Forum de FilmDeCulte

Bon ben prends-toi cette leçon de mise en scène et de narration dans les dents, kid. Il serait temps que je me fasse un stage de Cassavetes, parce que là, ça fait mal. Donc, aujourd'hui, le seul vrai grand succès public du monsieur.

Gena Rowlands ahurissante en middle-aged lady retirée de la mafia en pleine reprise de service forcée, réfrennant ses instincts maternels pour un petit Porto-Ricain traumatisé et jouant au grand pour se retenir de pleurer, balançant des "I love you to death" à t'arracher le coeur à grands coups de griffes juvéniles, le tout sur un mode série B... Ca donne une pureté pas si courante dans les eighties (en même temps, 1980, donc bon, pas encore tout à fait eighties), une tension sans cesse palpable, new-york en personnage secondaire claustrophobisant, et tout ça tendu sur deux heures.

Au sortir, on est lessivé, jusqu'à, en dernière instance, Il faudra qu'un jour quelqu'un m'explique ce dernier plan.

Ca reste un chef-d'oeuvre trépidant et sincèrement bouleversant.

A quand le remake avec Dakota Fanning?

_________________

*

ah tiens, sur http://www.dvdclassik.com/~dvdclass/php ... 59c0d7e406
on apprend que cette dernière séquence, justement, avait d'abord été tournée en N&B mais jamais exploitée de la sorte. Et Cassavetes est cité :
Bon ben voilà, tout est plus clair d'un coup.

_________________

*

Luc Besson en a déjà fait un, mais avec Natalie.

Grosse grosse déception, le plus mauvais Cassavetes (et de loin) que j'ai vu. Un scénario improbable d'une indigence inexplicable, une Gena Rowlands à des années lumières de sa magnifique performance dans Une femme sous influence (le meilleur Cassavetes à mon goût), un gamin horripilant, une musique envahissante, un enfer. Cassavetes est avant tout un excellent directeur d'acteurs, mais dans celui là, il a tout faux