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Un dragon, dit la légende, aurait creusé le lit de la Meuse. Seule l’union des forces de tous serait venue à bout du monstre. Les crues de la Meuse seraient dues au réveil de la Bête qui dort. Aujourd’hui, elle se réveille et foudroie du fait de la division des hommes. Les Chinois, qui en connaissent un rayon question dragon, ont un dicton – qu’illustre à la lettre la séquence d’ouverture de ce film : « Quelle que soit la catastrophe naturelle, le désastre causé par l’homme est pire. » Les Dragons n’existent pas est un appel aux morts dans une terre sinistrée, les Ardennes. Les morts ne sont pas ceux de la dernière guerre, mais les usines qui ferment les unes après les autres, victimes du jeu de chaises musicales du capitalisme financier international : Cellatex, les Forges de Thomé-Génot, Sopal Gascogne. Récits de grèves, vente aux enchères de machines-outils, paroles de colère, cahiers de doléances et ruines industrielles ponctuent cette oraison funèbre où l’ouvrier, source de toute valeur dans le capitalisme, refuse d’être enseveli dans l’obscurité de la forêt ardennaise comme jadis les sanctuaires romains dans la forêt médiévale. Au coeur de ces ténèbres, une lueur : Jayot-LCAB, une coopérative ouvrière qui a racheté le site de Thomé-Génot. (Yann Lardeau)
c'est pas tout à fait une critique puisque c'est sur le site officiel du Cinéma du Réel, mais bon, vu que personne ici n'a encore osé écrire la sienne
AH!http://ww.cinereel.org/article4320.html