Forum de FilmDeCulte

et c'est à moi de me taper l'affiche.

mais bref, les années 90 ça commence à être un peu loin et les films des années 90 commencent à se diviser entre ceux qui tiennent parfaitement le coup, ceux qui ont vieilli mais dont le fond reste aussi puissant, et ceux pour qui c'est plus compliqué.
déjà ici ça fait partie de ces films qui sont un peu un champs de ruine : kusturica a bien périclité et semble à la retraite, claudie ossard ne produit plus, depp a eu 30 années fort chargées mais enfin là tout de suite c'est la cata, jerry lewis est mort, à 83 ans faye dunaway profite d'une retraite bien méritée en étant totalement défigurée, lili taylor et vincent gallo ont disparu dans les limbes. de l'équipe principale plus personne n'est actif.

et c'est vrai du film aussi, qui pue le début des années 90 de bout en bout, un truc un peu indéfinissable mais l'esthétique, la "poésie", ces personnages... le film avait fait 1 million en france et rien dans le reste du monde et c'est vraiment pile le genre de film que la france adorait.

donc vraiment une bulle dans le temps.

dont je n'ai quasiment rien à dire tant j'ai détesté, ou plutôt ça ne m'a pas du tout parlé, vraiment un diner avec quelqu'un dont la conversation ne t'intéresse pas, dont les blagues ne te font pas rire, qui est manifestement d'un monde totalement différent du tien, dont la personnalité t'es vaguement antipathique, et dont les prétentions poetico-philosophiques t'agacent.
dès les premières minutes, cette voix off ne me semblait pas correspondre au personnage censé la prononcer, l'imaginaire du mec en quête de liberté etc m'emmerdait, le prologue sur les inuits m'a paru forcé... et ça dure 2h20, absolument interminables. alors je me raccrochais aux acteurs tous mythiques, depp qui était iconique, dunaway sublime, lewis charistmatique, lili taylor c'était vraiment une pépite. y avait quelques plans splendides. des bouts de scènes avec du cinéma puissant dedans - et d'autres tellement artificielles et autosatisfaites pour rien que j'avais envie de grogner et d'aboyer contre l'écran. comme quand ce poisson apparaissait à l'écran, que rien ne tout ça ne me semblait crédible ou reel ou rien, une pure création artificielle de cinéma sorti d'un autre temps.

bref séance pénible, pas mon délire du tout. pas l'impression que la film ait bien vécu dans l'imaginaire collectif, et que kusturica ait gardé son prestige de l'époque, donc spontanément j'imagine que ça garde ses qualités pour les gens qui l'ont vu et aimé à l'époque mais vraiment c'était rude sinon.

Le Kusturica que j'aime le moins. et de loin. Le film m'avait ennuyé.

Il n' y a que la chanson chantée par Iggy Pop que j'aime beaucoup.

J'avais trouvé ça magnifique à l'époque (vu trois fois au cinéma, pendant l'été 93 où la carte UGC n'existait pas encore), et chaque nouvelle vision me replonge dans le même plaisir, j'adore toujours autant... même si j'admets que le film n'est pas "si bien que ça", qu'il a sans doute vieilli, qu'il bénéficiait de sa musique, du jeu lunaire de Depp, etc.

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oui, j'ai pensé à toi, tu l'avais mentionné dans le topic gilbert grape et ça a contribué à me faire penser qu'il fallait avoir eu les cheveux longs en 1993 pour être sensible au bail.

Vu au "Ciné U" au Cézanne à Aix en 2003 donc évidemment trop tard. De Kusturica j'ai un amour sans bornes pour UNDERGROUND, mais celui-ci avait confirmé mes craintes d'un délire "l'auteur européen réinvente le "rêve" américain" et j'ai le souvenir d'un truc factice même si pas non plus insupportable.

Bizarrement je cite souvent Vincent Gallo qui à un moment vers le début dit "Right or no?". Ca m'est resté et la phrase vit rent free dans ma tête et ma bouche.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je les ai coupés en 93, un mois avant la sortie du film

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Bouleversant.

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There is no such thing in life as normal