Forum de FilmDeCulte

Comme l'impression de m'être fait entubé, quelque part. Cest quand même vendu comme LA version ultra inédite qui transforme un film minable et mou en un chef d'oeuvre digne du premier. Soyons honnête, plus carré, plus direct, dans la continuité du premier, ça dépasse largement la version de Lester. Mais soyons honnête deux minutes de plus et reconnaissons qu'il y a à tout casser vingt minutes de changement entre les deux, et que la quasi totalité du film était déjà dans la version de Lester. Il a foutu quoi, sur le film, Lester ? Il a tourné deux jours et remonté le tout, mais à part ça ???

Par bonheur, Donner vire les conneries telles que la scène à Paris, ou bien les gags du grand con barbu, ou encore Superman qui répart les têtes des présidents américains... Par bonheur également, il ajoute un peu plus de scènes avec Brando, et plonge le film dans un délire christique à base de Fils de l'Homme, de "Père pourquoi m'as tu abandonné" (ou presque), et de Dernière tentation de Superman. Le côté mytique et religieux devient ici ULTRA flagrant, sans doute plus que dans le 1.

Mais, autour de ça, il faut quand même se farcir 1H30 de scènes bien molles, de Zod qui se déplace avec un ballet dans le cul, de bastons inexistantes, de potentiel sous exploité... On sent également pas mal un manque de budget (pourtant énorme) dans certains combats.

Pour résumer, le film conserve une grande partie des défauts du Lester, mais compense par certaines qualités bienvenues. Notamment la fin :



SUPERMAN 6/6
SUPERMAN II 1/6
SUPERMAN DONNER'S CUT 3/6
SUPERMAN III 1/6
SUPERMAN IV 0/6

Ca reste un sacré gachis, cette série, quand même.

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Voilà, tout pareil.
Tout un tas de trucs débiles ont disparu.
Certains restent.
Et certaines scènes sont toujours molles.

Mais le simple fait de remplacer Lara par Jor-El, comme initialement prévu, rend la scène tellement plus pertinente, parmlante, émouvante.
Et il y aussi d'autres petits ajouts niveau persos qui font passer le film au stade supérieur.
Tout ce qui tient du secret de Superman découvert par Loïs est mille fois mieux géré quand la version Lester.

Après, je pense que le scénar était déjà moins bon à la base donc sous Donner ou sous Lester, ça reste pas non plus RADICALEMENT différent.

Cependant, ça reste mieux foutu (le montage d'aujourd'hui doit aider aussi, soyons honnête), et mieux pensé quand même que le Lester, plus cohérent, moins foutage de gueule, moins comique, etc.

3,5/6

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Superman II - Lester's cut

Je viens de terminer la version de Lester.

Première surprise, contrairment à ce que je dis plus haut, il y a bien plus de différences avec la version Donner que dans mon souvenir. Finalement, les scènes en commun sont assez peu nombreuses et concernent principalement les moments avec Zod (en gros, les plus mauvaises scènes de Donner sont récupérées par Lester... Il est con, ce Lester !!).

Dans une autre conversation sur le forum, je lis que Lester propose quelque chose de différent qui peut décevoir si l'on s'attend à un blockbuster classique... Que finalement, il fait un film Lester... Ouaaaaaaais. Je dis qu'il faut arrêter les conneries. Fleisher fait un film Fleisher avec Kalidor, c'est pas pour ça que c'est un bon film.

Ici, Lester ou pas, le film est incroyablement mauvais (même s'il ne descend pas aussi bas que le 4). Entre les scènes molles (déjà présentes dans le Donner), les plans pour montrer qu'il n'y aucun mort (la version de Donner est plus violente), les nouveaux pouvoirs de superman (qui se dédouble, disparait, ou envoie des décalcomanies géants), les gags pourris (notamment dans la scène de combat en plein Metropolis), le baiser final et Lois qui perd la mémoire, la scène de révélation largement moins forte que dans la version de Donner, le plan de Superman qui cueille des fleurs dans la savane, la présence de la mère de Superman qui annihile tout le côté christique du personnage... NON !

C'est mauvais, juste mauvais. C'est pas réjouissant, c'est pas diverstissant, c'est juste TOTALEMENT sous-exploité.

A la rigueur, le 3 a au moins le mérite, dès le générique, d'annoncer la couleur : nous sommes dans la grosse gaudriole où un aveugle créé un nombre incalculables de gafs dans la ville... Lester ne sait pas bien quoi faire de Superman, mais au moins on reconnait son humour un peu froid et non sensique, hérité du muet.

Dans le 2, il n'y a rien. Il récupère un matériau déjà pas extraordinaire (la version de Donner), retire tout ce qu'il a de bien (la fin, la présence du père, la révélation au début...), et ajoute des scènes inutiles ou lamentables.

1/6

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Je viens de matter les bonus de Superman 1. Tom Mankiewicz explique que la première version du scénario, commandée par les producteur, contenait un tas de gags foireux et que l'approche y était délibérément comique. Genre Superman qui croise Kojak au détour d'une rue !
Donner a viré tout ça.

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Je ne l'avais jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Je découvre par la même occasion l'incroyable bordel que ça a été en coulisses, un pur cauchemar.

C'est vraiment un étrange film, très bizarrement rythmé. Tout le milieu avec l'arrivée de Zod est comme une sorte de premier acte, et le midpoint (Superman qui perd ses pouvoirs) est une "Sombre nuit de l'âme" (le point le plus bas du parcours du héros, souvent à la charnière du dernier acte). Bref, c'est complètement déséquilibré et assez surprenant.

J'ai cependant pas trouvé ça complètement nul car je retrouve ponctuellement la majesté du premier film, mais il faut bien reconnaître que c'est d'une sacrée mollesse. Zod est un antagoniste monolithique et tout ce qui l'entoure est lent et pontifiant (sa démarche, ses compères, le montage...). A un moment il souffle pour faire reculer les new-yorkais et y a genre trois minutes non-stop de plans de cascade sur des gens emportés par le vent.

Et certains des effets sont d'un nanardesque achevé (lorsque Superman jette... une copie géante de son emblème pour ligoter le méchant ?!). C'est bête car Reeve est toujours aussi bien dans le rôle. Mais c'est un vrai bordel mou.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mais du coup c’est la version Lester que tu as vue, s’il y a le décalcomanie géant ?

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Oui monsieur.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste