Hop ! ça manquait, un petit topic consacré à cette tordante série de Terry Pratchett (mais on peut aussi parler de ses autres oeuvres, comme l'excellent
De Bons présages, co-écrit avec Neil Gaiman).
01. LA HUITIÈME COULEUR
[avis écrit en vitesse en février 2004]
Première incursion dans le monde délirant de Pratchett, que j'étais susceptible d'apprécier selon un ami (j'adore Monty Python, l'absurde et le fantastique ). Bingo, ça faisait un petit moment que je n'avais pas connu ce plaisir solitaire qui est de se marrer tout seul dans le métro (oui je lis surtout pendant mes longs trajets). Et en plus l'invention stylistique est au rendez-vous, l'imaginaire déluré de l'auteur permet des caprices narratifs stupéfiants (faire passer les personnages d'un univers à l'autre en deux lignes sans que ça choque). Et les personnages, de Rincevent et Deuxfleurs à Hrun, Kring, son épée bavarde, ou encore Bravd L'axlandais, possèdent tous le grain de folie - et de bêtise - suffisant pour rendre cohérent ce petit monde.
Je vais rapidement me plonger dans les épisodes suivants.
02. LE HUITIÈME SORTILÈGE
La suite des aventures du mage Rincevent et de Deuxfleurs, le touriste hors-sujet accompagné du Bagage, coffre à mille pattes et tellement humain... Avec en guest-star la Mort, toujours aux trousses de Rincevent.
03. LA HUITIÈME FILLE
Mémé Ciredutemps veut faire entrer sa petite fille Eskarina à l'Université de l'Invisible, grande école de magie... exclusivement ouverte aux hommes.
04. MORTIMER
Le 4e livre des annales du Disque-Monde narre les déboires de Mortimer, dit "Morty" (ou "P'tit gars"), jeune commis que la Mort vient de se choisir pour avoir du temps libre. C'est que ce n'est pas facile tous les jours d'être celui (oui la Mort est de sexe masculin) que personne ne voudrait voir. N'être aimé que par des chats et les fleurs, ça va un moment.
Après une pause d'un peu plus d'un an, je reprends la lecture de cette série tordante ; la lecture consécutive des volumes 1 à 3 avait créer un petit sentiment de lassitude, que j'ai un peu retrouvé au début de ce 4e livre : la mise en place, meme si elle contient son lot de passages amusants, est assez longue. Heureusement ça se réveille sérieusement une fois vers la moitié quand les différentes intrigues, autour de Morty, Ysabell et Albert d'une part, de Coupefin et la princesse Keli d'autre part, et la Mort seule dans son coin, ont bien avancéet permettent d'entrevoir toutes les péripéties possibles. Sachant que Pratchett arrive toujours à surprendre. Les 100 dernière pages mélangent parfaitement aventures débridés et humour non stop, avec un rythme haletant (ce qui était à mon avis les point faible dans le dénouements des livres 2 et 3).
Et la Mort est vraiment la meilleure invention de Terry Pratchett. Comme me le disait Ozy il y a quelques instants, c'est un personnage drôle mais aussi juste.
Du coup je ne pense pas trop tarder à lire le livre 5,
Sourcellerie.
Par contre, un mot sur la traduction : autant je trouve que dans l'ensemble il n'y a rien à redire, autant précisément dans ce livre 4, à plusieurs reprises Patrick Couton m'a surpris et agacé : "anyway" ne se traduit pour ainsi dire jamais par "n'importe comment", ça a plus le sens de "de toute façon", ou "en tout cas" !! À au moins trois reprises, en plein milieu d'une phrase , il écrit "n'importe comment", c'est pas bon du tout, ça !