http://www.vox.com/2014/9/2/6082547/wha ... in-americaCitation:
Gretchen Sisson, research sociologist at the University of California San Francisco, co-authored a study last summer tracking abortion plotlines in Hollywood. According to Sisson, since 1916, there have been about 300 abortion stories in TV and film.
300 films ayant des intrigues liées à l'avortement depuis 1916 donc.
Citation:
Sisson found that in more than 13 percent of these TV and film abortion plotlines, the characters who had abortions died for various reasons.
Those films, she told me, "are not necessarily playing abortion as dangerous, but they are linking abortion and death and violence in a way that's disproportionate." Of course, much of this is probably owed to the existence of the bygone Hayes Code, which stipulated that the word "abortion" was not to be used in motion pictures, and that when it was alluded to, it could never be in any sort of comedic way.
Dans 13% de ces films le personnage se faisant avorter meurt, ce serait un chiffre disproportionné? Mouais, argument spécieux. On parle d'une pratique qui a été légalisée bien après 1916. De combien de films d'époque parle-t-on, etc? (datant d'une époque où l'opération n'était pas forcément aussi maîtrisée qu'elle peut l'être maintenant dans un hôpital). Et le cinéma tend à être plus dramatique que la vie, il n'est pas représentatif sociologiquement.
Citation:
Enter Obvious Child. According to Sisson, this isn't the first film to portray abortion as something that doesn't destroy a young woman's life. However, she told me, "it is different in that it certainly is the first film that unabashedly talks about abortion not as hidden plot twist — it makes it the talking point of the film."
Mouais,
Trust de Hal Hartley vient directement à l'esprit et le film a vingt-quatre ans et il y en a sans doute d'autres. Mais le Hartley est sûrement plus sentimental.
Citation:
As research from the Guttmacher Institute shows, 40 percent of "unintended" pregnancies are aborted. By the age of 45, estimates project that 30 percent of American women will have had an abortion.
C'est ouf comme chiffre. On nous serine en permanence sur la nécessité de se protéger ou de faire usage de moyens de contraception, visiblement les gens ont encore du mal avec ça. J'imagine qu'aux Etats-Unis, c'est différent.
Quand j'étais petit, j'avais commencé
Au Bonheur des Ogres de Daniel Pennac (le début de la saga Malaussène) dont je m'étais rapidement rendu compte que c'était nul, mais le personnage de la sœur du héros, récidiviste de l'avortement, avait quand même eu le temps de me marquer. Elle est enceinte pour - peut-être (Pennac est très allusif) - la troisième fois au moment où a lieu ce dialogue:
Citation:
— Ben, tu n’as rien ?
C’est Louna, ma sœur.
— Comment ça, rien ?
— La bombe, au Magasin…
— Tout le monde a sauté, je suis le seul rescapé.
Elle rigole. Elle se tait. Et puis elle dit :
— A propos de sauter, j’ai pris une décision.
— Quel genre ?
— Le genre petite bombe. Mon petit locataire, je vais le faire sauter. Avortement, Ben. C’est Laurent que je veux garder.
Nouveau silence. Je l’entends qui pleure. Mais de très loin. Elle fait son possible pour me le cacher.
— Ecoute, Louna…
Ecoute quoi ? Histoire classique. Elle, la gentille infirmière et lui, le beau docteur, le coup de foudre, la décision de se regarder dans le blanc de l’œil jusqu’à la mort, elle et lui, et rien d’autre. Mais les années passant, voilà l’envie du troisième qui fait le
forcing. La féminine fringale de duplication : La vie.
— Ecoute, Louna…
Elle écoute, mais je ne dis rien, alors elle finit par dire :
— J’écoute.
Et voilà que je parle. Je lui dis que ce petit locataire-là, il faut le garder. Elle a éliminé les précédents parce qu’elle n’aimait pas les papas, elle ne va pas virer celui-ci parce qu’elle aime trop le papa ! Hein ? Louna ? sans blague, arrête de déconner. (« Arrête de déconner toi-même », murmure une petite voix familière dans un de mes replis, « on croirait entendre Laissez-les
vivre ! ») Mais je continue, je suis lancé :
— De toute façon, ce ne serait plus jamais comme avant, tu lui en voudrais à mort à ton Laurent, je te connais ! Oh ! ça ne serait pas la paire d’ovaires brandie sous le nez de l’avorteur, ce serait plutôt le genre consomption, si tu vois ce que je veux dire.
Elle pleure, elle rit, elle pleure à nouveau. Une demi-heure !
Quelle irresponsabilité! Mais pour l'excuser, ses précédentes mésaventures ont eu lieu avant ses dix-neuf ans. C'est vraiment écrit avec les iepds sinon.