It was always difficult being Harry Potter and it isn't much easier now that he is an overworked employee of the Ministry of Magic, a husband, and father of three school-age children.
While Harry grapples with a past that refuses to stay where it belongs, his youngest son Albus must struggle with the weight of a family legacy he never wanted. As past and present fuse ominously, both father and son learn the uncomfortable truth: sometimes, darkness comes from unexpected places.Je me rappelle encore ma réticence face au phénomène naissant au début du siècle puis, par curiosité, et à l'approche de la sortie du premier film, j'ai choppé le premier pour le lire dans le train. Arrivé à Bordeaux, j'ai demandé à mon pote de voler les deux suivants à la Fnac et j'ai donc lu les trois premiers en deux jours. Je l'ai même converti.
J'ai acheté les trois derniers livres dès leur sortie en anglais et les ai dévoré également. Je suis fan, j'aime les films.
Cependant, j'ai jamais lu tous les récits annexes. Les contes de Beedle the Bard, le bouquin sur les animaux fantastiques, les nouvelles ou chais plus quoi avec lesquelles Rowling alimente le site Pottermore, etc.
Mais là c'était différent.
Tout en étant un
"Que sont-ils devenus?" intéressant, cette suite justifie son existence en s'imposant comme un vrai huitième épisode, ultime épilogue pertinent à l'histoire d'Harry Potter. Dans un premier temps, le récit n'échappe pas à une sensation de
fan fiction, dans l'aperçu du futur des protagonistes, dans la caractérisation et surtout le rapport entre certains nouveaux personnages, mais très vite, chacune de ces idées s'avèrent bien vue. Non seulement elles sont malignes mais elles sont surtout cohérentes. Tout sonne juste.
Je ne parle pas de fan service réjouissant ou bien de la simple perpétuation réconfortante pour les puristes d'un status quo assuré par la présence de Rowling à l'écriture mais, au contraire, de risques pris se permettant d'entacher quelque peu nos héros. Initialement, cette approche davantage ancrée dans le drame familial m'a fait penser
"ah c'est pour ça qu'ils en ont fait une pièce et non un roman/un film". Parce que ce médium se prête à merveille aux scènes d'Harry galérant à gérer son ado en crise qui lui reproche sa célébrité, ombre dans laquelle il a dû grandir.
Ma plus grande surprise fut de constater que l'intrigue prenait par la suite une ampleur quasiment aussi grande que celle des romans - et donc des livres, soit du niveau blockbuster, ce qui me rend la représentation encore plus intrigante - mais restait sans doute l'épisode le plus intimiste, toujours au plus proche de ses personnages. Ça m'a rappelé les deux tomes que je considère comme les meilleurs,
Le Prisonnier d'Azkaban et
Le Prince de Sang-Mêlé. Les plus "petits" quoi.
Dans cette saga, le passé hante toujours le présent et le voyage dans le temps s'y fait même parfois littéral, grâce aux Retourneurs de Temps ou aux souvenirs de la Pensine. Ici aussi, la façon d'utiliser le genre (ou de ne pas l'utiliser) pour explorer les thématiques de la filiation et surtout de la solitude, dans un élan parfois méta, est remarquable.
La force de ce dernier volet réside aussi dans sa capacité à être à la fois l'histoire de la nouvelle génération mais également celle d'Harry, encore et toujours, et la pièce boucle la boucle avec ce qui est peut-être la scène la plus forte de la saga, apportant une nouvelle conclusion, cathartique et définitive, au parcours du héros.
Je suis vraiment curieux de voir à quoi ça ressemble sur scène (mais là, c'est complet de la mort). Je ne doute pas une seconde que ça finira par arriver en France mais je préférerais la voir en version originale.
Et je me demande si Warner sera capable d'attendre dix ans pour adapter ça avec le cast original. Y a moyen d'en tirer deux films en plus. Et des bons.