Forum de FilmDeCulte

Etrange projet que ce biopic à peine déguisé de Céline Dion: on change les noms mais on garde les chansons et j'imagine les principaux beats de sa vie.

La démarche est assez audacieuse en tout cas car Lemercier ose un film à l'accent québecois tout du long, avec un cast composés d'inconnus en France. Sérieux ça doit être le premier film produit par Gaumont et TF1 où le grand public ne peut identifier qu'une seule actrice (même moi, à part Jean-Noël Brouté dans un troisième rôle, je ne connais PERSONNE).

Le ton est libre, alternant entre le larmoyant et le goofy, mais surtout ça déborde d'affection pour son sujet, c'est jamais méchamment moqueur, c'est très tendre et c'est un véritable hommage.

Ce qui est intéressant, c'est que le fulgurant talent de chanteuse de Dion est ici troqué par l'audace déjantée de Lemercier, qui ose greffer son visage numériquement sur une enfant, s'affubler d'énormes incisives, passer par mille looks. Il y a une sorte de correspondance qui se créé entre ces deux bêtes de foire qui osent tout et emportent tout avec elle.

Cependant, le film reste un biopic sévèrement linéaire. D'un script de 87 pages hyper dense (264 mots/page), Lemercier tire un film de 2h06 qui ricoche à la surface des évènements, devenant rapidement ennuyeux tant il n'a rien de plus à raconter que la vie, certes étonnante et traitée avec tendresse, de la chanteuse. On en ressort donc admiratif de la démarche de Lemercier, mais avec une un peu trop grosse sensation de "Et donc...?"

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Passé les choix surprenants (le nom changé mais les chansons gardées mais chantées par une imitatrice, Lemercier en Hobbit), c'est l'exemple-type de ce qu'il ne faut plus faire en biopic aka une succession de scènes des débuts de la star jusqu'à aujourd'hui sans structure ni rythme dont une histoire peine à émerger.

Il y a bien cette idée que la chanteuse est "une femme ordinaire" (comme le PROCLAME la chanson de fin), avec ses problèmes basiques (différence d'âge dans le couple, difficultés à procréer et à conjuguer maternité et carrière) mais non seulement ce sont justement des soucis un peu banals mais surtout, comme absolument chaque scène dure 1min30, ce ne sont même pas des problèmes, tout est vite réglé. Ça ne s’appesantit sur rien. Du coup, c'est complètement inconséquent.

Cet enchaînement pourrait servir au propos que le film essaie d'articuler in extremis à la fin avec la soi-disante première sortie de la workaholic dans la rue mais c'est too little, too late.

Reste le portrait affectueux d'une vie improbable (si tout est vrai) avec quelques égarements comiques (genre la scène INTERMINABLE où tous les membres de la famille prononcent le mot "Vatican" avec l'accent québecois parce que mdr l'accent québecois).

Son faux biopic de Lady Di, Palais Royal, était plus réussi (même si déjà pas ouf).

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J’ai passé un très bon moment, je ne me suis pas ennuyé une seconde, ce qui, pour du cinéma qui se veut populaire et divertissant, est quand même signe de réussite.

J’ai même été bluffé par moment par la mise en scène, vive, alerte, qui justement ne s’appesantit sur rien et donne toute son énergie au film.

Les thématiques sont effleurées mais ce n’est pas vraiment gênant, au contraire, ça tisse sur la durée un portrait plutôt touchant d’une star mondiale aux prises avec le quotidien.

Franchement, si toutes les comédies françaises pouvaient être de ce niveau…

La première heure est pas mal du tout, il y a quelques bonnes idées qui minent les recettes habituelles du biopic et qui poussent à continuer le film même si on n'a jamais aimé la chanteuse (enfin perso c'est ma génération donc il y a forcément des airs qui trottent qd mm malgré soi ds la tête et qui accrochent...). Dommage, ça devient complètement nul, redondant, pas drôle, pas inspiré et inintéressant à partir du mariage puis des gosses (le problème c'est qu'il reste à ce moment-là encore une bonne heure à se taper il me semble). A quoi bon s'attarder sur sa vie privée si c'est pour la survoler (à la manière des plans de drone au-dessus de la villa du couple) et évacuer tous les accrocs (ou alors y en a pas et ça n'a aucun intérêt non plus)...

Est-ce qu'à un moment du film Aline s'exile dans un coin paumé de Belgique pour préparer son show à Las Vegas, et qu'elle s'y ennuie jusqu'à refaire tout le sol de sa villa avant de repartir un peu plus tôt que prévu ? #memelesrichesontdesproblemes

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

non, et cela m'a beaucoup manqué.

Rare pour moi. J'ai abandonné le visionnage au bout de 45 minutes. Ennui profond. C'est moche. Inaudible mais ça je m'en doutais. Je ne comprends pas le projet. Cela n'a aucune drôlerie ce qui aurait peut-être aidé à passer le truc. C'est 1er degré mais avec un visuel horrible qu'on croirait sorti d'une parodie. Je ne crois jamais à Lemercier et sa gueule sur une gamine, je n' y crois jamais.

D'accord avec filmfreak, son faux film sur lady di était bien mieux.