deudtens a écrit:
Et donc l'histoire : insipide au début, excitante au milieu, décevante à la fin. Arthur commence comme un brigand de base totalement quelconque. Très dur de se prendre d'affection pour lui. Il est lisse, et plein de contradictions qui le rendent peu cohérent : le fameux contraste entre le fait de vouloir augmenter son karma tout en étant obligé pour une mission principale de bastonner des mecs endettés qui ont la tuberculose sans qu'on se demande à un moment si ça va pas nous jouer des tours. Bref, on a beau vouloir faire le bien, notre perso fait de belles saloperies en continu. Je sais plus combien de pauvres flics j'ai buté gratuitement.
Entièrement d'accord avec ça.
Non je déconne, c'est faux ! Je passe sur le truc subjectif à propos du perso tout lisse (moi je l'ai trouvé génial, et j'ai aimé ne pas incarner celui qui aurait été le héros dans n'importe quel autre jeu - Dutch). J'ai plus de mal à comprendre comment on peut voir un manque de cohérence chez Arthur. Absolument TOUT ce qu'il fait au cours du jeu, il pense le faire pour la bonne cause. Sa bonne cause... C'est à dire la bande.
Il donnerait sa vie pour que le grand projet de Dutch se concrétise. Il adhère à ce système de valeurs sans le remettre en question car il est convaincu que ce mode de vie utopique a un avenir. Quand il frappe des gens endettés, il pense être dans son bon droit : les salauds étant les gens qui ont emprunté sans pouvoir rembourser, mettant en péril la bonne santé financière de la bande. ÉVIDEMMENT qu'il a tort... Et tout le jeu mène jusqu'à cette prise de conscience. Arthur change, au même titre que le monde change autour de lui.
C'est un anarchiste, et il a les valeurs qui vont avec. Tuer des flics qui veulent le pendre, c'est normal pour lui. Tout comme braquer des banques et des trains. Parce que ça sert le projet de Dutch, qui est de leur trouver une terre promise sur laquelle ils pourront prospérer et enfin se ranger. Arthur n'est pas une page blanche que le joueur peut écrire, il faut faire l'effort de se mettre à sa place et le comprendre.
Après, que le joueur décide de la jouer full psychopathe pendant son temps libre, en brûlant des féministes ou en exécutant des chiens domestiques, c'est encore autre chose. La jauge d'honneur est là pour ça : pour pénaliser ceux qui font des actions qui entrent en contradiction avec le personnage.
Citation:
Vers le milieu du jeu, ya une sorte d'élément perturbateur super cool et original qui arrive, même si ya un côté un peu foutage de gueule (j'ai cru que les développeurs me trollaient). C'est à ce moment que j'ai eu un sursaut d'intérêt pour l'histoire, et le perso est tout à coup devenu génial. J'étais super excité, tout était aligné pour aller vers une fin de ouf. Qui n'arrivera jamais.