C'est cette dimension sardonique qui fait le lien avec KLF, qui est musicalement très différent. Elle se présente sous forme de maniérisme dans la disque de folk, et de citation dans l'univers électronique. C'est vrai que le fait qu'elle soit pareillement manifeste dans des univers très étranger accentue une certaine méfiance à l'idée de la considérer comme une forme esthétique. Pour autant elle n'empêche pas non plus une certaine poésie, qui finit par la rendre de plus en plus complexe au point de la la dépasser. Comme dans le très beau film tiré de Chill Out, finalement complètement en marge par rapport à l'esthétique des nineties (le conformisme initial aux canons commerciaux du genre était à condition de cette liberté, non sans une certaine mélancolie : cette liberté devient un moment quand l'opportunisme économique sur laquelle elle s'appuyait devient une trace).
_________________ Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ? - Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.
Oui plus j'écoute, plus je le trouve excellent, notamment les arrangements de cuivre très accrocheurs, quoiqu'un peu mince. Et j'aime cette mise à distance de manière générale, qui n'interdit pas l'émotion, qui va avec cette posture goguenarde.
Pour les amateurs d'ambiant vintage (je ne sais pas si je régresse ou progresse en écoutant cela), Space un très bel album de l'autre moitié de KLF, Jimmy Cauty, à l'époque où il faisait partie des Orb (c'est plutôt le disque qui a provoqué sa rupture avec Alex Paterson). Je trouve la seconde partie, lancée par un repiquage de la basse de la fin d'Echoes des Floyd sur fond de voix d'opéra et qui bifurque vers une version disco-ludique de l'aquarium du Carnaval des Animaux, très bonne .
Terrence Malick ne me "parle" pas, mais ça oui...
Des trucs d'Orbital de la même mouvance, un peu plus techno et "simples", qu'honnêtement je ne connaissais pas.
Et l'original, un peu teletubbiesque (ou très défoncé c'est selon) mais sympa :
Un peu plus pointu, mais peut-être plus intéressant musicalement (et déjà posté) , dans la même veine "voyage astral sentimentalo-positiviste", j'aime beaucoup le concept S.E.T.I de Taylor Deupree et Savvas Ysatis, censé être constitué uniquement de samples des radiotéléscopes recherchant les traces de vie extra-terrestre. Ce morceau me donne la chair de poule (et ressuscite des impressions d'enfance) à chaque écoute :
Et un beau titre (et superbe clip) méconnu de Boy George (sous alias Jesus loves you), en deux versions aussi bonnes l'une que l'autre, dont le sample forme l'ossature de Chill Out de KLF
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Très belle chanson des Housemartins, si j'ai bien compris des concurrents catho de gauche des Smiths (voir à 2 minutes 40). Cela fait aussi penser aux Pale Fountains. Tout à l'air bon chez eux, sauf les Pow-wow dignes du groupe français du même nom.
Cette chanson n'est pas sur une pénible rupture amoureuse qui laisse des traces à vie, mais sur le fait de se syndiquer et la positionnement du Labour face à la question des fêtes nationales :
Et donc, dans les choses a-moitié apprises aujourd'hui, le bassiste, c'est le futur Fatboy Slim.
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Largement mieux que ce que Bowie faisait à la même époque C'est un vrai songwriter en fait.
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Revu hier soir "The boy with green hair" de Joseph Losey (1948), film au charme un peu désuet mais qui reste assez émouvant.
A la fois fable pacifiste et plaidoyer pour la différence, le film raconte l'histoire d'un orphelin de guerre recueilli par un vieil artiste de cirque et dont les cheveux se mettent un jour à pousser verts. Si l’appel à la tolérance, à l’acceptation de l’autre, est plutôt convaincant, le message pacifiste paraît en revanche bien naïf et assez daté. On en viendrait presque à donner raison au très belliciste Howard Hugues qui, nouveau patron de la RKO, aurait tout fait pour saboter cette partie.
Mais ça reste un joli film sur l'enfance, sur l’enfance nue, celle d’un garçon privé de l’amour de ses parents qui tente tant bien que mal de se reconstruire, de rebâtir un foyer. Et quoi de mieux pour cela qu’un autre écorché de la vie qui a aussi perdu l’amour de sa vie (une trapéziste), capable des plus douces et rassurantes paroles qu’on puisse adresser à un enfant, un enfant par exemple qui a peur de s’endormir dans le noir : "There's nothing in the dark that wasn't there when the light was on". Lumineux.
Bon tout ça pour en arriver à ce qui m'intéresse, la chanson du film "Nature boy", merveilleuse ballade qui a été popularisée par Nat King Cole en son temps et reprise après par des tas d'autres artistes. Parmi ces reprises, ma préférée est celle de George Benson. Voici donc l'originale et la reprise.
Il y a aussi une superbe version, très dépouillée, par Alex Chilton (et son ami d'enfance le photographe William Eggleston, au piano...) tout à la fin du dernier album de Big Star.
Mais l'original n'est pas de Nat King Cole mais de eden ahbez, (a cappella) un chanteur assez singulier, dont le parcours rappelle un peu Moondog (en moins prolixe).
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RIp Dave Greenfield, le claviériste des Stranglers (du Covid )
Et bien-sûr
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Pour passer le confinement, je suis tombé sur la musique d'un compositeur américain méconnu, Louis Moreau Gottschalk, deux générations antérieures à Ives (qui est très bon aussi).
Il était de la Nouvelle-Orléans, et s'est formé à Paris. Il a été reconnu de son vivant (par Chopin lui-même), mais a été ensuite oublié. Peut-être que ses origines métisses ont joué un rôle danc ce cycle
Par ailleurs, celui qui l'interprète ici, Georges Rabol, a aussi fait des oeuvres qui valent l'écoute, notamment ces titres faits à partir de musique d'Astor Piazzolla . J'aime bien ce titre qui a l'air d'être une composition originale (ivesienne pour le coup):
ll est mort il y a une dizaine d'année. C'était le pianiste accompagnateur de quelques émissions de France Inter des années 80 comme Le Tribunal des Flagrants Délires
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Ha oui c'est sympa en effet, j'aime bien le post-punk avec des guitares funk-liquide
Dans la même époque (qui n'est pas la mienne) du Billy Idol (mais surtout John McGeoch) live
Et un mec (sympa mais qui avait un peu de temps à perdre) qui s'est amusé à fusionner les Smiths et les Housemartins (cette vidéo est parfaitement centriste au point de vue politique)
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Inscription: 19 Juin 2007, 16:19 Messages: 15204 Localisation: Lille
Thou, groupe de sludge metal originaire de la Louisiane, vient de sortir un album de reprises de Nirvana. Pas de tubes, pas mal de chansons extraites du premier album Bleach et de In Utero. Autant dire que c'est sale, malsain, violent et lourd. Et ça dépote.
Inscription: 19 Juin 2007, 16:19 Messages: 15204 Localisation: Lille
Peur de quoi ? De répondre à vos conneries et vos affirmations provocs et réactionnaires dans la shoutbox ? Ça me fatigue, mais je compte le faire ce soir. Sinon, hurler dans un micro c'est juste une technique, ça détruit pas du tout les cordes vocales si c'est fait correctement
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