Forum de FilmDeCulte

Le même jour, trois hommes découvrent qu'ils sont frères et héritent de 3 millions. Mais dix jours plus tard, l'héritage est détourné... et la galère commence pour trois frères qui n'ont que faire d'être frères.

Il vient un moment dans la vie d'un homme où il faut rattraper ses lacunes cinématographiques et c'était l'occasion d'enfin voir ce film inexplicablement jamais vu alors que j'ai eu 14 ans l'année de sa sortie.

Le film démarre pas trop mal avec sa caractérisation-express mais la situation de départ, ô combien juteuse, accouche d'une souris. Lorsqu'on comprend qu'il y a un hiatus entre l'annonce de l'héritage et le jour où ils vont effectivement le toucher, on s'attend à ce que cet intervalle de temps soit consacré à des coups de pute à gogo ou autre. Il n'en est rien. On passe trop vite au revers de fortune qui voit les trois frères privés de leurs fameuses "cent patates".

Et à partir de là... il ne se passe globalement plus rien. On ne sait plus du tout quoi attendre du film.

C'est là qu'on voit qu'on est dans un monde de scénarios de comédie pré-Matt Alexander ou autre, en tous cas de gens qui ont le talent qu'ils ont mais qui au moins font le taf. Ici, tu sens le truc écris à la va-vite, l'écrin à blagues et surjeu, mais y a juste plus d'histoire tant les persos n'ont même pas de but.

Du coup on suit les Inconnus dans une comédie étonnamment peu drôle où le comique est presque exclusivement verbal et pas physique. Où est la corporalité marrante de leurs sketchs de la TELE DES INCONNUS ? Et encore quand je dis "comqiue verbal" c'est juste qu'ils se balancent des gros mots à la gueule constamment en présence du gamin.

Oui car il y a ce gamin qui sort de nulle part et là le film, qui ne réussit même pas à livrer le minimum en termes d'enjeu et de comédie, décide subitement de devenir une sorte de nouveau TROIS HOMMES ET UN COUFFIN, avec la couche d'émotion qu i va bien. Mais c'est punaisé là n'importe comment comme la queue sur le dessin de l'âne, sans vraie incarnation émotionnelle, et surtout servi par des personnages jamais vraiment aimables. D'ailleurs ces trois frères, à quel moment ils parlent de leur mère, à quel moment tu sens un lien fort entre eux ? Y a rien à se mettre sous la dent.

Je vous épargne au passage la remarque FingersCrossedienne sur la laideur des films français d'une certaine époque, mais y a clairement de ça. Je repensais à la fameuse réflexion de Film Freak jeune sur le "35mm français" vs. le "35mm américain" et vraiment c'est ça, quand tu penses à SPEED sorti l'année précédente et que tu vois ce truc tout terne, en plus d'être graphiquement nul...

J'ai regardé ça avec mon fils de bientôt dix ans et à plusieurs reprises il a demandé à ce qu'on arrête, c'est dire.

Dans le duel avec le film rival LA CITE DE LA PEUR, y a juste pas photo.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Cela a été l'inverse avec mes gosses. Pas tenu plus de 30 minutes devant la cité de la peur. Disant mais c'est nul.

Ils ont aimé les 3 frères. Pour ma part, jamais été un fan ni de l'un ni de l'autre ( que cela soit en sketchs ou film (s)).
J'avais un meilleur souvenir des 3 frères mais je me demande si finalement le pari n'est pas mieux ou vieillit mieux.

Le pari c'était déjà pas terrible à l'époque.

Que ce soit Les Nuls ou Les inconnus, on se rend bien compte qu’ils ne savent pas écrire un scénario de long-métrage. Par contre les nuls ont l’intelligence de faire appel à un réalisateur. Je n’ai jamais compris pourquoi les inconnus avaient réalisé leur propre film. Cela dit le film me fait bien marrer et je compte le montrer à mon fils sous peu.

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Team Inconnus forever.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est davantage une suite de galères qui les fout dans des situations comiques de gens sans le sou qui ne s'appuient pas du tout sur les mots (chourrer des trucs dans un magasin, mettre en scène un étouffement pour ne pas payer la note au resto, feindre d'avoir gagné au Millionnaire pour ne pas payer le café, passer réellement au Millionnaire et foirer) et ils sont souvent déguisés donc je vois pas trop ce que ça a de presque exclusivement verbal.


Le tribunal, c'est touchant.


C'est davantage l'histoire de 3 mecs de classes différentes qui se retrouvent mis au même niveau par les événements et finissent par s'apprécier. Balek de la mère.


Clairement, formellement, le Berbérian a de la gueule, et je lui préfère également son humour et son scénario.

Mais Les Trois frères m'est culte également.

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Vu tardivement, c'est d'une incroyable laideur visuel, comme La Cité de la Peur, mais infiniment supérieur à celle-ci. Scène mémorable pour moi, celle où ils se mettent à répéter les mots d'un type pendant un repas.

J'ai déjà pleuré avec la scène du Petit Prince.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La scène du notaire pour moi à laquelle je pense dès que j'ai affaire à quelqu'un me parlant de droit auquel je ne comprends rien.

lol
mais arrêtez j'ai envie de le revoir maintenant.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Avec le recul, le film est resté moins culte que leurs sketches qui pour beaucoup vivent encore dans la culture populaire. C'est aussi l'histoire d'un milieu de galériens qui se retrouvent à la rue, un bon thème récurent de comédie française des 90's mais bien passé de mode à l'heure de la bollorisation des médias.

Il m'en reste quand même un tas de répliques qui s'avèrent bien utiles dans le quotidien :
"Tu sais comment ça marche une montgolfière?"
"C'est le mimi, c'est le rara, c'est le miracle."
"Il est où le culcul, elle est où la têtête?"
"C'est un monochrome de Whitman"

je l'avais revu y a pas longtemps et c'était effectivement ce qui m'avait frappé : ce début tonitruant, iconique plein de répliques cultes, puis ça s'arrête net, il n'y a plus d'histoire et plus de blagues. et c'est vrai :



mais tant mieux, hein. c'était effectivement une autre manière de faire du cinéma avant l'ultra formatage des scénarios au nom de l'efficacité américaine, tout comme la dégueulasserie visuelle, à 50km des chef op payés une blinde pour faire une lumière de pub en s'en battant férocement les couilles parce qu'ils font de la merde et ils le savent mais ils sont riches.
donc ce n'importe quoi c'était un peu une identité, qui a disparu, et qui fait que effectivement la deuxième partie est très faible mais ça permettait à la première d'avoir cette énergie et cette folie, c'était dégueulasse visuellement mais c'est un film bien à eux...

la suite est un des trucs les plus catastrophiques de l'histoire du cinéma.

Tous leurs autres films même (à part Le Pari, moyenpatoche).

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oui leur filmo c'est vraiment l'apocalypse mais la suite des 3 frères ça a forcément un aspect particulier, le statut du premier, qu'ils l'aient teasé pendant 10 ans avant de le faire et que ce soit nul et genant et douloureux à regarder à ce point...

Chez le notaire pour le contrat de mariage, on a sorti la réplique du jus de fruit !

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