Forum de FilmDeCulte

Marrant que ça te fasse penser au Transperceneige. J'ai lu une des bds de Joe Sacco sur la Bosnie la semaine dernière où l'on trouve le même genre de descriptions. j'imagine que la guerre côté civil est toujours à peu près la même.

En fait c'est plutôt l'inverse, c'est le Transperceneige qui metaphorise le présent (surtout la première version de la BD en style réaliste et ancrée dans les années 80, la version des années 2000 verse déjà plus dans un univers virtuel).
Joe Sacco j'ai un peu des réserves, c'est intéressant, mais je me demande quel public il touche et si cela ne finit pas par devenir une sorte de tourisme chic et distant, finalement desengagé, qui insiste plus sur les particularismes culturels à l'œuvre dans les conflits plûtôt que sur l'urgence morale (même si j'aime bien les BD où il parle de son passé de bibliothècaire). Finalement cela devient une école et une veine commerciale comme avec le truc complètement indécent de Zerocalcare sur les Kurdes de Syrie.

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

A chaud et avant de lire les précédents avis.

Docufiction - terme un peu péjoratif dans mon vocabulaire - plus réussie que le précédent film de Lonitza qui faisait plutôt dans le film d'auteur prestigieux et pachydermique et dont la dernière partie était un ratage des plus rares, le film est intéressant comme un
...documentaire... L'absurde est un peu le fonds de commerce de ce cinéma qui, il faut l'avouer, semble se coltiner une réalité pareillement absurde. Le film montre cependant assez rapidement des limites. Fonctionnant sur le mode d'une ronde, un nouveau personnage liant les séquences entre elles avant que la boucle ne soit bouclée, les séquences les plus amusantes jouent sur l'opacité, les motivations des personnages ne nous sont révélées qu'à la fin dans une chute ironique, nous sommes réduits à observer des jeux de pouvoir sans qu'on sache véritablement de quoi il en retourne. Le suspense est valable parfois mais pas toujours. Le gros point faible du film c'est qu'il ne montre rien d'autre ou presque que ce qu'il illustre. Pas sûr d'être très clair mais il n'a pas d'épaisseur, ni dans la mise en scène, ni dans l'action - je serais curieux de voir les vidéos YouTube qui l'ont inspiré. Je ne revois quasiment jamais de film mais pour savoir si un film est bon, il suffit de se demander si on a vraiment envie de le revoir. Pas le cas ici, où ces saynètes relèvent presque de l'anecdote, aussi terrible soient-elles.

Avis très intéressant de Gontrand qui englobe bien les enjeux thématiques du film.