Forum de FilmDeCulte

Une Affaire Privée aussi de Nicloux.

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CroqAnimement votre

Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu, donc j'hésite, mais je propose La balance.

D'ailleurs il faudrait que je le revoie, maintenant que j'habite à Belleville.

J'avais détesté. Puis c'est pas la police.

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Ah oui c'est un détéctive. Mais le côté enquête ultra réaliste est bien là (j'avais pas accroché plus que ça non plus).

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CroqAnimement votre

Cf l'avis d'art core et les réserves de tom. Pour ce qui est de l'énergie, Maiwenn favorise trop souvent, et de façon pas toujours justifiée, l'hystérie dans le comportement des personnages pour que je trouve les situations crédibles. Les acteurs ne jouent pas mal mais on leur demande de jouer sur un mode un peu trop surexcité et on a parfois l'impression qu'ils découvrent le boulot de flics qu'ils sont censés jouer en même temps que nous. Le travail de flic est un peu trop survolé, on retombe souvent sur les gros clichés (le boss insensible qui ne fait rien, la scène dans le centre commercial). Structure un peu trop en roue libre avec une dernière scène assez consternante.
Le côté démago mentionné plus haut m'a gêné aussi.

Ah, il mérite vraiment d'être vu celui-là (3,5/6). Décevant in fine, mais à voir. Et je conchie les Schoendoerffer suivants (0/6 aux deux).

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I think we're gonna need a helmet.

lol !

Pauvre cinéma français...

J'adore la vision du réalisme.

C'est surtout parce qu'il est construit en deux parties, et que si la première intéressera Freak, la seconde est à double tranchant.

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I think we're gonna need a helmet.

Très belle progression de Maïwenn - ses premiers films me sont assez désagréables et le Bal des actrices reste un film choral inégal - qui créé enfin des personnages qui tiennent debout, arrête de filmer à l'arrache et recycle intelligemment ses traumas plutôt que de nous les balancer à la tronche. Je n'ai que deux réserves : le rôle du mari (et des gamines) de la photographe est complètement inutile, et le parralèle du plan de fin assez dégeulasse.
Et sinon, Joey Starr défonce tout, si c'était pas Joey Starr on hurlerait au génie. Comme quoi, savoir scander un texte et bouger son corps, c'est pas une mauvaise idée pour un acteur.
5/6

T'es quand même zarb, toi. Depuis son premier film, tout le monde dit que c'est une très bonne directrice de comédiens, et que ses films sont très énergiques mais foireux. Et celui-ci est un peu moins foireux.

J'ai du mal à piger où est la pirouette...

Tu dis qu'on doit aimer ou détester tous les films, je vois pas pourquoi. Elle peut avoir un style, une ligne qu'elle se fixe (les principes que tu décris très justement), et réussir ou rater à l'occasion. En l’occurrence, le mélange dont tu parles est aussi ce qui rend le film régulièrement foireux ici.

Bref, je comprends pas trop ce procès que tu nous fais... On devrait aimer tous les films ou détester tous les films d'un même réalisateur ?

Ok. Pour préciser, néanmoins :


Je pense que c'est simplement un cinéma qui est potentiellement très niais, très limité idéologiquement, très tête à claque, et que le fait de torcher ou pas la structure - ou le projet en général qui va encadrer ce style - joue beaucoup dans le "ça passe ou ça casse" (tu apprécieras l'extrême précision critique de mon écriture). Bien sûr que tout réalisateur gagne en maîtrise au fur et à mesure des films, mais pour des raisons liées au fonctionnement de son cinéma, chez elle ça me paraît salvateur : entre le film que t'as envie de baffer (et pas parce qu'elle l'a voulu, je vois déjà l'argument arriver à grandes trombes...) et celui que tu admires, la frontière est très mince.

Oui, le fait que ça vienne pas du sérail (le côté "inculte") fait que c'est un cinéma qui se libère de pas mal de carcans. Ca a aussi certains désavantages : finir son film comme ça, et penser que ça claque, c'est pas avoir une très haute idée (ou connaissance ?) de ce dont est capable le cinéma.

Mais je pointais pas vraiment ça. Pour exemple, dans Polisse : niais, pour l'histoire de la jeune fille riche qui fuit son milieu tellement superficiel pour se frotter à la vraie vie ; ou pour des scènes comme le gosse qui craque et Maïwenn qui le calme d'une caresse, qui veulent t'arracher le cœur avec un air entendu, comme si ça allait de soi que tu rentres à fond dans la scène. "Limité idéologiquement" (bon, c'est pas l'expression la plus élégante du monde...), pour des trucs comme la flic qui utilise le coran et non la loi pour assoir son pouvoir sur un macho... Sur ce point, je reste dubitatif : je ne sais pas s'il y a inconscience ou distance. Dans le dialogue final du gamin avec Marina Foïs par exemple, alors que le gamin pointe innocemment une faille essentielle du système et que l'adulte ne sait pas lui apporter une réponse satisfaisante, est-ce qu'elle veut nous montrer cette ambiguïté ou est-ce qu'elle y adhère ? Je me le demande, un prochain film pourrait aider à y voir plus clair.


Ca rend les scènes plus fortes, et je pense aussi tout bêtement que cette force vive tirée d'acteurs accolés au murs fonctionne bien mieux dans le cadre de personnes au travail. Ça magnifie leur énergie. Mais je suis pas d'accord, ce n'est pas que ça !

Mais tu l'as vu le film du coup ? T'en as pensé quoi ?