Forum de FilmDeCulte

Marie et Eric, trentenaires en couple depuis le lycée, signent l'achat de leur premier appartement quand Marie est saisie d’un doute vertigineux. Sa rencontre avec un beau brun ténébreux va précipiter sa décision : elle quitte Eric pour plonger dans le grand bain du plaisir et de la liberté.
Mais elle va surtout se manger le fond de la piscine…
Et découvrir un monde sans pitié : à son âge, le célibat est vite perçu comme une tare suspecte.
Eclairée par des amitiés nouvelles, Marie va apprendre à envisager son célibat comme une chance d'où elle pourrait sortir plus forte, et enfin prête à être heureuse.

C'est à peu près le même pitch romcom "trentenaires, fuyons" que le Payet version girly, écrit par Camille Chamoux qui s'octroie le premier rôle. Et bien quand on pense qu'elles s'en sont prises plein la gueule à l'Alpes d'Huez alors que le film est probablement le meilleur d'une sélection de resucées petit bras, ces gazelles n'ont pas à rougir de la réussite de leurs films de bande de comédiennes particulièrement à l'aise (sauf Chamoux au début étrangement, un peu crispante et hystérique façon poissonnière Alexandra Lamy, mais ça s'arrange) et si elles ne réinventent pas non plus la poudre (quelques tics télévisuels de montage, une écriture avec quelques éclats mais pas non plus révolutionnaire), la partie reconquête est bien plus crédible et mature que SACC.
4/6

Vu ça aujourd'hui au boulot tiens... Pour une raison que j'arrive jamais à précisément définir, ça reste comme beaucoup de comédies françaises en dessous d'une sorte de plafond de verre qui fait que je n'arrive pas à aborder ça comme un "vrai" film, mais seulement comme une déclinaison-filmée-de-comique-pour-une-diff-TV-où-tu-vas-pour-reconnaître-les-travers-de-ta-vie.

Cela étant dit, je crois que c'est un des trucs les moins honteux que j'ai vus dans cette "catégorie" depuis longtemps. Sinon elle me rend un peu curieux, la vision de cette génération / classe sociale. Le film présente comme un happy end une fin qui propulse ses personnages dans le vide complet...

Un peu aussi j'avoue. C'est sur les trentenaires c'est ça ? Quelle est leur classe sociale ?
Quand des films comme ça commencent à arriver tu commences à sentir un peu le sapin.

Justement c'est le gros point fort du film la classe sociale.
Pour une fois putain on se tape pas un film avec des meufs qui ont des supers boulots dans la com, qui sont artistes, qui sont super avocates etc... Là les deux personnages principaux bossent à Pole Emploi. Et ce simple détail ça fait sincèrement presque tout le film parce qu'immédiatement il y a une identification possible, un sentiment de proximité. Surtout que leur boulot n'est pas présenté comme un boulot de merde ou un quelconque échec. C'est leur boulot, c'est tout. Très fan d'ailleurs de la boss dépressive, névrosée.
C'est peut être un détail mais dans mon regard ça a tout changé. J'avais dès lors beaucoup de sympathie pour elles. Et il faut reconnaître que c'est bien écrit, très rythmé, relativement drôle (enfin c'est pas hilarant).
Mais je me rends compte que c'est un cinéma qui ne me touche pas, qui me laisse même relativement indifférent malgré la forte personnalité de celui là.

3-4/6

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CroqAnimement votre

Le casting est sympa mais sinon c'était vraiment atroce.

Jamais drôle, bruyant, super con, vulgaire. Et ce montage version pastille C+ ça donne mal au crâne. Et ces situations/personnages on les a déjà vu des 100taine de fois..

Oui j'ai pas compris les tentatives de montage déstructuré. On sent qu'il y a une idée derrière mais on arrive pas à mettre le doigt dessus.

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CroqAnimement votre

Le doigt sur la chatte, ou sur les poils pubiens ?

Entre les deux sur le clito.

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CroqAnimement votre

Je retourne voir Ida.

Et bah putain, j'ai trouvé ça franchement bien.

Je me méfiais des bons échos, non seulement parce que mon entourage est désormais composé de gens potentiellement corporate dans leurs effusions publiques sur les films (comment croire quelqu'un qui est remercié au générique?), mais aussi parce que le niveau des comédies françaises est si bas que la moindre tentative un tant soit peu moyenne est tout de suite portée aux nues (je pense notamment aux romcoms récentes telles que L'Arnacoeur et 20 ans d'écart).

Quelle agréable surprise que de découvrir que Les Gazelles ne bénéficie donc pas du nivellement par le bas national mais s'avère être une vraie réussite, à peu près tout ce que j'attendais initialement du film de Manu Payet, à savoir un film qui saurait apporter un peu de fraîcheur au genre "trentenaires célibataires" qui foisonnait au début des années 2000 (Ma vie en l'air, Célibataires, Les Poupées russes, etc.) et avait même déjà eu deux versions "féminines" (Irène et J'me sens pas belle) mais qui avaient une héroïne unique.

Quand je voyais la bande-annonce, avec sa bande filles délurées, je flippais un peu du côté "Sex and the City avec 15 ans de retard", mais finalement ça m'a davantage rappelé Bridesmaids, avec cette même justesse dans le portrait des femmes. J'aime qu'on ait enfin un film qui assume le fait que ce sont les meufs qui ont le pouvoir ("C'est toi qui dit quand! C'est toi qui dit qui! C'est toi qui dit comment!") et qu'elles sont aussi complètement paumées (elles galèrent quasi-toutes, elles ne savent pas ce qu'elles veulent).

Et cette justesse se retrouve aussi dans les dialogues. Déjà les meufs se parlent freestyle entre elles, limite trash, mais surtout, quand elles balancent une référence, ça ne paraît jamais gratuit. Les clins d’œil sont super bien intégrés ici, contrairement au Payet par exemple. Je pense au triplé Les Nuits fauves/Jean-Michel Jarre/Téléchat qui m'a fait marrer à voix haute et m'a fait apprécier que, à l'instar des prods Apatow, les scénaristes n'ont pas eu peur de perdre certains spectateurs (y avait 3 nanas d'une vingtaine d'années derrière nous qui nous ont projeté dans le film avant même qu'il ne commence, en parlant mecs et cul, et elles ont rien compris à ces trois références).

Mais même la réplique la mieux écrite ne serait rien si elle n'était pas balancée comme il faut et à ce niveau-là, le cast assure. J'aurai aimé voir davantage Naidra Ayadi, quitte à voir moins le personnage de la collègue névrosée qui du coup fait un peu sitcom au milieu d'une comédie plus "réaliste", mais sinon le tandem Chamoux-Fleurot fonctionne vachement bien et les actrices parviennent à incarner les fêlures qui approfondissent des protagonistes qui auraient pu rester archétypaux.

Même dans la forme, je trouve ça réussi. On n'est pas dans une esthétique blanc/propre/fade formatée pour TF1 comme le sont beaucoup de comédies, même celles qui sont soignées, ici on a un truc chaleureux, on a des soirées où on voit pas grand chose, encore une fois, ça sonne "vrai". Et même si certains effets de montage sont pas heureux, il y a quelques inserts flashbacks qui fonctionnent bien, qui font mouche dans l'humour ou font sens.

Enfin bref, c'est marrant, c'est touchant, un peu long dans le 3e acte (trop de scènes avec Janusz), jamais conservateur dans le propos, voilà, c'est cool.

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Ouais, quasi tout pareil que ci-dessus même si je suis moins à donf. Le film est globalement sincère, les réfs sont justifiées et pas relous, le ton est cool... Y a des moments en effet qui font plus cinéma (la collègue, certaines réactions de Fleurot) et le dernier acte est trop long, mais j'ai aimé cet équilibre entre efficacité et bat-les-couilles, ce ton frais et direct.

C'est cool et pour une comédie française dans le genre, la quasi-absence de moments où t'as envie de te prendre la tête dans les mains fait plaisir.

P.S.: sans être ouf, c'est typiquement le genre de film qui ne démériterait pas d'une nomination au César du montage, mais vu qu'on ne vote pas par branche, ça va encore être 5 des nommés en meilleur film qui vont être distingués.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

nommé pour le montage ? pardon ? t'as fumé ?

Meuf, quand on a un avis à ce point en décalage avec celui des autres, on se permet pas de demander aux gens s'ils ont fumé...

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Typiquement le genre de film que j'ai aucune envie de voir mais je vois que des avis modérément bon, ca éveille ma curiosité, si il est encore à l'affiche dans deux semaines je tenterais (mais bon cette affiche quoi...cette tagline..."après le coeur des hommes, la chatte des femmes"...c'est juste pas possible).