Ils sont bloqués par YouTube ici (mais pas en Espagne où j'étais jusqu'à hier-je précise n'être pas l'imam caché de Barcelone).
Le plus ambiant est le tout premier morceau d'A Storm in Heaven. C'est quand même plus pop dans la production (mais dans le sens Stone Roses, c'est John Leckie) que MBV.
Les deux extrêmes du disque (Ee 1993, j'écoutais en boucle "Laid" de James, et ma mère, un peu inquiète mais malgré tout charmée, me demandait, pas complètement à tort, si ce n'était pas "un peu" de la musique de drogués, heureusement que je n'écoutais pas cela). :
-le trip doux (qui devrait parler aux amateurs de Slowdive )
Hello, how high are you yet?
-et le trip dur (le début est banal mais attention, break fou stoogiens en diable vers les trois minutes)
Mais le travail sur les textures de guitares est finalement le plus impressionnant sur le single "Blue" (et le riff que je trouve superbe)
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Ici le groupe sonne très proche du son du Paisley Underground de San Francisco, une décennie plus tôt ("How High are you" de Rain Parade)
Sinon, en navigant sur ce qui a influencé les Verve, j'ai découvert 666, le dernier (et le plus construit) disque d'Aphrodite Childs (avec entre autre Vangelis, et donc Démis Roussos), un très bon disque psychédélique, proche de Gong (en mieux), en fait très proche d'Amon Duul II.
Ce titre a été repiqué par les Verve sur "the Rolling People", le morceau "dur" d'Urban Hymns :
Bon disque, il ya des élements de funk et de world (sans trop de démagogie) qui annoncent ce que les Talking Heads feront quelques années plus tard; C'est sans dotue ce que j'ai écouté de plus intéressant de Vangelis.
Performance (littéralement) orgasmique d'Irène Pappas sur un morceau, très troublante (aucune actrice ne prendrait un tel risque aujourd'hui), la vieille Grèce dyonisiaque rencontre le rock psychédélique gauchiste (même si dans le disque, très bon, on sent plus douloureusement qu'ailleurs l'ancrage bourgeois de l'utopie hippie, on comprend que Vangélis a eu le besoin de faire ensuite autre chose, un peu de tout et même du kitsch).
(le mix initial, refusé par la maison de disque faisait 39 minutes)
Connaissez vous Link Wray ? "Trois accords, deux mains, un poumon" (l'autre perdu des suites de la tuberculose).
D'origine indienne shawnee, sa carrière s'étend des années 1950 à sa mort, à Copenhague, en 2005, et va du rockabilly, au hard rock en passant par le folk dylanien voire le metal. Mais c'est surtout un son de guitare fuzz marquant, strident, agressif, brut mais en même temps porteur d'une sourde mélancolie.
Il faut le voir bouger sur cette vidéo, à 58 berges, accompagnés d'obscurs hardeux danois, avec un déhanché qui ferait passer Elvis pour Bernadette Soubirou, avant de taper une reprise extraordinaire de "Born to be Wild", pour le croire
Il y a souvent dans ses chansons quelques choses d'utlra-sexuel, cru et malaisé : "Well I'm a crowbar baby, and I'm sure I'm gonna ply you loose"
Au tournant des années 1970, suivant la veine à la fois militante et commerciale, il a fait un album de swamp-folk, avec des protest songs à la Dylan mélodiquement belles mais textuellement assez ratées (son talent était ailleurs que dans la plume engagée, c'est sans doute le plus anar de tous les musiciens de rock) et des drug-son tétanisantes (Jimmy Stokes).
Mais malgré toutes ces limites, on lui doit sans doute une des chansons les plus politiques et marquantes jamais produites par le rock aux USA : "Days Before Custer", tordant le folk pour dire l'histoire indienne disparue au XIX siècle, en retrouver quelques minutes la respiration et le rythme :
Son frère, Vernon Wray, dans une veine plus introspective, est aussi un musicien remarquable (malheureuement on ne trouve plus sur YouTube le superbe "Lonely Son") :
Dernière édition par Gontrand le 14 Sep 2017, 16:46, édité 1 fois.
Quelqu'un disait que la vague psychédélique des années 1980-1995 était peut-être plus intéressante que celles des années 1960-1970.
L'écoute d'un album introuvable et posthume de the Rain Parade sur youTube, Demolition, lui-même constitué de démos d'un autre album anthume mais raté, lui donne raison. "Mystic Green" et "the Sniper" (https://youtu.be/pLWEYakXIMw?t=36m45s) sont particulièrement bons.
Et pour casser les couilles de tout le monde avec ma marotte du moment, une version (faux) live de "Gravity Grave" de The Verve pour une session BBC (à 32 minutes 05 sur le lien ci-dessous, lien direct : https://www.youtube.com/watch?v=KN1ytYP4kSo&t=32m05s), qui est sans doute ce qu'ils ont fait de mieux.
Une ligne de basse empruntée à"One of these Days" des Pink Floyd, accompagnée d'une géniale pulsation de batterie (après 4 minutes) qui rappelle la fin de Yeti d'Amon Duul II, puis d'une guitare à la Adrian Belew. Tout cela n'est pas très original, mais bien choisi, et, de surcroît, quelque chose de marquant passe dans la fin du morceau, quand la voix d'Ashcroft se casse, peut-être le sommet indépassable, et mortel, du rock psychédélique.
L'album "Beatles" de Ranaldo. J'avais adoré ses deux albums précédents et même si celui-ci est bon, j'ai pour l'instant un peu plus plus de mal à l'apprécier à sa juste valeur. Moins de cohérence dans son ensemble je trouve. Ça défonce toujours autant en live par contre, y compris les morceaux de cet album.
Pour les curieux, écouter Moroccan Moutains et Circular (Right as Rain) pour vous faire une idée.
Camera-Phantom of Liberty-Allemagne-2016
Découvert par hasard, troisième album d'un trio instrumental clavier, guitare, batterie. Héritier du Krautrock des années 70 (je fais que répéter bêtement ce que j'ai lu, je ne connais absolument pas ce mouvement...). Trois quart bruit-un quart ambiant planant, j'adhère au premier moins à la seconde.
Ecouter Affenfaust et Synchron (qui est sur leur album précédent Remember I Was Carbon Dioxyde, morceau grâce auquel j'ai découvert le groupe).
Trickfinger-Trickfinger II-Etats-Unis-2017
Suite des enregistrements datés de 2007 de l'alias House music de John Frusciante.
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