Baptiste a écrit:
Les angles radicaux de toute sorte si tu veux, car ils bousculent nos habitudes de voir le monde a hauteur d'homme. La, le point de vue se place en bas, en haut, en oblique, bref, tout ca rend l'univers decrit plus destabilisant.
Ce n'est donc pas QUE la contre-plongée, mais la variation des axes (accouplée, t'as oublié de le préciser, à l'utilisation, pour le coup
systématique, de la courte focale 18 mm) qui provoque ce sentiment d'oppression. Donc une manière propre à Welles, qu'il a inventé, qui le suscite, et non une figure de style pré-existante comme tu semblais le suggérer. Un cinéaste (un vrai) crée les formes qui lui permettent d'exprimer telle ou telle chose, il ne puise pas dans une grammaire toute faite.
Baptiste a écrit:
si tu me disais plutot ou tu veux en venir?
Il me semble que ma remarque sur Matisse était assez explicite. On ne peut pas reprocher à un cinéaste (ou un artiste) d'utiliser un procédé qu'il aime. Ca n'a aucun sens. C'est ce qui fait
aussi son identité, son rapport au monde. Il n'est pas tenu de diversifier son style s'il n'en a pas envie. Je peux comprendre qu'on aime pas, qu'on adhère pas, mais c'est absurde de dire "
y'a d'autre moyen de".
Par exemple ça serait faire un mauvais procès à Michael Bay que de lui reprocher l'utilisation des travellings circulaires, ou à Lars Von Trier l'utilisation de la caméra à l'épaule. En soit, c'est pas un problème.