Forum de FilmDeCulte

Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cœur de la forêt Amazonienne au cours duquel, passé, présent et futur se confondent, et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus.

Le film que je voudrais mais n'arrive pas à adorer. Le sujet est passionnant, les choix esthétiques saisissants, mais au final une impression d'inaboutie, d'entre deux. Soit le film est trop délirant par instant (les scènes dans la mission, alors que la majeure partie du film est proche du faux documentaire), soit pas assez dans sa globalité. Peut être une distribution inégale (les Karamate sont tous les deux fascinants, l'allemand et l'américain beaucoup moins). Je ne saurais dire exactement. En tout cas, curieux de découvrir d'autres productions de ce réalisateur.

Très belle affiche

Pas désagréable, il y a un kitsch assumé et une fraîcheur bis (avec des dialogues ultra-cliché, des scènes genre le mec crève de la malaria, affronte un missionaire pervers en mode baston christique et libère les enfants , et re-crève de la malaria, des gramophones au coeur de la jungle qui sonnent comme en Dolby THX, un confin de jungle où on croise finalement plus de monde que le dimanche en ville) avec un esprit pata-Joseph Conrad écologiste (en fait très BD à la Théodore Poussin/Corto Maltese/ Valérian/Incal) qui rachètent et vivifient une esthétique quand-même assez pompière.

Faudrait quand même pouvoir inséré des images directement sur le forum, là 3 mois après le lien est déjà mort

L'affiche est toujours là.

Sinon en effet, le personnage de Karamakate (une sorte d'anti-prophète mélancolique et rétif à la Zarazousthra, contaminé par le nihilisme de ceux qui attendent le salut de sa part, un peu fantômatique) est très beau, et excède le film (c'est d'ailleurs aussi le cas de celui de l'interprète) . On pourrait presque le décliner en une série.

Ouais, là tu dis n'importe quoi. Le diégétique qui devient extra-diégétique, ce n'est pas nouveau.



Le film coupe les scènes de déplacement solitaire dans la jungle pour une question de rythme. C'est elliptique. Ce n'est pas dérangeant. Surtout qu'on ressent beaucoup la solitude dans ce film, comme lors de la première rencontre avec le vieux Karamakate, au détour d'un serpentin de ruisseau. Le vieux, immobile devant sa roche, comme s'il avait toujours été là. Les compositions sont sublimes et très évocatrices.

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Ah ouais.

Bizarre.

N'empêche ça serait bien de pouvoir insérer direct les photos sur le forum

J'oubliais. 5/6

C'est quand même un très beau film. Très maîtrisé dans la première partie. Ça part un peu en couille dans la deuxième partie, moins épuré, mais la force d'évocation des images est intact, et le propos reste hyper fort, complexe, jamais didactique, jamais lourdingue.

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"pas-nouveau" et kitsch, ce sont deux notions qui se recoupent. Il y a quand-même des plans embarassant (le voyage astral façon 2001 par exemple)
En fait j'ai bien aimé le côté "grosses ficelles" du film. Il y a par moment (notamment dans les scènes de la mission) un mélange d'humour référencé (avec des ethnologues aux barbes d'1 m et des dialogues comme) et de lyrisme élégiaque qui rappelle Leone, créant tout à coup une rupture entre la vérité politique des situations et leur vraisemblance historique. . Mais quand la pirogue repart sur des rails, et que la mise en scène fait plus penser aux trucs most-moderne d'Albert Serra et de Gomes j'étais un peu de côté.

Un film envoûtant et soigné mais aussi opaque et froid... Un beau label BMC.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mais qu'est-ce que ce label BMC? Ça fait plusieurs fois qu'on la sort celle-là?

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Beau mais chiant, j'imagine.

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Ce film est tout sauf chiant et opaque.

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Du beau cinéma chamanique, sublimé par le noir et blanc et le travail sur le son. J'adore la partie avec le chaman jeune, moins celle avec le vieux chaman, surtout que Brionne Davis joue pas très bien. Les dix dernières minutes sont sublimes.

Non vraiment un beau film. 4-5/6