Forum de FilmDeCulte

Ou La Grande Bouillie en italien, titre qui ne manquerait pas de prêter le flanc à des remarques faciles si le film ne faisait pas preuve d'une certaine tenue.
Les échos contrastés sur ce qu'on présentait comme une farce macabre jamais sortie en salles en France m'avait rendu curieux. Bolognini ne m'avait jamais vraiment tenté, et l'on retrouve ici sa tendance méticuleusement décorative, son académisme avec ici et là quelques touches baroques, son goût de la perversité et un tempérament grand-guignolesque comme tenu en laisse ou anémié. Signe de ce tempérament qui trouve dans le canevas de quoi s'exprimer - une tueuse en série transforme ses victimes en savon et pâtisseries - l'aspect graphique des scènes de meurtre et surtout le fait que les trois victimes, vieilles filles frustrées sexuellement et sentimentalement, soient interprétées par des hommes comme Max Von Sydow, qui font aussi leur apparition dans des rôles masculins. Ce parti-pris de mise en scène n'apporte pas véritablement quelque chose mais accentue de manière évidemment grotesque le pathétique du film, sans être exempt d'une certaine beauté comme quand Renato Pozzetto chante une balade morbide (dont le sujet fait écho à la fin de Martin Eden, par coïncidence) juste avant de rendre l'âme.
De façon curieuse, Max Von Sydow jouait dans un film sorti la même année qui décrivait à sa façon les origines du fascisme, allemand cette fois : je pense à l'Oeuf du serpent de Bergman dont je me souviens plus trop. Le travestissement des personnages fait écho à l'expressionnisme allemand des années 20 mais le film s'en trouve loin : l'espèce de pourrissement mis en scène par le film offre un drôle de mélange entre décadentisme à la Visconti et comédie italienne, qu'on retrouve au fond dans Âmes Perdues de Dino Risi, qui date aussi de la même année. Marrant comment ça marche le Zeitgeist.
La farce macabre se double d'une étude psychologique plutôt intéressante et finalement d'une fable politique dans un finale qui vient mettre en exergue ce qui avait été tu tout le reste du film, ce qui n'empêche pas de faire preuve d'une certaine force, d'une retenue nouvelle dans un film parfois trop dialogué.
Je me rends compte que le blu-ray a l'air de meilleur qualité que la copie qu'on a vue. Questions aux spécialistes : est-ce le blu-ray n'est pas un travestissement des copies originales en leur redonnant du lustre ?

Il y a une restauration en cours ou à peine terminée. Il va ressortir en salles et être diffusé sur Arte. Très envie de le voir.

EDIT : Ah il vient de ressortir en fait j'avais raté ça.

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CroqAnimement votre

Y'a déjà un topic bouffe/restos.

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Netflix les gars, Netflix.

Et là, y a pas de Déjà-Vu pour mettre un 0/6 à la pire vanne de l'histoire du forum ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Même moi j'ai honte pour mon cow-boy.

Oui, c'est du niveau Jeanne Morose.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Moi j'aime bien.

Evidemment.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Quand est-ce que tu fais ton GRF toi ? Arrête de te cacher derrière la cybercriminalité !

Quand vous arrêterez de faire vos GRF dans cette ville de merde qu'est Paris.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

T'es aussi prétentieux qu'un parisien.

J'y ai vécu 4 ans, ça laisse des traces.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

True true.