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aka L'Intermédaire



Un "fixer" spécialisé dans la négociation de paiements entre entreprises corrompues et ceux qui menacent de les faire tomber est habitué à garder son identité secrète grâce à une organisation millimétrée et des règles strictes. Il voit son univers basculer lorsqu'une nouvelle cliente sollicite sa protection pour rester en vie.

Six ans après son dernier film, le bon petit artisan David McKenzie revient pour porter à l'écran ce scénario qui figurait sur la Black List d'il y a quelques années et qui renvoie aux thrillers paranoïaques des '70s. D'emblée, l'écriture présente un univers vaguement original, que ce soit pour l'un ou l'autre des protagonistes, avec un pas de côté intéressant où l'on ne s'intéresse pas aux héroïques informateurs mais à ceux qui qui se résignent à ne rien dire et à ceux qui les aident à fuir, avec cet "intermédiaire" donc, qui ne communique lui-même que par interlocuteur interposé via un dispositif (le fameux relay service) qui souligne à la fois l'inévitable interconnectivité des individus et simultanément leur déconnexion les uns des autres.

Dans un premier temps, le film compose un portrait intriguant de solitude urbaine, avec cette homme et cette femme qui ont chacun décidé de s'extirper d'un univers capitaliste et vivent dans le purgatoire new-yorkais anonymisant, mais le récit se fait tout même assez vite répétitif, précipite une romance qui aurait mérité davantage de scènes de rapprochement à distance et, à l'inverse, fait intervenir un rebondissement-clé trop tardivement pour l'explorer autrement que dans un climax conventionnel inintéressant.

Ahmed est top comme d'hab. James a toujours son quota sympathie. Worthington rempile dans sa fadeur habituel entre deux Avatar. Et McKenzie enrobe tout ça dans une froideur et un spleen nocturne à-propos mais c'est un tout petit film qui aurait pu se hisser plus haut.

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