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MessagePosté: 07 Juin 2016, 11:11 
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Successful superfucker
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Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l'Aquarius construit dans les années 40, sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle, se refuse à vendre le sien. Elle va rentrer en guerre froide avec la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu’elle aime.

Reprenant avec virtuosité sa narration topographique autour de Recife en mêlant la réalité d'un quartier avec un genre d'étrangeté désanchantée, moins hanekien que dans son précédent opus, Kleber Mendoça Filho est entré avec fracas et évidence dans le grand bain cannois, et son absence au palmarès (alors que c'est un parfait "film de consensus") sonne comme une des plus lamentables médiocrités du jury de cette année. Entièrement dévoué à son actrice au charisme phénoménal, du genre qui vous stupéfie de présence au monde, Sonia Braga, sexagénaire d'une beauté irradiante et d'une classe naturelle, veuve en proie à une magouille immobilière survivante d'un cancer du sein mais n'ayant pas renoncé pour autant à sa vie sexuelle, Aquarius est aussi un savant panoramique temporel à travers cet immeuble fantôme qu'elle se refuse vaille que vaille à déserter sur les vestiges d'un Bresil menacé par un délabrement endémique et de la jeunesse perdue. Sur un mode plus resserré que la mosaïque humaine des Bruits de Recife, le cinéaste brésilien enchante pendant deux heures trente avec majesté, entre danse et déserrance, pamphlet politique et intime mâtiné de pop et de bossa nova. Immanquable.
5/6


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MessagePosté: 07 Juin 2016, 13:11 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Le portrait de femme magnifique, hyper ample dans la narration et le discours. Cela prend un peu son temps dans le deuxième tiers, mais l'idée finale est démente.
5/6


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MessagePosté: 11 Juin 2016, 11:05 
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Le réalisateur brésilien présente ici à Cannes son deuxième film. Après le bon Les Bruits de Recife, il fait son entrée dans la cour des grands sur la Croisette avec Aquarius. L’histoire d’une soixantenaire déterminée à rester dans son appartement alors même que le bâtiment doit normalement être détruit.
Kleber Mendonça Filho est clairement dans le thème de ce 69e festival de Cannes. Il fait partie de ces nombreux cinéastes à discuter, réfléchir ou contempler la société actuelle. Dumont parle du contraste riche-pauvre, Loach critique le système social britannique, Sieranevada suit le quotidien d’une famille moyenne roumaine ou encore Rester Vertical est une ode à la différence dans une société prisonnière d'une agaçante normalité. Aquarius, c’est donc un combat. Celui d’une femme, qui a vaincu le cancer il y a 30 ans et qui se bat pour garder sa vie là où elle l’a toujours vécu. Quitte à se faire des ennemis, quitte à se disputer avec sa famille.
Mais si le sujet est fort, Kleber Mendonça Filho tombe dans les mêmes mollesses que son précédent film. Son long-métrage est inégal. D’une qualité formelle au début mais accompagné par un scénario peu entrainant, se jouant de plusieurs flashbacks. Malgré plusieurs thématiques très bien développés (la mémoire, la musique) l’ensemble manque clairement de rythme et le tout reste assez vain. Heureusement le film monte crescendo en qualité avec un dernier tiers excellent. Et surtout repose sur une Sonia Braga tout bonnement parfaite. Grâce à un personnage très bien écrit et son talent démesuré d’actrice.
Une nouvelle performance qui s’ajoute à la longue liste des prétendantes au prix d’interprétation. Aquarius ne convainc donc pas totalement mais propose de très belles choses à tous les niveaux. La Palme d'Or s'éloigne mais pas le Palmarès.

3,5/6


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MessagePosté: 03 Oct 2016, 09:48 
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On peut nettoyer le topic ?

Le film impressionne vraiment avec, comme le dit si bien DPSR, la "mise en scène topographique" de Mendonça Filho. Il y a quelque chose d'assez saisissant dans cette manière de représenter les espaces, d'insérer les personnages au sein de l'espace (ce plan génial d'un couple qui baise dans les fourrés et qui se termine sur le personnage principal dans son appartement). Et les quelques moments où le montage se joue également du temps, incluant le souvenir dans la spatialité du film, il atteint vraiment des sommets (notamment ce moment assez dingue où elle se rappelle cette domestique qui avait volé des bijoux et qu'elle apparaît comme comme un spectre dans le couloir de l'appartement). Il y a quelque chose d'assez sidérant.

Puis j'aime l'étrangeté du film, cette inquiétude intangible parfois (elle qui repense à cette nuit où peut-être un étranger a pénétré son appartement) ou tout simplement presque fantasmagorique (cette orgie mystérieuse qui déclenche chez elle une faim sexuelle qu'elle croyait éteinte, cette étrange messe noire et les liens de l'agent immobilier avec les illuminatis). Et la fin évidemment surprenante comme un twist de film d'horreur.

Evidemment le personnage principal est extraordinaire. Surtout par son incarnation en fait. Sonia Braga, GMILF ultime, sublime et d'une dignité bouleversante. Grand rôle et grande actrice.

Ceci étant dit, je trouve le film inégal et surtout relativement ennuyeux, au rythme un peu bâtard, indolent et au récit franchement pas trépidant. Pour faire court ça ne m'interesse jamais beaucoup cette histoire d'appartement. Après évidemment il s'agit surtout de parler du Brésil d'aujourd'hui avec une densité assez dingue mais ça ne m'a pas empêché de m'y ennuyer un peu.

Donc voilà, c'est beau et fort (j'aime beaucoup l'utilisation de la musique, ce moment bizarrement émouvant où la jeune fille joue un disque et le personnage principal se trouve ému aux larmes) mais ça ne me parle pas plus que ça, ça ne m'emporte jamais vraiment. J'avais eu un peu le même sentiment avec son premier film. Mise en scène impressionnante mais sujets triviaux qui ne m’intéressent pas.

Le film vieillit bien ceci dit, j'y repense beaucoup mais j'aurais aimé être beaucoup plus emporté.

4/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 03 Oct 2016, 10:51 
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Je rejoins DPSR et Art Core pour le plan à trois, et je vais pas répéter ce qu'ils ont dit mieux que moi, mais j'ai moi aussi été simplement ébloui: par la mise en scène surprenante et stimulante, par l'actrice qui incarne ce personnage extraordinaire (tout le casting est d'ailleurs assez parfait), par l'ambiance étrange du film... Ca ne m'a pas passionné non plus, mais je ne me suis jamais ennuyé, le film est très agréable à suivre, il prend son temps et il a raison de le faire...
Juste moins convaincu par la fin du film, un peu abrupte et qui dénote, je trouve avec la tonalité générale. Une espèce que coup d'éclat un peu lourd, lourd comme le symbole ultra stabiloté.
Mais ça ne gâche pas vraiment le vrai plaisir de cinéma que c'était..
Et puis le film hante longtemps.

5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 11 Oct 2016, 10:25 
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J’ai pas trop le temps mais j’ai trouvé ça très bien, et ça se bonifie tranquillement.

Je trouve le film très bien écrit, le conflit immobilier servant de canevas à un récit plus large sur les rapports sociaux (au Brésil en l’occurrence) et en même temps plus intime. Les relations de Clara avec son entourage sont très bien cernées, leur multitude (enfants, frère, neveu, amies, employée de maison, secouriste de plage,...) et la finesse d’écriture permettent vraiment de toucher quelque chose de très réel et de très personnel. Le rapport au passé est également très touchant, avec notamment cette intro qui nous projette dans un moment de vie 30 ans auparavant ou ces flash backs de la tante lors de cette même intro.
Sur la forme on a donc droit à des procédés relativement audacieux mais jamais ostentatoires. Et l’actrice est magnifique, elle porte ce rôle de femme forte tout au long du film, je croyais que c’était elle qui avait eu le prix à Cannes (je sais pas pourquoi). J’ai vérifié avant la séance, mais le prix aurait pu se justifier (j’ai pas vu Ma’Rosa et le but n’est pas de polémiquer, uniquement de signaler une belle performance dans un beau rôle).

Bref, ça fait vraiment plaisir de voir un film comme ça, bien écrit (ça dure 2h20 et je ne me suis pas ennuyé, bien que le film prenne un peu son temps par moments), bien réalisé, bien joué, la musique joue son rôle d’immersion, il y a un propos intime et un propos sociétal, mais c’est jamais asséné avec virulence ou prétention (j’ai un peu de réserve sur la toute fin, bien que l’idée soit bonne, on perd la subtilité et l’équilibre qu’il y a dans ce qui précède).

J’étais à 4,5 en sortant, je passe à 5/6. Très envie de voir l'autre long du réal.


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MessagePosté: 11 Oct 2016, 10:55 
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*high five*

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MessagePosté: 11 Oct 2016, 11:00 
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Gros consensus sur le site de notes en tout cas.


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MessagePosté: 11 Oct 2016, 11:04 
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Oui, même Baldanders n'a pas mis 0.75/6

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MessagePosté: 11 Oct 2016, 11:13 
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Lol :)


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MessagePosté: 15 Oct 2016, 18:44 
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Pas grand chose à ajouter quant aux qualités du film, son rythme languissant fait passer les 2h20 comme un charme (mais je me serais tout de même bien passé de l'intro flashback).

Il y a par contre deux points qui m'ont moins convaincus. Le premier c'est le traitement des rapports sexuels, omniprésents (de la grande tante qui se fait prendre sur la commode au neveu qui a rencontré une jeune fille via facebook en passant par l'orgie dans l'appartement du dessus) mais totalement désincarnés. A aucun moment je n'ai ressenti la moindre tension charnelle, c'est filmé d'une manière quasi fonctionnelle. Je veux bien qu'au Brésil la sexualité soit complétement décomplexée et vitale (la redondance des actes de copulations pour contre balancer l'image de la mort), mais ressentir un minimum de désir n'aurait pas fait de mal...
Le deuxième c'est les nombreuses ellipses (ou du moins zones d'ombre) dont le réalisateur use (et abuse). Cette caméra qui revient sans cesse sur la commode (que contient-elle?), le mari décédé (de quoi?), les documents qu'elle présente au promoteur immobilier (que contiennent-ils?), jusqu'à la motivation profonde de Clara de ne pas vouloir quitter son appartement (on le devine, mais on a aussi l'impression qu'il y a quelque chose d'autres qui ne nous est pas révélé), ça finit par exclure (le mot est un peu fort, mais vous comprenez l'idée) le spectateur de ce qui se passe sous ses yeux.


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MessagePosté: 18 Oct 2016, 03:28 
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Moins expérimental que Les Bruits de Recife mais tout aussi topographique et envoutant.

Belle mise en parallèle entre le cancer qui ronge le corps et celui qui ronge l'immeuble... jusqu'au retournement final. Une femme libre, jusqu'au bout.

5/6


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MessagePosté: 22 Oct 2016, 12:48 
Assez déçu, j'ai la même impression que pour les Almodovar récents: un excès d'écriture où derrière le foisonnement mélodramatique et l'exhubérance douloureuse du personnage, le film réside surtout dans la représentation d'une position sociologique et des rituels culturels filmés comme des secrets psychanalytiques, alors qu'ils sont évident et appellent d'emblée la reconnaissance du spectateur (sans lui demander grand chose de plus). Les personnages de Clara et de Julia sont beaux, mais le film est quand-me très manichéen pour tous les autres, qui se divisent entre bons (la bonne, le neveu et sa copine, adoubée d'un lent zoom) et salauds le film est particulièrement cruel pour les enfants et surtout la fille, qui représente, comme dans Julieta (qui est d'ailleurs aussi l'histoire de l'appartement de la mère, là aussi une jeune veuve), une sorte de social-traître totale, mais ce rapport est quand-même très simpliste.
Le film multiplie en effet les McGuffin (la commode, le silence sur la mort du père, mais pas sur son deuil -on peut supposer qu'il s'est suicidé quand elle est partie "deux ans"- , l'ami invisible du fils, la corruption possible du frère, équivalente à celle de la compagnie immobilière, mais qui ne sont ni l'une ni l'autre détaillées, l'église charismatique qui apparaît et disparaît) pour traverser ses 2h20 à la manière d'un avion que l'on a rempli de kérosène avant un vol transtlantique, me s'il faut reconnaître que ces secrets sont la mauvaise conscience sociale du personnage principal ; par contraste, tout de l'histoire de sa bonne est connu et avoué , mais pour être immédiatement désinvestie , même la mort de son fils. Le caractère visible de la souffrance de la pauvreté devient une justification paradoxale des silences de la mère- qui finalement s'entoure et s'appuie pour se défendre sur ceux à qui elle a le plus peur de ressembler et a de facto rejeté ou enterré les autres (cela pourrait être intéressant, mais le film présente cela comme une leçon de vie et non une question et un paradoxe). La plan où les deux ouvriers qui viennent lui révéler le secret du film sont montrés comme des agresseurs potentiels pouvant l'avoir piégée et le faux suspense introduit ne sont pas non plus très heureux.

Quelques aspects du films m'ont quand-même interessés, le prologue (qui laisse penser à un polar à la Isla Minima, même lumière jaunatre), la représentation des rêves et le retour de la bonne voleuse (dans la toile de symboles superflus et lourdement métaphoriques tissés par le film - les os déterrés-, le rêve et l'inconscient deviennent les évènements réels et résistants au discours), le tournant finalement assumé vers le mini-polar de 15 minutes où le film discute lui-même son propre sous-texte politique (ce qui donne un effet paradoxal d'irréalité, car un dénouement est alors superflu). Le fait que le film mélange les genres et les durées dans un même plan, comme une pulsion, est aussi potentiellement intéressant. Mais j'ai trouvé le film trop long (facilement une heure de trop, Sicilia des Straub qui montre une femme qui ressemble moralement beaucoup à la mère dans son rapport aux enfanys ne dure qu'une heure et est à la fois plus explicite et mystérieux) et la mise en scène souvent ostentatoire : abus de son quadrophonique dans certaines scènes, comme l'église ou la scène où la bonne est au lavabo pendant qu'elle surprend l'échelle des ouvriers. Les sons subliminaux dilués dans la profondeur du plan, on les retrouvait déjà dans "Chaînes Conjugales" de Mankiewicz, auquel le film ressemble beaucoup (la scène où Clara commente la MP3 et le vinyle rappelle celle ou Kirk Douglas commente les feuilletons radiophoniques et la pub), mais en 1h30 Mankiewicz parvenait à faire trois portraits de femmes, bref le film présente sa lucidité politique comme quelque chose de rétro-chic, une forme de nostalgie du passé immédiat qui devient comme l'emballage d'un autre film invisible, où l'égalité de tous devant le regard serait montrée plutôt que déplorée. Dans une veine proche, le truc du marchand de lunettes de luxe, A Single Man, était mieux.
Je me demande parfois si je ne devrais pas arrêter de voir des films d'auteurs.


Dernière édition par Gontrand le 22 Oct 2016, 13:30, édité 5 fois.

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MessagePosté: 22 Oct 2016, 13:23 
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La représentation des rêves c'est une des choses que Mendoça réussit souvent le mieux.

C'est toujours trouble, envoutant, inquiétant, inattendu, à la frontière avec l'état de conscience.

Celui représenté dans Les Bruits de Recife, et le son de plus en plus assourdissant qui l'accompagnait, constituait probablement la séquence la plus forte du film.


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