Tom a écrit:
Desfois j'ai des doutes quand même... Quand je vois les mecs qui abordent mes copines, j'hallucine complètement. Des types souvent moches, parfois gros, parfois de quarante ou cinquante ans. Je sais pas comment ils peuvent à se point pas se poser la question de leur propre apparence. Je pige pas le raisonnement : genre j'ai une bite donc de toute façon elle me veut ?
C'est comme quand la moitié des mecs se retournent dans la rue pour reluquer le cul des filles. Avec ce petit mouvement de tête entendu genre "ouais, elle je la démonterai bien". Genre l'honneur suprême quoi. Envie d'arrêter le mec, et de lui demander s'il pense que la fille aurait envie de se faire un thon comme lui.
Ce comportement, c'est de l'égocentrisme avant tout. Tu te flattes toi-même en t'offrant une image de mâle dominant qui fonctionne, de mâle sans complexe ni tabou qui "aime les femmes", et tu flattes ton image auprès des autres hommes, que tu considères autant comme des concurrents que des complices. La femme ne passe qu'en dernière position dans leur considération. C'est une erreur. De même qu'il est une erreur (à mon avis) de considérer les hommes et les femmes comme deux équipes hétérogènes avec un maillot différent.
Je n'ai pas un physique exceptionnel, pour autant j'ai évacué depuis longtemps, et sans hypocrisie, ce mode de pensée archaïque. Je ne me suis jamais pris de râteau de ma vie, et si je dois regarder en arrière, je dirais que j'ai eu la chance de séduire toutes celles que j'avais envie de séduire. Avec de l'application et de la sincérité, sans gommer son caractère (franchise, familiarités, voire grossièreté), si l'ensemble est cohérent... ça passe tout à fait.
Après il y a la démarche : draguer en bossant les apparences (et donc en embrassant des clichés) ou draguer en étant soi-même ? La première solution peut fonctionner de façon circonstancielle, mais rebute la plupart des femmes. S'il y a un échec, c'est que la technique n'étais pas la bonne... il n'y a aucune remise en cause personnelle. C'est une protection avant tout. Et qui dit protection, dit échec envisagé...
La seconde peut faire plus mal en cas de refus... parce qu'elle s'appuie beaucoup sur l'équilibre personnel (libéré ? accepte son corps ? dialogue facile ?) mais quand ça fonctionne, c'est naturel.
Après ce n'est que mon ressenti de la chose, ce n'est sans doute pas une vérité universelle.