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MessagePosté: 02 Mar 2007, 13:35 
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Ca faisait un moment que je me disais que je voulais le revoir, ou plutôt le voir parce que je ne l'avais jamais vu en entier et c'était quand j'étais gosse.

Et paye ta grosse surprise.

Légers spoilers dans ce qui suit.

Les 25 premières minutes sont tout simplement sidérantes. De l'intro rapide qui impose un ton léger à l'arrivée, très tôt, de Shoeless Joe Jackson, en passant par l'entrée en matière dès les toutes premières minutes du film, avec cette foi absolue en son sujet, son univers, son parti-pris (une incursion du fantastique acceptée presque immédiatement par le personnage mais aussi sa femme, et aussi sa fille qui VOIENT ce que le principal protagoniste voit, ça change des codes de ce genre de film où le héros est généralement seul pendant les 2/3 du film). J'ai trouvé ça super original. Incroyable qu'on ne voie pas ça plus souvent aujourd'hui alors que le film a presque 20 ans.

A part chez Shyamalan. Le film m'a constamment fait penser à Shyamalan. Le mec doit chérir ce film, c'est pas possible autrement. Ca tient tantôt de brefs passages visuels (le héros seul dans son champ de maïs à la Signs, le héros et son compagnon de route black dans le stade sportif à la Unbreakable), de personnages (le héros, Kinsella, un père mais aussi un homme en quête d'un sens à sa vie, en quête de son propre père, son partenaire dans son délire, Terrence Mann, un écrivain, ça m'a fait penser à Lady in the Water, la fille, pas souvent à l'écran, mais qui n'est pas sans rappeller la petite Bo de Signs), ou d'une thématique générale (tout ce qui tient du fantastique traité incroyablement bien, le film ne s'impose aucune réelle règle concrète, comme dans ces 25 premières minutes où PERSONNE NE SE POSE AUCUNE QUESTION, c'est juste là et c'est incroyable mais ils y croient, et on y croit, et même après les aboutissants de l'univers, tout le "mais comment ça se fait???", ne sont pour ainsi dire jamais concrètement mentionnés, l'important n'est pas là ET CA MARCHE, on est pris dedans, on y croit, on suit les étapes avec excitation et impatience et le film n'a de cesse de se renouveller, d'enrichir les possibilités de son univers, c'est fascinant).

J'étais déjà assez fan du peu prolifique Robinson (j'ai Les Experts et La Somme de toutes les peurs en DVD), là je suis attristé que ce mec ne fasse pas plus de films.

Incroyable aussi que ce film ait été nommé à l'Oscar! Enfin bref, je déplore de ne pas l'avoir découvert plus tôt, peut-être aurai-je davantage accroché...je pense néanmoins me le prendre un de ces 4, parce que potentiellement, je peux accrocher encore plus...la fin, c'est du sur mesure pour moi.

5/6

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MessagePosté: 02 Mar 2007, 13:56 
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Vu à l'époque j'étais tout minot et j'avais adoré.

Sauf la fin où déjà je me disais qu'il fallait pas trop abuser.

Je pense pas qu'aujourd'hui ça marche encore sur moi, à part peut être Kevin Costner que j'adore quoi qu'il fasse.


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MessagePosté: 02 Mar 2007, 14:04 
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Je ne me souviens plus dans quelle série télé récente on entend parler du film?

How I met your mother, non?


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MessagePosté: 02 Mar 2007, 14:06 
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Le Pingouin a écrit:
Je ne me souviens plus dans quelle série télé récente on entend parler du film?

How I met your mother, non?


Yep.

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MessagePosté: 02 Mar 2007, 14:07 
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jiko a écrit:
Vu à l'époque j'étais tout minot et j'avais adoré.

Sauf la fin où déjà je me disais qu'il fallait pas trop abuser.


Quel passage exactement?

Qu'en réalité, tout ceci ne fut que pour pouvoir faire la paix avec son père défunt?

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MessagePosté: 02 Mar 2007, 14:20 
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Film Freak a écrit:
jiko a écrit:
Vu à l'époque j'étais tout minot et j'avais adoré.

Sauf la fin où déjà je me disais qu'il fallait pas trop abuser.


Quel passage exactement?

Qu'en réalité, tout ceci ne fut que pour pouvoir faire la paix avec son père défunt?


Les voitures qui se pointent en masse à la fin. J'avais pas marché (mais je l'ai vu y'a très longtemps et d'un coup j'ai un doute, peut-être me trompe-je de film ?)


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MessagePosté: 02 Mar 2007, 14:34 
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jiko a écrit:
Film Freak a écrit:
jiko a écrit:
Vu à l'époque j'étais tout minot et j'avais adoré.

Sauf la fin où déjà je me disais qu'il fallait pas trop abuser.


Quel passage exactement?

Qu'en réalité, tout ceci ne fut que pour pouvoir faire la paix avec son père défunt?


Les voitures qui se pointent en masse à la fin. J'avais pas marché (mais je l'ai vu y'a très longtemps et d'un coup j'ai un doute, peut-être me trompe-je de film ?)


Si si, c'est bien ça. C'est le dernier plan qui confirme le speech de James Earl Jones plus tôt qui dit que les gens se déplaceront sans savoir pourquoi...
Moi j'aime bien, ça fait partie du fantastique inexpliqué dans le film...

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MessagePosté: 02 Mar 2007, 14:37 
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Film Freak a écrit:
Si si, c'est bien ça. C'est le dernier plan qui confirme le speech de James Earl Jones plus tôt qui dit que les gens se déplaceront sans savoir pourquoi...
Moi j'aime bien, ça fait partie du fantastique inexpliqué dans le film...


Bon bin je pense que ce qui m'avait plu c'était ce fantastique posé, presque quotidien, pas d'effets spéciaux tout ça, et puis boum la fin cendrillon ça m'avait déçu.

Enfin j'ai beaucoup de sympathie quand même pour ce film.


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MessagePosté: 02 Mar 2007, 15:16 
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wouahou j'avais vu ce film ya longtemps, et pas moyen de me souvenir du titre. j'avais adoré, ca fait plaisir !


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MessagePosté: 15 Avr 2012, 23:53 
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Field of Dreams en VO.

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Heeeey, bah c'est bien.
C'est marrant d'ailleurs que tu m'aies aussi conseillé celui-là, vu que par bien des points ça rappelle Fréquence Interdite.

Le gros point fort du film, c'est effectivement cette façon de prendre toutes les règles du fantastique, mais de ne pas en garder la tonalité : il n'y pas de trouble, il n'y a pas de drame à l'expression de l'étrange. L'inexplicable est moins un évènement bruyant qu'un élément qui se fond incognito dans l'ambiance générale de fin d'après-midi, nostalgique et familiale. Le film ne joue pas pour cela sur la force d'un saut de foi toute puissant, illuminé et fiévreux (ce qui serait plutôt le cas chez Shyamalan) : accepter le fantastique n'est ici même pas un enjeu. Et pourtant, le film garde la difficulté que celui-ci pose dans le réel : quand le héros doit aller convaincre l'écrivain de venir, on stresse la démarche pas à pas, on sait que ce ne sera pas facile. Ce mélange inédit fonctionne très bien, et les réactions réellement outrées alentours sont réduites au strict minimum nécessaire (le frère, et basta).

Tout comme Fréquence Interdite, le film a un équilibre à tenir : garder en ligne de mire ce que le pitch sert (la relation paternelle abîmée et la réconciliation que le fils doit trouver en lui-même, la tragédie des destins brisés, la nostalgie dorée d'une certaine Amérique), et non le pitch lui-même ; façon Orphée et Eurydice, le film s'écroulerait à la seconde où il viendrait à tourner les yeux sur le pourquoi du comment de son miracle, à l'instant où il chercherait à scruter et décortiquer son pilier narratif. Et la plupart du temps ça marche, notamment via un contexte bien pensé : l'isolement des personnages (à la maison, dans la virée en voiture), comme le contexte rural, permettent des cohabitations (d'époques, de réalités) tout en douceur. Sur la fin, cependant, Robinson peine un peu à conserver le ton juste. Je passe en spoiler :

- Le départ de l'écrivain, qu'on devine plus ou moins comme une mort apaisée, mais que le film peine à traiter autrement que de manière littérale.
- La rencontre avec le père, qui heureusement se limite à un non dit puis à un recul pudique, mais qui aurait je trouve encore gagné en puissance à n'être qu'effleurée, voire suggérée.
- Mais surtout, comme Jiko, cette façon bizzaroïde de finir sur la file de voitures, sans réellement comprendre ce que le film veut nous dire par là. Le fait que l'argent comme toujours aux US ne soit ni un gène ni un tabou brouille peut-être inutilement les pistes pour le spectateur français que je suis, mais c'est assez étrange de voir à la fois célébrés ensemble la concrétisation d'un rêve d'enfant universel et d'un succès d'entreprise qu'on a du mal à considérer autrement que dans une sphère réaliste (les gens vont venir, être capables de voir les joueurs ou pas, ameuter l'attention des gens du coin, etc... ça prolonge la note si particulière du film de manière un brin bancale). Bref, pour élargir le "miracle" au-delà du cercle de cette famille, j'aurais aimé que le film trouve une articulation plus adéquate.


Tout ça passe, mais cela sonne un peu faux tant l'équilibre trouvé par le reste du film est remarquable. Peut-être aussi, sans renier la possibilité d'un happy-end, manque-t-il un brin d'aigre-doux à ce final. Les regrets des choses non réalisées, la nostalgie d'une époque révolue... tout ça charrie autant de chaleur et d'amour que de douleur profonde, et j'aurais aimé qu'il en reste une discrète trace à la toute fin, d'une façon ou d'une autre.


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MessagePosté: 16 Avr 2012, 07:17 
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Yeah.

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MessagePosté: 16 Avr 2012, 07:47 
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Faut vraiment que je le voie celui-là...

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Netflix les gars, Netflix.


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MessagePosté: 16 Avr 2012, 08:27 
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Robot in Disguise
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Et moi que je le revois.

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MessagePosté: 19 Mai 2012, 09:09 
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Loup-Gayrou

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J'avais beaucoup aimé étant gamin...
J'ai toujours hésité à le revoir de peur d'être déçu, mais vous m'avez convaincu !


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MessagePosté: 06 Juin 2021, 21:47 
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Robot in Disguise
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Localisation: Paris
Revu pour la première fois depuis mille ans. Comme Bob j'ai été bluffé par ce premier acte frontal. Le saut de foi est total et immédiat, et le sempiternel "Refus de l'appel" est juste obéré. Ça rend le film désarmant et pur.
Ce qui fait plaisir, c'est qu'il existe une version alternative du même pitch où Kevin Costner se bat pendant tout le film pour construire son terrain et Shoeless Joe arrive au bout d'1h25 de métrage. Point de tout ça ici, où Shoeless Joe (extraordinaire Ray Liotta, parfaitement casté) n'est que le début. Le film de pari fou à la Eddie the Eagle ("C'est l'histoire d'un mec qui décide de construire un terrain de baseball dans son champ") devient alors un road movie autrement plus zigzagant. Le point de départ du film est improbable, mais l'exécution tout autant, avec cette galerie de personnages inattendus mais tous reliés par le baseball comme sorte de havre de paix intérieure. C'est fou comme film en fait... Ca pourrait limite être un film d'animation japonais pour adultes.

C'est aussi un grand film sur... les boomers (littéralement). Phil Alden Robinson, né en 1950 tout rond, capte parfaitement les regrets de certains hommes de cette génération qui ont brusquement tourné le dos au monde de leurs pères et la plaie qui ne s'est pas refermée. Robinson reste pourtant dans le doux-amer et évite de faire un truc naphtaliné ou rance.

Si le film n'est pas exempt de petits défauts de ci de là (la mère, irritante ; une rencontre avec le père à la fin qui comme dit Tom aurait pu être davantage esquivée/esquissée), il remporte la mise par sa pureté et son audace. Et puis c'est juste l'ultime film de daron...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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