Forum de FilmDeCulte

je crois que bruckheimer dans ses années de gloire c’était vraiment le roi du dev. tout hollywood claquait à l’époque dans les scénarios, et eux brassaient énormément de fric, avait un deal avec disney, sur une formule un peu industrielle déclinable à l’infinie. c’est un peu comme ça que j’aborde leurs films de l’époque : c’était cette histoire mais ça aurait pu être une autre, ils avaient 2-3 films par an à sortir, un budget acquis, un pool de réalisateurs et acteurs, fallait juste voir ce qui décollait ou pas.

j’ai ainsi les pires difficultés à croire que quelqu’un ait vraiment cru à ce remake d’une connerie vaguement oubliée, au concept assez saugrenu. je vois en revanche comment on le pitch, on le développe, c’est cool pour nicolas cage qui aime les voitures et est chaud pour 20m, ça a une vie de blockbusters mais ne coute pas trop trop cher… donc go.

pour 6 mois de tournage quand même, je trouve toujours ça fascinant. c’est résolument impossible de penser que qui que ce soit était à fond, pensait vraiment faire quoi que ce soit d’autre qu’un produit d’usine, au mieux sympathique au pire médiocre, mais c’est quand même 6 mois au quotidien, énormément de fric… c’est magique le cinéma.

donc ce scénario n’a pas vraiment de sens. puis en vrai c’est difficile de construire une dramaturgie là dessus, une fois qu’on a posé l’enjeu et qu’il est dit qu’il va toutes les voler en une nuit bah y a quand même beaucoup de temps à combler entre les deux. du coup on multiplie les mini-antagonistes, des péripéties totalement artificielles qui durent 1 scène ou 2. ça ne règle pas vraiment le problème de cette intrigue qui est non seulement absurde mais qui en plus ne fonctionne vraiment pas : déjà attendre 1h30 une scène de casse c’est chiant, mais des casses de voitures… c’est nul ? enfin c’est la nuit et ils volent des voitures quoi. on voit bien les tentatives de varier un peu, mais ça fait plus ‘aveu’ qu’autre chose. de la même manière, l’enjeu moral est un peu flou, c’est quand même bizarre de regarder des vols de voiture - logiquement dans le public tout le monde a une voiture qu’il aimerait retrouver à la sortie du cinéma ? - du coup on fait deux répliques en mode « robin des bois » (ce qui n’a aucun sens, ils volent pour un trafiquant international de voitures volées…) et nicolas cage est contraint de le faire - mais pas tous les autres ? bref ils sont conscient du problèmes et tu vois les réunions pour le régler mais non quoi, c’est structurel c’est pas 3 répliques qui vont changer ça.

mais en vrai on s’en fout un peu. ce sont des images qui bougent. dominic sena allait filmer nicolas cage dans un contexte urbain pour une sortir à cette date là quoi qu’il arrive, c’était juste avec des répliques plutôt qu’avec d’autres. alors dominic sena fait bien le job, c’est plutôt joliment filmé sans être trop michael bay du pauvre comme pouvait le faire simon west. le cast est très marrant, vraiment le casting du moment m où le film se fait : nicolas cage a lead a list, et les seconds rôles de l’époque : robert duvall, giovanni ribisi, timothy olyphant, même vinnie jones qu’ils avaient aimé chez guy ritchie 6 mois avant… et donc angelina jolie en mode potiche, 20 minutes max à l’écran, 18 répliques, vraiment là parce qu’elle est bonne à sucer. et même en étant traitée comme ça elle est 10 kilomètres au dessus de tout le monde, une bombe de charisme, et sans l’aspect holier than thou pénible qu’elle a développé ensuite.

la version disney + est le « director’s cut » (!) avec 10 minutes en plus, ce qui n’arrange rien pour ce film donc l’intrigue branlante aurait nécessité 90 minutes nerveuses, mais le formatage bruckheimer de l’époque c’était pas ça dsl. c’était vraiment nullos et ça sent la fin de la grande époque, mais c’était quand même marrant à regarder, pure nostalgie j’imagine.

Je vois qu'on critique Simon West en douce dans ce texte, ça ne va pas du tout.

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Netflix les gars, Netflix.

Vu aux States l'été de sa sortie, je crois que je m'en rappellerai toute ma vie car c'est la première fois que je voyais "MM" en année de copyright à la fin d'un film (plutôt que les bons vieux MCMLXXXVII avec lesquels on a grandi).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Allez c'est parti pour les dingueries :

Film que j'aimais beaucoup étant ado, bonnes vibes, quelques scènes d'action sympas, musique qui déchire. J'étais conscient de la débilité du truc, mais j'en avais rien à braire, et j'étais plus heureux ainsi. Et puis dans les seconds rôles je rajoute : Delroy Lindo, Will Patton, Christopher Eccleston. Simon West, réa super cool, son Tomb Raider est SUPER SYMPA, il a fait le meilleur Expendables et de loin, par contre Con Air ça pue déso. Voilà, c'est dit.
Toutes ces merdes c'est des films que j'aimerais faire en vrai.

on sent vraiment que tu as vidé ton sac avec beaucoup de sincérité et je respecte ça.

james duvall aussi dans les seconds rôles. un vrai petit festival, et je trouve ça toujours marrant comment les seconds rôles hollywoodiens ont au final souvent une durée de vie plus courte que les leads : partout pendant 5 ans, puis disparaissent.

C'est vraiment ça. Ils ont connu la gloire au BO dans les années 80 mais leurs meilleurs films sont dans les années 90, grâce à Bay et Scott surtout, mais à l'exception des Pirates des Caraïbes, c'est fini dès ce film que je crois avoir noté 0/6 à l'époque (sans doute trop sévère) alors que j'avais 17 ans et que j'étais le public-cible puissance 1000.

J'en ai aucun souvenir aujourd'hui au-delà du très bon teaser et de la zique de Trevor Rabin réutilisée dans La Nouvelle Star.


mdr non


Alors c'est pas très dur mais en vrai, le premier est plus incarné.


Je vois que c'est la degrysance ici.

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Je viens faire quoi dans cette histoire?

J'ai rien contre Con air malgré ses défauts. C'est un plaisir coupable.

Plaisir tout court oui, bande de mécréants.

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Netflix les gars, Netflix.

Un
Chef
D'œuvre

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING