Forum de FilmDeCulte

J'avais pensé à Shyamalan en lisant la phrase de Kennedy.
Mais son Star Wars (Airbender) me donne envie de crier au scandale s'il est choisi.
Liman et Greengrass ont un style "réaliste" qui colle pas trop. Cela dit, on aurait pu en dire autant d'Abrams pour Trek...mais j'y crois pas (et je veux pas de Greengrass surtout).
Malheureusement, Ross paraît le plus plausible post-Hunger Games.

Y a surtout Fincher qui a déjà bossé avec Kennedy.

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Mark Waters a fait un Spiderwick Chronicles sympa bourré de bestioles. Avec un bon scénar, il peut s'éloigner des merdes à la Mr. Popper. Mais honnêtement, faudrait trouver quelqu'un avec un point de vue fort. La vision politique de Lucas, ses craintes face au pouvoir abusif, rendait son cinéma plus riche, tel Cameron et sa peur du nucléaire, de l'industrialisation.

Là, j'ai peur que Star Wars ne soit plus du tout personnel. J'ai peur qu'on aille chercher un réal uniquement parce qu'il s'y connaît en bestiole de toute sorte.

Si Lucas devient consultant, c'est parfait. Mais si tout est entre les mains de Kathleen Kennedy, qui n'a rien a dire a part produire, il faut qu'elle aille dénicher un réalisateur qui a envie de raconter (outre exprimer un enthousiasme pour Star Wars).

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"marre du retour infini de ce topic"

Enfin succéder sur le seul plan de la mise en scène à Lucas Kershner et Marquand ça va quand même, c'est faisable, c'est même un saut dur à imaginer... Soit un créateur reprends ça à son compte, ce qui est une rupture (mais ils ont l'air d'avoir bien la trouille), soit Lucas dans l'ombre continue de valider les scénars écris par de jeunes pousses, et un faiseur solide orchestre tout ça.

Pas personnel?

Ils sont même d'avantage personnels que la première trilogie. Des éléments renvoient carrément à l'adolescence de Lucas. Cette recherche de la vitesse (Lucas était fou de bagnole), et le destin d'Anakin renvoie évidemment à cet accident de voiture qui a failli coûter la vie à Lucas, le laissant à l’hôpital connecté de partout. Et n'oubliant pas que c'est dans la nouvelle trilogie que Lucas développe l'aspect politique de sa saga, et que son point de vue sur la chose devient plus apparent.

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Oui voilà. Soit un faiseur soucieux de coller à l'esprit Star Wars. Ou bien un auteur qui a un regard nouveau à porter sur cet univers vaste. Tant que ça ne devienne pas un truc qui a la prétention de donner dans le réalisme, c'est ok.

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Star Wars ça a toujours été un peu froid, même dans les vieux. La nouvelle trilogie est effectivement un peu plus froide dans l’exécution (plus encombrante techniquement, elle comporte aussi des personnages plus difficile à aimer). Mais à bien des égards, certains passages dramatiquement hyper forts vont bien plus loin, humainement parlant, que les échanges rigolos entre Han et Leia. L'Épisode 3 ne manque certainement pas d'âme.

Et faut pas oublier que Return of the Jedi (exception faite de la confrontation Luke/Palpatine/Darth Vader) était d'avantage plat au niveau des personnages que la plupart des nouveaux films de la série. Han Solo n'avait plus grand chose à donner en tant que perso. Et Ford semblait bien las. Cette froideur n'est pas si lointaine de celle retrouvé en grande quantité dans l'Épisode 1 (qui avait au moins le mérite de présenter du nouveau, des persos neufs, même si à peine esquissés).

Donc, faut arrêter un peu avec la nouvelle trilogie, bouc émissaire de nos frustrations d'adultes vieillissants en mal de nos objets d'enfance. Pour avoir regardé cette vieille trilogie récemment, je ne la trouve pas si supérieur que ça. Ça joue dans les mêmes eaux qualitativement. Après, il est vrai que la chimie entre les acteurs est ce qu'on peut lui trouver de mieux (et c'est peut-être ce que tu entends par "chaleur"). Mais ça n'a rien à voir avec la personnalité de Lucas.

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Bof, moi si on se met à faire un film faussement psychologique à la Nolan, je passe mon tour.

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Mec qui s'en remet pas.

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Moi, je pense que c'est l'industrie qui s'en remet pas. Tellement qu'un film de divertissement ne peut plus se permettre d'être minimal et ne durer qu'1h45, car on va lui reprocher de ne pas développer quelque chose. Notre cerveau veut se nourrir toujours plus. Un film a grand déploiement doit maintenant durer plus de 2h30 et être ultra développé. Le problème est que ça ne garantit en rien le côté nourrissant du produit. J'ai l'impression que les séries télévisés ont beaucoup à voir là-dedans.

Maintenant, il me semble que peu de films arrivent à ne pas abuser de notre gloutonnerie. Ya de petits bijoux d'efficacité encore, mais je les trouve plus rare. J'aimais bien que Lucas limite chaque Star Wars à 2h. Il y avait un effort de concision. Et j'espère que les nouveaux n'auront pas une durée complaisante.

Et ce n'est pas qu'une question de durée (Cloud Atlas restait efficace sur ses 2h45). Je parle surtout de la prétention de tout développer profondément et solennellement. La poudre aux yeux.

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Oui Hollywood, faites des films superficiels. La profondeur ennuie David.

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La profondeur ne m'ennuie pas quand elle est sincère, qu'elle vient d'un désir de raconter quelque chose, qu'elle n'est pas fonctionnelle.

Quand c'est fait avec talent, tact, subtilité, et concision, j'achète. D'ailleurs, je reviens de Skyfall, et j'ai trouvé ça superbement bien balancé .

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Ca ne sert pas qu'à ça mais ça ne m'étonne pas que tu n'as pas compris.

Et Nolan est sincère.

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Je vois à peu près ce que veut dire Swinton. Je suis très content quand un Children of men arrive à être aussi fort en "seulement" 1H50.

T'as fait une faute à "intéressante".

Faut arrêter de craquer, j'adore le film mais les relations entre les persos sont (volontairement) d'un basique de cartoon franchement peu intéressant...si c'est ça la "chaleur" et la "personnalité", alors j'en veux pas dans SWE7.

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Je suis assez d'accord avec ce que tu dis Benoit, je trouve ces relations maitrisées bien que cartoony comme le dit plus haut FF. Par contre, du coup, c'est là la force et la limite du truc au sein même de ce film qui a toutes les qualités pour moi qu'un bon film doit avoir, sauf de la dramaturgie au sens théâtral du terme. Enfin si, elle est là, mais pas dans les liens entre les persos qui sont simples et coulent de source.

De plus, le truc c'est que ces liens si touchants sont aussi travaillés au niveau du scénario qu'au niveau de la réalisation, puisque les deux frères écrivent et réalisent eux mêmes leur film, leur laissant une marge de manoeuvre qu'un "simple" réalisateur n'aura pas, le cahier des charges d'un Star Wars étant bien plus lourd que pour un film des Wachowski.

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