The element of crime - 2/6 Souvenir d'un film assez chiant, aux petites idées satisfaites et visuellement pompé sur Stalker, extrêmement froid en plus. Reste des idées par-ci par-là.
Epidemic- pv
Médée (pour la télé) - 4.5/6 Déjà beaucoup plus réjouissant et vivant, une vraie puissance visuelle qui se précise, la vidéo vraiment bien utilisée. On peut trouver l'approche qui jouit du pitch détestable (la scène de la pendaison, jusqu'au bout du sadisme avec le gamin qui demande de l'aide à sa mère...), mais c'est un peu le lot de toute la filmo de ce réal. Une fois ça passé, ca reste un de ses essais les plus motivants.
Europa - pv
L'hôpital et ses fantômes (saison 2 en 1997) - 5/6 Enorme énergie, énorme maîtrise esthétique, un ton stupéfiant (horrico-fantastico-comique ?), et surtout l'évidence de capacités scénaristiques impressionantes ; j'ai toujours été convaincu que Lars Von Trier ferait un excellent scénariste. C'est dingue de voir combien, dans l'efficacité folle du réçit et de la construction, ca préfigure ce que seront les séries US la décennie suivante. Avec parfois l'effet rouleau compresseur qui va avec (tu le sens toujours sur le point de s'ennuyer, et prêt à changer de scène). Les acteurs s'éclatent, et même si on peut regretter que ca parte en vrille sur la deuxième saison, ca reste très réjouissant. A priori, y aura jamais de troisième, malheureusement...
Breaking the waves et Les idiots - ?/6 Deux films vus trop jeune, souvenirs confus. Il me semble que c'est excellent, même si le second déroute violent. Au final c'est sans doute le plus précieux, celui qui ose vraiment quelque chose, et à la revision d'extrait c'est quand même super vif, super bien mis en scène. Du premier je retiens surtout Emily Watson, quelques beaux passages, mais je suis pas trop sûr pour le reste.
Dancer in the dark - 6/6 Dans la série "seul face au reste du monde"... Je trouve le film mille fois plus complexe que ce qu'on en décrit souvent, c'est à dire un mélo tire-larme facile et épileptique. C'est un film proprement monstrueux, dans sa forme, dans sa guerre ouverte entre l'actrice et le réal (chacun sa scène, l'un qui se venge, l'autre qui réplique), dans son jusqu'au-boutisme. Le côté détestable compris, j'y trouve tout fascinant à un point extrême. La scène du train a forgé ma cinéphilie.
Dogville - 6/6 La grosse classe. L'aboutissement rare de la proposition esthétique, l'ampleur du récit, la résonnance biblique qui rend le film abyssal... L'impression, en direct, d'être devant quelque chose de grand et d'ambitieux.
Five obstructions - pv
Manderlay - 5/6 Première partie un peu courte (peur visible d'ennuyer, ou de s'ennuyer) + quelques facilités. Au-delà, la répétition du dispositif me semble pas être un argument contre le film, d'autant qu'il le réutilise de façon constamment différente. Je crois que, de tous les films de Lars Von Trier, c'est le mieux mis en scène. Y a pas un plan qui ne respire pas un plaisir du cadre, du découpage, du rapports aux acteurs... Bryce Dallas Howard est géniale, le réçit toujours aussi fort, la forme plus fluide ; bref, un énorme plaisir au visionnage.
Le direktor - 2/6 L'efficacité scénaristique, toujours, dans un océan de déprime qui n'en a clairement rien à foutre. Un film pour rien, de la maîtrise à vide.
Antichrist - pv De plus en plus de mal avec le gore, j'attends d'aller mieux pour le voir, j'ai le DVD sur une étagère...
Dans l'ensemble, je vois très bien ce qu'on reproche à Von Trier (le côté malin, factice, content de ses effets et de ses règles), mais pour moi ca fait pleinement partie du jeu : ça demande à être jugé, et généralement c'est tellement à la pointe, cinématographiquement parlant, que je vois aucune raison de cracher dessus. C'est du cinéma qui voit grand, et ça fait du bien.
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