Forum de FilmDeCulte

Je suis connu pour mon désamour du jeu, que l'on me survend depuis près de 10 ans comme rivalisant avec le cinéma et doté d'un scénario génial mais où je n'ai vu qu'une relation cousue de fil blanc qui ne saurait se mesurer aux maints films à la dynamique similaire (La Guerre des mondes, Les Fils de l'homme, La Route, Logan...) avec qui plus est un gameplay très répétitif.

Et même si de tels exemples de fictions linéaires n'existaient pas, l'intérêt des adaptations de jeux vidéos demeure toujours limité, dérobant l'expérience de son interactivité.

La bande-annonce ne me disait rien qui vaille mais les échos excellents (venant toutefois de journalistes ayant vu plusieurs voire tous les épisodes de la première saison) ont tout de même éveillé ma curiosité.

Contre toute attente, j'ai trouvé le pilote pas mal.
Le prologue, plus glaçante que n'importe quelle resucée de zombie, donne le ton d'une série qui gagnerait à ne pas calquer scrupuleusement la trame du jeu et à étoffer son récit et ses personnages. Bien qu'il colle à l'exposition du matériau de base, ce premier épisode se permet toutefois de prendre un peu plus de temps (80min quand même), notamment pour l'introduction, plus épique et presque aussi flippante que celle du jeu. Le sentiment de fin du monde est bien retransmis.

De manière générale, c'est également, forcément, mieux dialogué et joué que les cinématiques, donc pour ma part, je m'attache davantage aux personnages. Le scénario s'écarte également du seul point de vue de Joel pour présenter ses personnages secondaires, ce qui est le bienvenu (même si j'imagine bien que ça va se resserrer maintenant qu'ils sont réunis).

En fin de compte, en tant que non-gamer et critique du jeu, je vais sans doute davantage apprécier la série, qui m'émeuvra davantage, mais je me demande tout de même si elle va réussir à justifier son existence au-delà de l'upgrade formelle de surface.

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Je ne connaissais pas le jeu. intrigué par les bons retours ( 3TTT telerama), je me suis laissé tenter par le pilote.

C'est bien mais pour l'instant par franchement original. on a déjà vu cela plusieurs fois. quelques scènes marquantes ( l'ouverture notamment). Après je ne sais pas si il y a le matériel pour tenir le sujet sur 9 épisodes sans ennui. Pas non plus totalement convaincu par Bella Ramsey ( qui joue exactement pareil et quasi le même rôle de jeune badass que dans GOT).

Après je suis client des mondes apocalyptique donc j'ai pris plaisir mais j'espère plus.

J'ajoute que comme dans le jeu cependant, j'ai vraiment kiffé la musique.

[EDIT] C'est vrai que le prologue était pas mal aussi, avec le look de ses persos qui ont l'air tout droit tirés du Bodysnatchers de Kaufman.

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sauf qu'au moins la moitié des scènes ne figurent absolument pas dans le jeu, mais c'est un détail.
Apparemment ce prologue puis l'épisode suivant restent fidèles à la trame générale du jeu, mais après ça divergerait de manière très significative.

Comme un bon iencli j'ai fini par regarder et plutôt une bonne surprise. Rien de follement original mais c'est très carré, le casting est solide (même si je dois bien reconnaître qu'il faut un peu s'habituer au physique de Bella Ramsey, pas reconnu Anna Torv, tellement différente de Mindunters), on sent qu'il y a du budget sans non plus que ce soit inutilement show off. Après en effet j'ai fait le jeu deux fois, donc je le connais bien et pas de grosses surprises mais finalement ça ne m'a pas dérangé au contraire. Envie de voir la suite.

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CroqAnimement votre

Pas réussi à finir le jeu à l'époque, pas fan du côté film interactif ni de l'approche dramatique très appuyée, très surlignée, ni du côté compilation de tropes post-apocalyptiques qui rappelaient beaucoup trop Children of Men (factions politiques, jeune femme qui peut sauver l'humanité etc.).

Pour ce premier épisode, j'ai bien aimé l'intro. L'effondrement en direct du quotidien, les trucs qui commencent à déconner sans que les personnages ne s'en rendent compte tout de suite, c'est ce qu'il y a de mieux, de plus galvanisant dans ce genre de fictions, et c'est toujours criminellement sous exploité. Je trouve ça moins réussi que les premiers épisodes de Fear The Walking Dead, la plus grosse réussite du volet télé de cette franchise en obésité morbide, mais c'est pas mal. Pas mal, mais trop court. Après, on fait le saut de 20 ans en avant et c'est la même rengaine que le jeu : du post-apo folksy où tout le monde est tiers-mondisé, bousculé entre un proto-état policier plus que fascisant et corrompu, et un groupe "terroriste" qui se bat pour le retour de la liberté et de la démocratie. Bref, des enjeux bien pépères, caractérisés par une absence assumée de prise de risque, qui ne me parlent pas des masse. Après ça remplit son office, bien joué, pas trop mal écrit même si le côté "quête" (pour la batterie ici) hérité du JV me paraît encore un peu trop rigide.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Telerama et les bons retours pointent 2 premiers épisodes pas mal mais un peu poussifs et adorent dès le 3ème épisode.


Oui il y a matière. Le jeu était assez riche niveau narratif et lore. Il arrivait à être assez mouvement dans un genre pompé jusqu'à l'overdose.

2ème épisode que j'ai trouvé fade, et plutôt laid avec ces incrustations criantes notamment (un problème que le jeu n'avait pas pour des raisons évidentes). Court flashback en intro réussi en termes d'angoisse et de désespoir imminent, avec le fameux coup de la spécialiste humble qui comprend que les carottes sont cuites. Mais rien n'y fait, le démarrage de la quête que ce soit devant la télé ou la PS3 peine à me convaincre.

Une autre limite criante : les clickers sont de bons monstres de JV, puisqu'ils poussent à adhérer au gameplay axé sur la furtivité, la distraction sonore et la confection/réparation d'armes. Ici, même si la scène de rencontre est forcément tendue, la perte d'impact est drastique et tout le système de "plaques" qui permettent la détection à distance par les réseaux souterrains me laisse sur le carreau : avec un tel système, les infectés auraient déjà dû envahir tous les bastions de survivants depuis longtemps. Ce genre de questions, on ne se les pose pas devant la console, les JV ne misant jamais sur la vraisemblance mais sur l'implication dans l'interactivité. Là le lore dépeint en effet un ennemi hyper sophistiqué et brutal, et au final ce sont les survivants qui font tâche au sein de ce système. A plus forte raison à 3 au milieu de nulle part.

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Les incrustations sont cheum parfois ouais.

Sinon, épisode sur la même lignée que le premier, sans surprise quand trop fidèle même si mieux éxécuté, moins flippant sans l'interactivité même si efficace et plus intéressant dans les détails qui s'écartent du modèle (l'intro, le baiser).

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Bien aimé ce deuxième épisode qui passe tout seul même si assez paradoxalement, c'est finalement les mécaniques du jeu vidéo qui rendent la fiction parfois artificielle (là il faut faire un détour pour aller ouvrir une porte, là il faut traverser un bâtiment pour arriver de l'autre côté alors qu'ils sont au milieu de la ville etc...). C'est marrant parce qu'à force de vouloir être fidèle il tombe dans l'excès inverse. Bien aimé l'intro en Indonésie même si au final sans grand intérêt narratif (à moins de nous faire comprendre que c'est la scientifique qui a eu la première l'idée d'atomiser les villes). Bref du bon 4/6 qui j'espère va monter en puissance.

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CroqAnimement votre

Ca, j'avoue effectivement que je ne vois pas bien l'intérêt de l'ajouter - mais ça sera peut-être utilisé plus tard, et puis ça n'est pas si aberrant (les réseaux végétaux et mycorhiziens permettent effectivement de "communiquer" sur de grandes distances)

Ca n'a rien d'aberrant scientifiquement, ça fait partie des trucs vraisemblables sur lesquels la série tente de miser. Ce qui me dérange, c'est que ça rend la menace démesurée : en gros, ça te vend un monde où au moindre pas tu peux attirer tous les monstres aux alentours en marchant sur des récepteurs enfouis sous terre, qui s'étendent sur des kilomètres et que rien ne permet de détecter. Ca soulève plus de questions que ça n'apporte de réponses : pourquoi ne pas étendre ce réseau sous Boston, et faire ressortir les capteurs par les trous dans les routes déglinguées ?

La survie dans ce contexte, ça tient pas des masses. Ca fait menace qui s'adapte uniquement pour permettre aux scénaristes de faire vivre leurs personnages.

D'autant plus qu'en vingt ans les survivants n'ont développé aucune technique de survie à part se retrancher et faire passer un scan express, ni aucune technique de combat à part la fusillade lambda et la fuite. Soit le champignon n'est pas si performant que ça (et c'est pas du tout ce qui nous est vendu comme univers), soit les conditions de la survie n'ont pas été assez pensées (vu qu'on démarre sur la quête très rapidement sans aucun élément de tranche de vie à part deux ou trois trucs misérabilistes, c'est là mon sentiment).

Ca se regarde, mais niveau world building c'est très, très faible pour le moment. Le jeu ne m'a pas paru faible, il m'avait juste fatigué au bout de quelques heures.

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Un peu pareil de mon côté, surtout que je ne connais pas le jeu, du coup le respect pour matériau d'origine je m'en fout un peu.
Comme tout le monde j'ai bien aimé l'intro du premier épisode, mais dès le flash-forward je me désintéresse totalement. C'est cliché et je ne crois pas trop à cette rebellion, le lore fait un peu trop carton-patte symbolique (les pochoires de libellule, les slogans un peu teubés ...).
Je vais regarder le deuxième épisode mais je ne suis pas sur de continuer. Je préfère les quelques bons épisodes de Station 11 (que je ne finirai pas non plus).

Episode 3 sans doute considéré par l'équipe en charge du projet comme un tour de force, d'autant plus que le twist s'opère après une montée en tension qui laissait présager quelque chose de plus raccord avec l'idée que l'homme est un loup pour l'homme.

L'aspect le plus intéressant de ce personnage au regard du contexte post-apocalytpique, à savoir sa paranoïa survivaliste, est sous-exploité au profit d'une romance appuyée, traitée sans aucune finesse, et d'autres considérations sociétales d'actualité mais peu raccord avec les éléments perturbateurs du récit (milices, pillards, monstres etc.). Du pur pathos à gros sabots. Encore une fois, Children of Men est aussi passé par là, et avec plus de doigté.

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Très bel épisode mélancolique avec deux acteurs géniaux mais oui j'hallucine un peu devant l'accueil délirant en mode "meilleur épisode de série de tous les temps" (et le Max Richter à la fin, tellement facile et attendu). Il est évident que si

Après je suis admiratif du geste, surtout quand tu es attendu par une communauté de gamers le couteau entre les dents. Et j'ai aimé la mise en scène toute en délicatesse qui prend son temps quitte à désarçonner. Et le dernier plan a travers la fenêtre qui rappelle le menu du jeu.

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CroqAnimement votre