The Big Shave (1967) Thématiquement et stylistiquement, c'est déjà Scorsese. Replacé dans le contexte de l'époque, c'est fort 4.5/6
Who's That Knocking at My Door (1967) Pas parfait, bien sûr, mais c'est plein d'idées de mise en scène, et surtout c'est un film qui ressemble vraiment à son auteur. J'adore la séquence où Keitel essaie de draguer une fille sur un banc en lui parlant de la Prisonnière du désert ; c'est du vécu. 5.5/6
Boxcar Bertha (1972) Respecte la commande, en greffant ses propres trucs. Assez bon souvenir. 4/6
Mean Streets (1973) A chaque re-vision, je l'aime encore plus. Je comprends qu'il fasse parti des films qui aient suscités le plus de vocation de réalisateurs. 6/6
Italianamerican (1974) De l'affection 4/6
Alice n'est plus ici (1974) J'ai longtemps repoussé l'échéance avant de le découvrir, en étant certains de ne pas l'aimer. J'avais tort : c'est formidable ce qu'il a pu tirer d'un matériau de départ assez faible. Le contraste de jeu entre Burstyn (expérimentée, actor's studio) et Krystofferson (sans formation de comédien, à peine sorti de Billy the Kid) fonctionne à plein. Et shoot the dog quoi ! 5/6
Taxi Driver(1976) Tout le monde a son film découvert enfant/adolescent qui change d'un coup sa perception du cinéma. Moi c'était celui-ci. Voilà. Taxi driver c'est un film écrit par un type à l'éducation protestante et rigoriste, en pleine dépression, mis en scène par catholique cinéphile, à l'époque cocaïné, qui y ajoute ses propres obsessions. L'equation Pickpocket/Dostoïevski/Fuller etc 6/6
New York, New York (1977) Pari risqué pour son premier gros film de studio : mélanger l'hommage à Minelli, studio et artifices, avec des personnages traités à la manière, disons cassavetienne pour faire court, et une mise en scène personnel. 5/6
The Last Waltz (1978) Un modèle de concert filmé, mais la musique de The Band a pas mal vieillie. Dernière très belle séquence. 4/6
American boy : a profile of Steven Prince (1978) Scorsese période de surchauffe à tous les niveaux. Le doc en dit autant sur le Scorsese de cette période que sur Steven Prince. 4/6
Raging Bull (1980) Tout a été dit/écrit sur ce film. La fin d'une époque sous forme de feu d'artifice en noir et blanc, et dans un souterrain. 6/6
La Valse des pantins (1983) Vu une seule fois, à la TV, il y a trop longtemps. Je dirais 4.5/6; mais à revoir.
After Hours (1985) Certaines de ses commandes sont parfois plus réussies et personnelles que ses films portés pendant des années. 5/6
La Couleur de l'argent (1986) Parfois non...Quelques éclats un peu virtuoses pour garder la main. Un de ses plus faibles. 2.5/6
La Dernière tentation du Christ (1988) J'avais aimé, surtout la dernière demi-heure, mais je pense qu'on est loin de ce qu'il aurait souhaité faire et si je le revois un jour, j'ai peur d'être très déçu. 3.5/6
New York Stories (1989) (segment "Life Lessons") Le meilleur des trois segments; mais bon...3.5/6
Les Affranchis (1990) A chaque fois que je le revois je me dis que cette fois ça passera pas (trop souvent imité, copié, parodié...) et pourtant je l'ai encore revu il y a une semaine sur grand écran (seul dans la salle : paradis), et c'est juste incroyable cette putain de mise en scène ! 6/6
Les Nerfs à vif (1991) En général, mal aimé, alors qu'en fait il n'y a vraiment pas de quoi rougir. La fin est pénible et lourde mais avant ça, bien des morceaux de choix dont cette séquence du pouce entre Lewis et De Niro ...4,5/6
Le Temps de l'innocence (1993) La beauté, la subtilité, la finesse, la justesse, dans toutes les composantes de la mise en scène, donne une profondeur et un impact émotionnel rares. Et je dis pas ça parce que je pleure à chaque fois à la fin. Scorsese qui est aussi un très grand directeur d'actrices. 6/6
Casino (1995) A chaque nouvelle vision, je l'aborde d'une manière différente, tellement c'est riche ; et c'est vraiment dommage de le résumer à une démonstration technique virtuose (ce que reproche avant tout les détracteurs). J'aurais aimé être présent dans un coin de la salle de montage. 6/6
Kundun (1997) Beaucoup détestent, pas moi. Mais il faudrait que je le revoie. 4.5/6
À tombeau ouvert (1999) Son dernier grand film, pour moi, qui correspond (pas du tout étrangement) à sa dernière collaboration avec Schrader ; même ce qui m'avait semblé être des défauts au moment de sa sortie, me semblent être totalement cohérents avec le projet....Pas du tout un Taxi driver bis ou une auto-parodie, comme trop l'ont dit/écrit. 5.5/6
Gangs of New York (2002) Vu une seule fois à sa sortie ; déception telle que je pense ne jamais le revoir. La première fois où j'ai entendu parler du projet, Scorsese parlait des Clashs comme bande-son et ce genre de choses, puis il a fini par rencontrer les Weinstein...end of the story. 1.5/6
The Aviator (2004) Il m'avait moins énervé que Gangs of New York car je n'en attendais rien, et j'avais raison. 1.5/6
Les Infiltrés (2006) Parfois j'ai eu l'impression de retrouver un vieux copain. La séquence d'ouverture où l'on se dit que c'est reparti pour un tour connu (celui des Affranchis), mais fausse piste car en réalité, le film sera assez sec et sobre, un polar noir très Warner, avec une dernière demi-heure où l'on peut penser que Scorsese a retrouvé une saine colère qui lui va bien...5/6
Shine a light (2008) Assez agréablement surpris, même si c'est juste pour patienter...4/6
Du coup, j'attends Shutter Island avec impatience, même si à la lecture du roman, je n'aurais pas du tout pensé à Scorsese pour l'adaptation...
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