Forum de FilmDeCulte

Je l'avais déjà vu deux fois en 25 ans et je redoutais la revoyure. En effet, le film fait mal. Après le pourtant bon L'ESPION QUI M'AIMAIT, Lewis Gilbert part en sucette totale avec ce Bond qui court après la mode de STAR WARS (mais anticipe sur la navette spatiale qui sera lancée deux ans plus tard, ça c'est cool). Les touches d'humour superflues abondent et réussissent à pourrir certains moments qui auraient dû être réussis: ainsi, cette extraordinaire cascade du prégénérique où (la doublure de) Bond arrache en pleine chute libre son parachute à (la doublure de) Jean-Pierre Castaldi est gâchée par la présence de Jaws qui, lorsqu'il perd son parachute à son tour, gesticule sur une musique de cirque. Jaws également qui, après avoir failli mourir, va tomber instantanément amoureux d'une jeune fille avec des couettes qu'il va emmener dans l'espace avec lui... Bon sang de bonsoir...

Le nanardisme Cosmos 1999 du final interplanétaire contribue également à plomber un film qui pourtant ne manque pas de qualités: Lonsdale est raffiné en méchant, le récit globe trotte beaucoup (un château de la Loire en Californie, Venise, le Brésil...), le prégénérique est en partie réussi... Il y a même une poursuite fluviale (la troisième ou quatrième de l'ère Moore en autant de films ) qui culmine avec de bonnes explosions de bateaux.

C'est bête car jusqu'ici les Moore allaient en s'améliorant et là c'est le coup de bambou. Curieux de voir comment ils vont se rattraper avec RIEN QUE POUR VOS YEUX.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le Bond préféré du moi gamin. Trop content pour jaws qui trouve l'amour. Le délire dans l'espace j'étais a fond.

Je pensais qu’on ne pouvait pas faire pire que Live and Let Die.
Je pensais que Diamonds are Forever était l’épisode qui se rapprochait le plus d’un Austin Powers.
J’avais tort.

On m’avait prévenu que Moonraker était le pire, que c’était le Die Another Day de son époque pour ce qui est de la surenchère. J’étais loin d’imaginer une pareille anomalie filmique.

Pourtant, j’étais prêt à y croire. Le pré-générique, où Bond est poussé hors d’un avion et doit rattraper puis se battre avec un son adversaire (Jean-Pierre Castaldi ! ! ! !) pour lui piquer son parachute, est génial. Moi qui adore le pré-générique de Goldeneye, en voici l’ancêtre.

Suit un générique pas trop mal (pas fan de la chanson par contre) et là je suis prêt à croire. Moore, à présent, j’y suis habitué. Seulement y a aucun effort dans le reste du film.

Si j’aime bien le plan mégalo de Drax (un Lonsdale assez peu charismatique) - qui n’est révélé qu’à la toute fin, nous laissant très peu impliqué dans l’histoire – le reste c’est juste du grand n’importe quoi lent et long pour rien.

Outre l’excès de TOUT (des gadgets qui ne servent qu’à être des « démos », la gondole qui se transforme en aéroglisseur, les punchlines foireuses toutes les deux minutes), il y a ici des choix qui ne sont plus juste des mauvais choix comme le décor de Live and Let Die mais juste des infidélités parodiques tout bonnement INTERDITES par le bon sens : les cors qui refont le thème de 2001, le code d’entrée d’une porte qui reprend les notes (et l’instrument même ! ! ! ! c’est le même son ! c’est un sample ! c’est pas juste les notes !) de Rencontres du 3e type, James Bond en poncho aux couleurs chatoyantes et en chapeau avec la musique des Sept Mercenaires, Requin qui tombe amoureux avec le sosie d’Ilgueugueu déguisée en Annette et qui se rebelle, et qui boit un verre et parle (!), avant de sauver Bond, c’est NON !

Non, non et re-non.

Ajoutez à ça les habituels combats à deux super mous et voilà. Restent une bonne idée de scène d’action mais au final super mal foutue (le téléphérique) et une poursuite sympa dans la débauche d’explosion (en bateau). Et puis le combat des deux « armées » dans l’espace…je sais pas si c’est une « bonne idée » mais quand ils décident de la faire tu te dis ok, mais là, t’as le droit à 10 fois le même plan du mec qui se prend un laser et 10 fois le même plan d’ensemble starwarsien façon spectacle son et lumière.

La lose.

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Ok moi qui déteste James Bond tu viens juste de me donner envie de le voir en fait

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Netflix les gars, Netflix.

Un des premiers films que j'ai vus au cinéma n'empêche. J'avais 4 ans et demi, et j'étais dingue du film évidemment.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Cette détestation n'a juste aucun sens. J'ai l'impression que t'as fait une fixette et que tu t'es enfermé dans le "rôle du mec qui aime pas Bond".
Comment un mec comme toi peut ne pas aimer un perso cool, à la fois détendu/blagueur et violent, qui a des gadgets, évolue dans un monde de belles plantes et enchaîne les cascades en dur ?

Et pitié pas l'argument "On sait toujours qu'il va gagner"...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est pas de la détestation pour ma part, mais oui je n'aime pas vraiment. Ceux que j'aime bien (les Craig essentiellement, et encore je ne suis même pas allé voir SPECTRE), je n'ai aucune envie de les revoir. Le concept de l'agent secret, ses enquêtes, les méchants, la musique... Tout ça m'ennuie.

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Je comprends. Je pense que pour certains le cocktail ne fonctionne pas, qu'il y a peu de recul, de personnalité et que surtout l'humour est constamment naze.
ça a pris un énorme coup de vieux ces dernières années...

En disant ça je continue à apprécier les bonds, l'univers, l'imagerie et même certains Moore dont celui ci

Moi c'est ce côté invincible, qui se tape toutes le meufs et garde toujours la classe en se vautrant dans le luxe, un pur fantasme d'ado très vite limité. Mais c'est plus l'image que je garde des quelques classiques que j'ai vus enfant, pas retouchés depuis. J'aime bien les Daniel Craig qui cassent un peu ça.

Comment ai-je pu oublier de mentionner ce moment où au montage ils inversent brièvement les images pour faire faire un DOUBLE TAKE à un PIGEON ?

0min37

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Haha, c'est génial.

Pas vu depuis au moins 15 ans, mais j'aime beaucoup de Bond, qui est plus une comédie qu'autre chose.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Merci pour cet extrait exclusif de MI7 !

Tellement honteux.

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Pas vraiment nécessaire d'ouvrir un sujet, mais vu récemment The Good Die Young du même Lewis Gilbert. Sorti en 1954, c'est un bon film de braquage où ledit braquage cède la place à la description de la vie privée des quatre braqueurs, tous en couple, et tous bien dans la mouise à des degrés divers.

Mike (Stanley Baker qui allait produire et interpréter Zoulou dans les 60s) est un boxeur qui se fait amputer d'une main suite à un combat de trop ; Eddie (John Ireland) est un G.I. stationné en Angleterre dont la femme, une actrice (Gloria Grahame <3 ), le trompe allègrement ; Joe (Richard Basehart), un employé de bureau américain, retrouve à Londres la choupi Mary (Joan Collins), revenue s'occuper de sa mère, possessive et affabulatrice ; Rav (Laurence Harvey), celui par qui le plan de braquer un fourgon de la poste rempli de billets à détruire, est un soldat médaillé pour avoir mitraillé une patrouille allemande qui est depuis marié à une femme richissime qu'il cocufie dès que possible tout en claquant son blé aux quatre coins de la ville.
Gilbert passe un temps certain à dépeindre leurs quatre vies de couple de façon assez habile grâce notamment aux quatre appartements qui vont du plus rustique (Mike) au plus cossu (Rav), du plus moderne (Eddie) au plus conservateur (Joe).
Le lien qui unit les quatre anciens soldats, qui finissent par tous se croiser dans le même pub ? Le pognon. Malgré les différences de classe, ils se retrouvent tous dans ce contexte d'après-guerre, où la prospérité n'est pas encore de mise, avec un besoin évident de cash.

Rav se servira donc de leur passé commun de vétérans pour constater le peu de cas que font les Trente Glorieuses naissantes de leurs états de service dans une tirade qui sera supprimée par les censeurs britanniques car trop subversive (ce qui est con vu que c'est là que se trouve l'explication du titre).

L'interprétation fait évidemment tout le sel du film : seul Richard Basehart est un peu à la traîne, pas aidé par un rôle pas tellement étoffé malgré le temps de présence (c'est un peu lui le référent du spectateur). Mention spéciale aux scènes concernant le boxeur, qui, il est vrai, s'imbriquent bien mieux dans l'univers du film noir que les problèmes de belle-mère de Basehart et Joan Collins.
La scène de braquage finale est assez tendue et sèche avec les victimes de toutes parts qui tombent comme des mouches et qui achève la lente descente aux enfers des quatre compères, pas loin d'anticiper celle de Génération Sacrifiée des Frères Hughes dans les années 1990.


Et pour pas faire totalement du hors piste, je m'inscris en faux sur Moonraker : ce film est délicieux (ah la scène où l'assistante de Drax se fait poursuivre par sa meute...)

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Gilbert a pas du tout une filmo honteuse.
L'éducation de Rita, par exemple, c'est très sympathique (malgré une musique absolument hideuse).

Du coup, si, ouvre un sujet.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."