Forum de FilmDeCulte

De l'impossibilité de filmer Dieu. Grand fan de football devant l'Eternel, Emir Kusturica a traqué pendant trois longues années, entre deux tournages, le génial footballeur argentin Diego Maradona. Le résultat, enfin sur les écrans, est à l'image de la personnalité des deux artistes, l'un du cinéma, l'autre du ballon rond, souvent imprévisible, parfois déroutant. Le cinéaste serbe se met autant en scène que le footballeur émérite mais, au contraire d'un Tyson de James Toback, réalise un vrai film de cinéma avec ce qu'il faut de morgue, d'égo et de sincérité. Les aveux d'impuissance devant la décadence du vainqueur de la Coupe du Monde 1986 sont aussi poignants que le retour en grâce aussi bien physique que politique de l'ancien joueur de Naples.

Le meilleur du film réside dans les images volées à un Maradona au bord de la rupture, quand ce dernier chante l'hymne à sa gloire dans un karaoké lugubre de Buenos Aires ou quand il exécute une triste pirouette dans sa piscine. Lui aussi très fatigué à l'écran, Emir Kusturica met également en scène le souffle de la contestation sud-américaine contre les Etats-Unis, en écho au discours anti-Bush très prononcé de l'ami Diego Souvent, pourtant, on a l'impression que le sujet lui échappe au sens propre comme au sens figuré, que le dribbleur Maradona sur le terrain est toujours aussi à l'aise dans les feintes et les mouvements de corps. Inégal et boursouflé - immonde séquence animée, vain mais parfois brillant, Maradona par Kusturica se termine ar un match nul entre les deux hommes. Un résultat partagé donc, mais avec des buts et beaucoup d'occasions de se réjouir.

4/6

La bande-anonce m'a fort effrayé, et les avis négatifs peu rassurés... Ca sent pas bon. Je crois pas que j'irai. En plus j'aime pas ses films.
(mais pourquoi j'écris ce message moi?)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La presse cannoise était plutôt bonne, il me semble.

je te comprends, et en plus moi le sujet m'intéresse pas alors...

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Zad ou le forumeur dont la moitié des messages est gaspillée à parler des films qu'il ne verra pas.

ET BAH T'IRAS VOIR DERNIER MAQUIS JE LE VEUX!

lol, ça c'est prévu mec, p-ê avec toi la semaine prochaine, sinon lors de sa sortie.

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Le film n'est en effet jamais aussi fort que dans ses séquences muettes (à Naples mais surtout cette scène de karaoké hyper émouvante).

Après, le sujet est en béton armé (surtout quand, comme moi, on aime le foot) mais le film m'apparait un peu lourdaud (le parallèle avec Kustu et ses films ne me parait pas particulièrement intéressant).

En tout cas, ça donne envie de regarder du foot. Vite, l'Euro.

Assez ridicule et franchement pas très intéressant.

1/6

Pourquoi?

- "Les Anglais et les Américains sont des méchaaaaants !"
- Kustu qui se fait surnommer "Maradona du cinéma" et qui passe des extraits de ses films sans rapport avec le sujet
- les tatouages de Fidel et de Che...
- l'absence d'un point de vue extérieur : il n'y a que Maradona qui a droit à la parole...

Bref, je peux comprendre que ce film réflète plus d'un désir de rencontrer Maradona que de faire un vrai portrait de lui, mais alors pourquoi en faire un film?

Est-ce que ça correspond vraiment à ce qu'en dit Chronicart...? (c'est rare que je me fie à ce qu'ils racontent, mais là... ils m'ont tué le peu d'envie qui me restait).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je viens de la lire, et c'est assez juste...

Etant donné que tu avais déjà recopié celle des Inrocks...

Bon, je comprend mal d'ailleurs, le pb du discours anti-Bush. Un film n'est pas une démonstration politique, ça explique juste l'avis de Kustu et Maradona.

C'est pas l'avis anti-Bush de Maradona qui me dérange, c'est juste que c'est lourdement appuyé, avec pas moins de CINQ animations hideuses à chaque fois...

Sinon, j'suis pas d'accord avec eux sur Che et le Kaufman... Deux grands films qui seront réhabilités avec le temps...