Forum de FilmDeCulte

IS. Aucune aide en dehors de pole emploi pendant deux ans.

J'aime ce genre de récit démonstratif, factuel et carré. C'est juste de la pure INFORMATION, j'adore.Attendez, on parle de "Un cadreur ou une cadreuse" là ? C'est juste parce que t'as bossé parfois avec un mec parfois avec une meuf et tu voulais pas qu'elle se sente invisibilisée en lisant l'article, non ?
Est-ce que la "vraie" écriture inclusive ça aurait pas été l'horrible "Beaucoup de mes client.e.s" ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et encore un qui confond tout !

On dirait une parodie ton message, je ne sais pas si c'est du lard ou du cochon.

Non, je suis premier degré. On parle bien du même truc hein ? J'ai interprété ce "Un cadreur ou une cadreuse" comme une référence à deux personnes réelles non nommées, pas comme de l'écriture inclusive générale sur des gens virtuels du style "Sur un tournage de film, les cadreur.se.s sont chargé.e.s de..."

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Il me semble qu'il y a une formule à l'oral ("un cadreur ou une cadreuse") et une formule à l'écrit ("cadreur.se").
ou alors j'ai pas tout compris.

Allez c'est parti

L'écriture inclusive, c'est un ensemble d'outils pour avoir les hommes et femmes représentés à équivalence. Le point médian qui vous excite tant, ce n'est qu'un de ces outils. Il y a plein d'autres façons de faire de l'écriture inclusive, mais vous ne les voyez pas vu qu'elles sont beaucoup plus digestes. "un cadreur ou une cadreuse", c'est de l'écriture inclusive. "une personne chargée du cadrage" aussi. Bref, j'écris tout le temps (sauf oubli, ça peut m'arriver) en écriture inclusive, mais sans utiliser le point médian qui pour moi a beaucoup de défauts (pour l'instant en tout cas).



Quand tu lis "cadreur.se" je crois qu'effectivement il faut prononcer dans sa tête "un cadreur ou une cadreuse". Mais ça ne veut pas dire que t'as pas le droit d'écrire "un cadreur ou une cadreuse". C'est tout autant valable que le point médian.

Tiens j'ai une question sur la guerre actuelle. Tout le monde, a raison s'est mis du côté de l'Ukraine qui apparait comme un pays martyr qui n'avait rien demandé à personne et qui se fait envahir et bombardé. Mais est-ce que c'est un pays qui n'a rien à se reprocher du point de vue des droits de l'homme et de son interventionnisme militaire ? J'ai lu hier que le Donbass a souffert depuis des années de bombardements de l'état ukrainien. Ne va-t-on pas un peu vite en héroïsant sur son président Zelensky (qui il est vrai a une trajectoire tellement improbable qu'il est difficile de passer à côté de ce storytelling) présenté comme un symbole de résistance et de dévouement pour son peuple ? J'y connais rien je précise mais je trouve douteux cette espèce d'élan général où l'on ne supporte pas un peuple mais un pays avec son drapeau.

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CroqAnimement votre

Bien sûr que si. Le traitement médiatique de cette guerre est absolument honteux.
D'ailleurs, à partir du moment où on commence à censurer des médias (quoi qu'on pense de RT), c'est qu'on a basculé dans la propagande.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Le simple façon dont sont traités les immigrés africains en Ukraine lors des procédures d'évacuation (en train, notamment), et surtout la manière dont c'est traité ici (d'abord tentative de feinte en mettant ça sur le dos des forces de l'ordre à la frontière polonaise puis, quand ça n'a pas tenu à cause des témoignages des premiers concernés, le silence pur et simple) dit tout ce qu'il y a à savoir.

Le story-telling est d'une abjecte hypocrisie, qui plus est grossière à l'extrême : la SNCF qui s'engage sur la gratuité des transports pour les réfugiés Ukrainiens, les encouragement divers à ce que la population civile sur place prenne les armes, en présentant de manière héroïque des mémés armées de fusils automatiques... Venant d'américains et de français américanisés qui câblent sur la circulation d'armes sur leur propre sol, ça confinerait au délire, sauf que c'est entièrement délibéré.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Le Donbass est ukrainien depuis 1991, en 2014 après la chute du président pro-russe, les russes ont lancé une guerre séparatiste dans la région, à base de milices locales & soutiens de l''armée russe, donc y a une guerre plus ou moins intense là-bas depuis, donc oui surement des bombardements ukrainiens (qui servent d'excuse à Poutine, tout comme la présence de milice néo-nazies coté Ukraine) et une situation très compliquée car la position de la population de la région n'est pas évidente mais bon c'est pas vraiment comparable à l'attaque d'un pays souverain qui se passe en ce moment (point de vue intensité non plus). Mais oui y a pas vraiment de pays aux mains propres à ce compte-là.
Zelensky j'ai pas entendu d'horreur sur lui, j'ai pas l'impression qu'il soit le pire politicien dans ce pays rongé par la corruption, je pense pas qu'il pouvait faire grand-chose pour arrêter l'attaque de Poutine, sans concessions irréalistes.
Après oui on aurait aimé une telle unanimité pour d'autres guerres d'agression mais les russes n'ont pas vraiment essayé de justifier de manière convaincante leurs actions, même les pro-russes habituels n'avaient que répéter que Poutine ne déclencherait pas la guerre, du coup difficile de trouver du soutien après ça.

Non mais il s'agit pas de défendre les Russes non plus, qui sont entièrement en tort ici, mais cette espèce de guimauve irrationnelle qu'on nous sert depuis une semaine, c'est de storytelling, pas de l'info. Je pensais que le journalisme avait touché le fond avec Trump puis la COVID, mais non, il continue de creuser.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui le problème de la réponse basée sur les émotions face à une super-puissance nucléaire, avec les différents ministres, pays qui font du virtue signaling en balançant des sanctions sans aucune réflexion sur l'efficacité, les modalités, les conditions de retrait, sans aucune discussion parlementaire, c'est du n'importe quoi, c'est le covid en pire, avec des ogives en face...

J'aime bien l'angle antifasciste/nazi avec lequel joue Poutine pour justifier le truc : c'est à la fois vraisemblable, parce qu'effectivement il y a un pb d'extrême-droite raciste, violente, performative et performante là-bas (mais pas que, bien sûr) qui infuse dans la psyché collective (cf. les réfugiés africains qui se retrouvent bloqués et menacés par des quidams au moment où ils veulent fuir les bombardements), mais surtout parce que c'est une parodie évidente, un troll de compétition, des ressorts occidentaux actuels en cas de grand comme petit conflit, où il est de bon ton de voir des nazis et des fascistes partout (dans l'armée, la police, le gouvernement, sa propre famille etc.). Beau retour de flamme qui plonge tout le monde dans l'absurdité la plus totale. C'est sans doute le seul truc amusant dans cette situation.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Is it ?
Ce que je trouve profondément effrayant à notre époque, c'est qu'il est justement de plus en plus difficile de se figurer vraiment ce qu'est le réel, ce qui est vrai, et ce qui révèle du storytelling. On croit à ce qu'on a envie de croire, et c'est devenu possible parce qu'il n'y a plus de discours d'autorité crédible.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."