La souffrance va commencer, les pisse-froids sont là.
Films vus
Partir un jour (2/6) On connait la chanson en beaucoup moins bien, malgré le charme de Bastien Bouillon en Brad Pitt du Loir-et-Cher. Passée l'installation, le film ne décolle jamais vraiment, reproduit trop son schéma narratif - une discussion, un conflit, une chanson. Pas emballé.
Sound of Falling (5/6) Si Vermiglio était filmé par Glazer ça donnerait Sound of Falling film impressionnant de maîtrise, puzzle formel dont la dernière demi-heure est terrassante de beauté.
Notre guerre (3/6) Je trouve les docs de BHL beaucoup plus intéressants que l’image que l’on se fait du philosophe à la chemise blanche. C’est le cas ici, avec ce journal de bord sur l’Ukraine qui montre bien comment nous sommes passés des tranchées à la guerre des drones.
L’Aventura (3/6) Il faut réinventer les moyens métrages. Car si le procédé et la première heure enchantent, la dernière demi-heure est de trop, répétant tout une deuxième fois (un peu le principe on me dira mais bon). J’ai préféré le précédent.
Deux procureurs (4/6) Impressionnant, #deuxprocureurs de Sergei Loznitsa est le premier film "iranien" de la compétition, sur le moment précis où la justice soviétaire va devenir un instrument totalitaire aux mains des services secrets - les initiales changeront, les méthodes resteront.
Mission impossible : Final Reckoning (3/6) Des scènes démentes, un scénario WTF, une première heure inutile. Vraiment pas le meilleur.
Promis le ciel (4/6) Beau film, déjà pour son sujet peu connu, le sort des populations migrantes bloquées et rejetées par les pays du Maghreb et son mélange d’acteurs amateurs et professionnels. Le personnage de Naney est mon préféré.
L’intérêt d’Adam (4/6) Actrices géniales, gamin fabuleux, tension de tous les instants, grand film.
Des fleurs pour Tokyo (2/6) De jolies choses - la manière dont la ville de Tokyo est filmé, le rapport à l'architecture - mais ça manque beaucoup de rythme et le scénario se disperse... Pas compris le passage avec la fille taiwanaise et les cheveux courts.
Sirât (6/6) C’est comme si Mad Max Fury Road avait eu un enfant avec David Lynch dans le monde de cinéma de Pacifiction. Dément.
Pale Views of the Hills (3/6) Un film Slow Burn qui se repose beaucoup sur sa reconstitution du Nagasaki de l'après-guerre. Jusqu'au dernier quart d'heure, j'étais un peu circonspect sur la construction narrative mais celle-ci prend finalement sens.
La Mort n’existe pas (1/6) L'animation est chouette mais passée la première scène assez extraordinaire, j'ai trouvé que le film répétait son discours et ses motifs esthétiques jusqu'à devenir interminable.
L’Engloutie (4/6) Un premier film très prometteur, porté par l'interprétation de Galatea Bellugi. C’est un peu long, un peu lent, mais la puissance du vrai dernier plan (pas fan de l’épilogue) m’a scotché.
La petite dernière (4/6) Joli film de la reine Hafsia Herzi. A la fois pudique et politique, révélant des actrices et des corps.
Eddington (3/6) Twin Peaks au Nouveau Mexique filmé par les frères Coen. Trop long, un peu confus sur le plan politique mais un sacré ride.
L’inconnu de la Grande Arche (4/6) Une histoire absolument incroyable, bien jouée, bien écrite, passionnante. Je suis moins fan du personnage féminin, que je trouve un peu prétexte, mais c'est du vrai bon cinéma français.
Bono : surrender (3/6)
J'aime bien le dispositif, la mise à nu de Bono. Après sa voix me donne de l'urticaire.
Renoir (4/6) Beau film à hauteur d'enfant, passé relativement inaperçu à Cannes peut-être pour ses similitudes avec le cinéma de Kore-Eda dont Chie est l'une des héritières. Il y a pourtant une certaine cruauté adolescente qui s'exerce, et toutes les scènes avec les adultes peuvent être considérées comme fantasmées. Le fait d'avoir une fille presque de l'âge de l'héroïne a peut-être joué dans mon appréciation.
Des preuves d’amour (3/6) Un très beau couple de cinéma dans un premier film prometteur, qui déploie son synopsis sans coup férir.
Nouvelle Vague (4/6) Brillant, charmant, cinéphile.
Die my Love (1/6) Le pire mixage sonore de l'histoire du cinéma ? Jennifer Lawrence toujours la main dans sa culotte, le personnage du motard complètement WTF… Détesté.
L’Agent secret (5/6) Très grand film sur la transmission, la corruption, les classes sociales... et le cinéma dans ses formes les plus impures. Numéro 1 2026.
The Phoenician Scheme (3/6) Je suis resté sur le tarmac et pas fan de la narration déjà à l'oeuvre dans The French Dispatch d'histoires séparées.
Magellan (4/6) Que c’est beau Magellan de Lav Diaz, photographié par Tort le chef op de Serra qui produit ici. Bien sûr c’est elliptique, mais la puissance d’évocation suffit à faire ressentir la douleur des populations autochtones.
Lucky Lu (3/6) Le voleur de bicyclette dans le New York déshumanisé de 2025. Le film repose beaucoup sur Chang Chen, parfait dans le rôle d'un livreur de repas - et surtout papa d'une petite fille trop craquante. Le plan final m'a fait écraser une larme.
Les Aigles de la république (3/6) Fares Fares génial dans un film de manipulation qui prend son temps pour déployer ses enjeux mais dont la grenade dégoupillée finit par exploser avec fracas. Après, comme pour les autres films de Saleh que j'ai vus, ça manque d'idées de mise en scène.
Alpha (3/6) Julia Ducournau doit se faire aider pour le scénario mais le film a des visions fortes (et des trucs cons).
Météors (4/6) Coup de coeur pour Meteors, deuxième film de Hubert Charuel, sur la fin d'une amitié dans la France qu'on ne filme jamais, celle des drive in et des zones industrielles. Les trois jeunes acteurs sont grands, surtout Idir Azougli d'une présence à l'écran incroyable.
Love me Tender (3/6) Vicky Krieps superstar dans un film un peu trop long et sur-écrit mais dont la structure répétitive prend sens dans le parcours du combattant imposé à son héroïne.
Un simple accident (4/6) Du cinéma guérilla humaniste et bien construit sur un point de départ assez simple : que ferons-nous de nos bourreaux ?
Mengele (4/6) August Diehl est donc passé de Franz Jägerstätter à Joseph Mengele quel acteur… Après film malaisant, monstrueux, avec de vraies interrogations sur la représentation des camps.
Fuori (2/6) Les actrices sont belles, la ville magnifique, la musique classe. Après Fuori m’a coulé dessus comme une douche tiède. C’était agréable mais bon.
Romeria (4/6) Autobiographique et sensible, #Romeria confirme le talent de la réalisatrice Carla Simon. Pour le coup je trouve la mise en scène plus juste que le scénario qui manque un peu d’enjeu.
Valeur sentimentale (3/6) Mis en scène avec élégance, brillamment interprété, #Valeursentimentale a malheureusement un côté catalogue Roche Bobois qui ne m'a pas beaucoup intéressé. Trop fatigué je crois.
Woman and Child (4/6) Mélodrame XXL poignant mais excessif. Bien pleuré quand même.
Resurrection (5/6) Pendant le Covid, je me suis rendu compte que le cinéma était ma religion, les salles mes temples. #Resurrection de Bi Gan est mon évangile. Bien sûr le résultat est inégal, je suis moins fan de l’histoire de l’homme et l’enfant. Mais quand ça envoie de la mise en scène, c’est fabuleux.
History of Sound (3/6) Bien joué et bien écrit, #historyofsound coche les cases du film à Oscars des années 2000. Sauf que nous sommes à #Cannes en 2025 et que cela manque de personnalité et de mise en scène. Mescal est top par contre.
Love on Trial (4/6) J’aime beaucoup le cinéma de Fukada, qui n’entre dans aucune case. Ici la reconstitution du monde de la J-Pop manque de moyens, mais ce qui se joue est important : le droit d’aimer, le vampirisme de la jeunesse, le manque de courage des hommes japonais.
Jeunes mères (3/6) Un film dardennien.
Dossier 137 (4/6) Bon « French movie », d’une grande rigueur narrative, sur le travail nécessaire de la police des polices. Léa Drucker est parfait, la manière dont Dominik Moll utilise les photos, les cartes, les images de vidéo surveillance brillante, mais ça enfonce un peu trop des portes ouvertes. J’aurais préféré plus d’ambiguïté sur les victimes.
Moi qui t’aimais (2/6)
Miroir numéro 3 (4/6) Un (faux) petit film, d'une maitrise narrative et cinématographique totale, avec une Paul Beer magnifique. Et ce plan final...
Mon top 10
1. Sirât 2. L’agent secret 3. Resurrection 4. Sound of Falling 5. L’intérêt d’Adam 6. Nouvelle Vague 7. Romeria 8. L’inconnu de la Grande Arche 9. Magellan 10. Un simple accident
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