Forum de FilmDeCulte

J'avais zéro espoir, aucun intérêt pour ce 4e épisode que je craignais redondant, facile et convenu (avec l'inévitable 3D).
D'autant plus que, à mon goût, la franchise allait en déclinant.

Mais c'était oublier que, de toute manière, dès le second épisode, la saga a abandonné toute ambition scénaristique pour se contenter d'offrir un ride enquillant les morts toutes plus fun et gore les unes que les autres.
Et ce 4e tome est sans doute le plus illustratif de cette caractéristique de pur film d'exploitation qu'a la série.

Les films vont par paires.
James Wong & Glen Morgan avaient écrit et réalisé le premier et lorsqu'ils revinrent pour le 3e film, ils ont tenté de construire une meilleure intrigue que dans le 2 mais c'était raté. Le script était pas aussi carré et efficace que le premier, slasher original, et les morts n'étaient plus aussi inventives que dans le deuxième.
Le deuxième, réalisé par David Ellis et écrit par Eric Bress, réduisait l'écriture à son pitch, avec ses mises à mort McGyveriennes toujours plus sanglantes.
Les deux compères sont de retour pour le dernier opus et le spectacle morbide est à nouveau réjouissant.

Aucune scène n'arrive à la cheville de l'extraordinaire carambolage qui ouvre le 2 (mais bon, aucune scène des 4 films ne l'égale de toute manière), mais les morts sont quand même plus mémorables que celles du 3.
Dans le 3, l'ouverture n'arrivait pas à exploiter un décor qui nous a pourtant tous déjà foutu la trouille (le parc d'attractions...qui part en couille) alors qu'ici, Ellis parvient à exploiter des décors du quotidien (coiffeur, piscine, car wash, escalator) pour mieux y insuffler de la tension.
A ce titre, la scène chez l'esthéticienne est assez jubilatoire niveau montée, appréhension, tout ça...

Ellis, habitué de la série B (Destination Finale 2, Cellular, Snakes on a Plane), a compris que dans cette franchise, mise à mort rime avec mise en scène, et il s'en donne à coeur joie...que ce soit dans l'anticipation, dans la surprise, dans la fausse piste, etc. Et il y a toujours autant un plaisir de la mort torturante qui tache (ah le grillage...) et ça, en 3D, c'est assez bonnard.

Disons que dans le genre, c'est quand même meilleur qu'un Meurtre à la St Valentin, qui a globalement la même vocation.
Les acteurs sont fados, le scénar est aussi tangible que l'hétérosexualité de deudtens, et t'y repenseras pas deux fois, mais bon...c'est un rollercoaster assez sympa.

Destination Finale 1 : 5/6
Destination Finale 2 : 4/6
Destination Finale 3 : 2/6
Destination Finale 4 : 3/6

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Oui le film n'a d'intérêt que la mise en scène du gore... Y'a quelques trucs funs d'ailleurs.

Sur la 3D, la scène d'ouverture montre toute la limitation de la technique puisque dès que ça bouge un peu, c'est vraiment le bordel. Il y a énormément de reflets bien numériques pendant tout le film. Et toujours cette impression de regarder le film avec des lunettes de soleil, que tout reste super sombre. Là encore, au niveau technique, il faut une harmonisation.

L'idée du film en 3D dans le film en 3D est pas mal.

Ca, comme je disais, j'ai vraiment l'impression que ça dépend des salles et des projectionnistes parce que j'ai pas toujours eu ce problème...au MK2 Bibli, ils sont un peu sombres (surtout sur les films live genre Meurtre à la St Valentin, moins sur Up et Coraline) mais Destination Finale 4 en projo, ou les 15 minutes d'Avatar au Gaumont Opéra, ou U23D au Publicis, j'ai pas du tout eu ce problème.
Pareil pour Beowulf à Londres ou Up aux States.

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C'est uniquement un problème de projecteur je pense, et de puissance.

Va falloir réinvestir dans du matos plus neuf.

La seule excellente idée du film, d'ailleurs. J'adore quand on voit tous ces plans en 3D sans lunettes 3D (je sais pas si je suis clair mais bon...)

Le reste, c'est que du très facile. Avec des scènes fun quand la mort rôde et des scènes chiantes quand ça blablate. Mais le gore en images de synthèse, même en 3D, me fera toujours moins d'effet qu'un bon vieux maquillage à l'ancienne qui fasse vraiment "réel". Dommage que Lucio Fulci n'ait jamais filmé en 3D.

2/6

Sinon, y a une scène qui présente un certain point commun avec le Tarantino, cette synchronisation est assez étonnante.

Ouais, pas convaincu par le concept des morts nawakesques à cause d'un coup de vent (j'avais pas vu les autres), ni par l'apport de la 3D assez moche. Bon et puis globalement c'est pas le genre de films qui me fait tripper, donc pas de surprise finalement.

1/6

Rigolo dans son exploitation toujours plus poussée des dangers domestiques et du laxisme ouvrier (dans Destination Finale, on laisse TOUT trainer). Sanguinolent dans les morts. Complètement nul dans tout le reste. Les petits efforts de dramatisation n'ont pas lieu d'être, on s'en tamponne. Les acteurs sont très mauvais. Et le projecteur du Mk2 Bibliothèque beaucoup trop sombre, mais ça c'est pas de la faute de David Ellis.

2/6

Tout a été dit. Dingue à quel point ça rabâche le même pitch sans aucune honte. Même si ça ne devient plus qu'un prétexte, tu sens qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de prendre le truc au sérieux dans le remplissage malgré tout, et c'est là que ça reste faible, entravé. Il pourrait y avoir le même type d'outrance dans l'écriture de ces moments que dans celle des séquences tant attendues.

C'est pas à partir de là qu'il y a commencé à avoir les fatal blows façon radio dans les Mortal Kombat ?

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Looks like meat's back on the menu, boys!