Forum de FilmDeCulte

Mec qui a marqué indéniablement une certaine époque de la télé. Mais aujourd'hui redecouvrir certaines interviews c’est terrible de misogynie, de mépris, de recherche du buzz. Lu récemment le sidérant Putain de Nelly Arcan et tombé sur son passage à son émission et c’est hallucinant de misogynie, de suffisance, presque une insulte permanente. Littéralement à se flinguer. Je le regretterai pas ce vieux boomer.

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CroqAnimement votre

Avant de devenir le Michel Drucker du complotisme, Soral a eu une phase guerilla de salon et contradicteur de cruches qui correspond à ses passages chez Ardisson (ou encore C'est mon choix). Comprendre l'Empire est publié en 2011, même année que le début de ses "vidéos du mois" sur youtube... Il n'a plus fait de plateaux à partir de là. Le Soral complotiste n'a existé quasiment que sur internet, à part pêut-être un passage chez Taddéi.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je me souviens de ça.
J'avais regardé ce qui est devait être sa première vidéo, trouvant le gars disruptif, après son passage socialisant le père Le Pen. Qui partait de très loin et le RN d'aujourd'hui pourrait peut-être, ou pas, créditer Soral sur une bonne part de son discours actuel.
Et trouver ça intéressant pour regarder la 2e. Genre 5mns et réaliser que le type était un grand malade.
Mais je me demande si c'était pas avant 2011 ses vidéos à s'écouter parler sur son canapé.

En tout cas c'était après ses passages récurrents chez Ardisson, chez qui il n'a jamais parlé de ces sujets là.

Pareil pour Dieudonné qui n'a été reçu chez lui qu'au début de son virage, jamais après ses plus grosses dingueries... dingueries auxquelles c'est en revanche LFI qui doit beaucoup, désormais. La gouaille et une certaine malice en moins.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

C'est misogynie comme toute la télé de l'époque (la même époque, c'est Lagaf' et ses gafettes, par exemple...), comme le cinéma de l'époque (qui était encore pire que la télé, d'ailleurs), comme la littérature de l'époque.
Pas plus, et lui faire un procès là-dessus, ça me paraît assez injuste.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ouais enfin la défense "don't hate the player, hate the game", bof.

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Nan mais taper sur ce qui faisait la spécificité d'Ardisson (le côté putassier, le recherche du buzz), parfait, mais le rendre responsable d'un truc qui était partout à la télé de l'époque (c'était la norme, quoi), ça me paraît hors-sujet.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

je n'argumente pas contre ça, mais c'est vrai aussi qu'il faisait une interview de 15 minutes de nelly arcan dans l'émission à l'époque la plus prescriptrice du paf. en ayant vraiment lu livre.
les deux aspects sont vrais : il tirait tout le monde vers le bas avec son coté putassier, recherche de buzz, vulgarité intellectuelle et tirait tout le monde vers le haut avec un vrai amour de la culture et des artistes dans des émissions grand public.
il correspond à une époque révolue et heureusement de misogynie et de grosse connardise portée haut comme un drapeau, et correspond à une époque révolue et malheureusement où la culture et l'intelligence avaient leur place et étaient authentiquement valorisés à la télévision.

(et j'adore son fetichisme avec son propre travail qui fait que tu trouves l'interview de nelly arcan en version intégrale et en bonne qualité en 2 clics. ça aussi c'est précieux.)

C'était particulièrement extrême chez lui quand même (je crois qu'il revendiquait le style porno chic), mais du coup parfaitement lisible aussi, mais à froid ça pique les yeux et les oreilles c'est indéniable

Le duo avec Baffie, même si je reconnais la sagacité du mec, pouvait assez vite être malaisant déjà à l'époque. Et ça m'avait l'air conscient, les gars ne devaient pas se dire que ça passait crème mais devaient s'amuser de jouer aux branleurs de cour d'école.
Baffie a d'ailleurs exprimé des regrets ya pas longtemps.
Et j'avais entendu Ardisson qui assumait en ajoutant qu'absolument rien ne traînait sur lui en mode #MeToo ou#balancetonporc. Ce qui s'entend. Même s'il avait ce côté courtisan où il était beaucoup plus déférent ou dédaigneux selon le prestige des invités.

Sa dernière ITV de Dieudonné sonnait d'ailleurs comme une manoeuvre de dédouanement pour Ardisson à qui on devait avoir reproché une certaine connivence avec le polémiste.

J'ai cru d'ailleurs comprendre ya pas longtemps que Dieudonné n'était même plus antisioniste. Vu un bout d'une ITV sur la chaîne Legend.
D'ailleurs, cette chaîne et le mollusque qui la mène, ça me fascine. J'ai vu ça arriver un jour et genre un an près, le gonze dégotte Sarkozy.
La seul ITV que j'ai regardé en bonne partie, c'est celle de Bourdon. C'est vraiment nul (et Bourdon fait mal au coeur).

Sinon, à la mort de Bun Hay-Mean, j'ai découvert que maintenant ya les itv Jordan Deluxe dans un simili jet.
Prochain invité: Magloire.

Bon, j'arrête là, sinon je vais commencer à être triste de la disparition d'Ardisson.

Oui, dixit Baffie, ils appelaient les jeunes femmes invitées "les proies faibles".
Un peu comme sur ce forum à une époque, quoi...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Le fond du problèmes c'est qu'invités comme invitants étaient pareillement des ratés qui ont réussi et que l'idéologie d'extrême-droite formait pour eux le substitut d'une condition d'artiste, qu'ils n'avaient pas les moyens de se payer compte-tenu de leurs talents. C'étaient juste des influenceurs. Idée malaisante que le pouvoir est le premier à vivre au-dessus de ses moyens et entretient la rancoeur contre l'autre pour se le dissimuler.
Baffie a pu faire un petit film nombriliste mais un peu marrant, sur la prétention artistique justement. Ardisson non. Mais leur limite commune, c'est de ne pouvoir s'empêcher d'exhiber en permanence le carburant qui les motive : une indécrottable jalousie envers la clientèle d'artistes qu'ils vendaient par ailleurs. Les Inconnus l'ont d'ailleurs bien cerné.

Ardisson se disait royaliste, mais pensait plutôt à Louis XIV et ses ors qu'à Louis XI, Henri IV ou François Ier, je ne pense pas que les gens de télé goûtent le risque individuel. Les influenceurs sur Internet non plus, mais d'un autre côté ils ne semblent pas le percevoir du tout.

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

Louis XIV est très criticable de par son absolutisme mais on va dire que sa jeunesse excuse des choses. Et si son agressivité militaire est aussi critiquable (que n'aurait-on évité s'il avait laissé l'Alsace tranquille), elle s'est traduite par des gains territoriaux. François Ier, c'est à partir de sa capture à Pavie que le roi n'entre plus dans la bataille, et il gagnera sa liberté contre celle de ses fils. Quant à sa légende, c'est Marignan, soit à peu près rien, et Leonard de Vinci, comme s'il avait amené la Renaissance en France, sauf que le mouvement était déjà entamé avant à la cour de France, et avait déjà commencé auparavant dans d'autres cours périphériques.
En terme de m'as-tu-vu décadent bouffé par la vérole, intriguant, manipulateur et médiocre en terme de courage physique, François Ier se pose là.
Son pendant d'outre-Manche Henri VIII aura aussi la vérole mais ce qu'il proposera comme règne aura un impact d'une bien autre ampleur.
François Ier, c'est Villers-Coterêts et la Joconde.

-La Floride et le Canada aussi.
- Fontainebleau, Amboise, Chambord, Saint Germain en Laye
- et une des plus collections de livres