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split diopter alert

Extrêmement plaisant deuxième film de James L. Brooks. Par son univers (les coulisses de l'info télé), par l'idéalisme de son héroïne, par son côté screwball comedy, et par son humour parfois acerbe, on pense bien entendu à du proto-Sorkin. C'est enlevé et assez moderne: bien que le monde des médias ait quand même beaucoup changé en trente ans ce qui rend certaines indignations un peu innocentes au regard du caniveau d'aujourd'hui, ça reste pertinent aussi bien sur le plan de l'actu (William Hurt fait même un reportage sur le viol conjugal - "We think of rapists as unknown aggressors in the street, but in fact...") que sur le plan de la représentation, avec ce personnage de femme complexe et intelligente, là où Hurt est beau mais parfois à côté de la plaque. Le sens de l'observation de Brooks est aigu et retranscrit avec nuance l'ambigüité des rapports humains.

Ça dure 2h12 sans regorger de rebondissements, et pourtant on a constamment envie de savoir ce qui va se passer. En plus, on a droit à des détails inattendus comme ce mini-rôle de Jack Nicholson, ou bien Albert Brooks qui chez lui écoute du... Francis Cabrel

Il faut que je vois TERMS OF ENDEARMENT.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Revu hier soir, je pourrai dire découvert parce que je ne me souvenais absolument de rien. Ce qui ne m'étonne guère, parce qu'à l'époque où je l'ai découvert (il y a plus de 20 ans) je n'étais absolument pas sensible à ce type de cinéma, où la réalisation s'efface pour mieux laisser la place au scénario. Brooks réussit tout de même un tour de force, le film a beau avoir un côté hyper daté (l'image est un poil plus belle que celle de Tendres Passions, mais elle est tout de même très 80s - ce que j'ai tendance à détester), son scénario est une fois de plus tellement bien écrit que ça transcende véritablement tout le reste. Par rapport à son premier je trouve que ça tâtonne un peu au départ (pas fan de la scène où Hunter fait son exposé dans un amphithéâtre qui se vide progressivement), mais une fois les bases posées c'est vraiment du grand art. Et puis je découvre Albert Brooks (je ne me souviens absolument pas de lui dans Drive ou Taxi Driver), il est vraiment exceptionnel. En parcourant Wikipédia je vois qu'il a influencé des comiques tels que Andy Kaufman ou Steve Martin, il a même réalisé quelques films, que j'ai bien envie de découvrir.

Tu l'as vu finalement Tendres Passions QGJ?

Hé non...

faux cinéphile

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Putain mais c'est mortellement chiant. Un truc de faiseur bavard à côté duquel Sorkin c'est Hitchcock et With Stillman Billy Wilder. C'est tout à la gloire du pouvoir et des états d'âme des libéraux sudistes genre CNN, et leurs demi-coucheries sont mises sur le même plan que les guerres des autres. On dirait que ces gens se croient enviés pour l'esprit qu'ils n'ont pas et être à la fois la réincarnation des Atrides et de Noel Coward, alors que c'est même pas Bruno Masure. Un demi-épisode de the West Wing valait plus.
Et en plus Holly Hunter minaude avec une seule expression pendant 2 plombes 20

Autrement dit, Mon dîner avec André à Washington ?