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Tu t'es jamais remis de cette vieille discussion -six ans au moins, je pensais pas que tu remettrais le couvert sur ça, c'est fou, tu conserves les mails aussi?
Tu me reproches quoi ? D'avoir de la mémoire ? Toi aussi tu t'en souviens, je ne vois pas ce qu'il y a d'exceptionnel, mis à part le fait que tu étais tombé à côté de la plaque à l'époque en me cataloguant de la sorte.
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- donc, alors que dans le fond tu te frottes aujourd'hui professionnellement -enfin à ce que j'ai cru comprendre ici-bas, à ce que je dénonçais alors. Pour faire du cinéma en France, à moins d'être un génie éclairé, ça existe, ouf, il faut faire partie d'une certaine élite -soit économique, soit culturelle-, les deux vont de pair souvent d'ailleurs. Pour faire une école de cinéma, souvent payante, il faut imaginer un avenir possible dans cette voie-là - à moins d'être un rêveur et les temps sont durs pour les rêveurs.
Je l'ai fait par curiosité et par rejet de tout le reste. Je ne l'ai jamais fait par vocation. Même si j'ai - comme beaucoup - tourné des courts amateurs à 10 et 12 ans avec la caméra de mon père, ça ne fait pas de moi un futur cinéaste ou un gamin talentueux... Car la curiosité ne s'arrête pas là et s'élargit à d'autres domaines, dont celui du social et de l'humanitaire, où j'évolue actuellement. Et là encore ce n'est pas une vocation, mais une étape. Je me laisse guider par autre chose que mon ambition, ce qui ne m'empêche pas de rêver.
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Tu n'étais pas un bourgeois donc, et bien, j'ai peur pour toi, qu'à moins d'avoir un caractère tenace de folie, exceptionnel donc, ou un grand talent, le monde de cinéma, ou tout du moins la réalisation en tant qu'auteur, t'échappe.
C'est fort probable, et je ne me dis rien d'autre depuis le début. Mais que ça ne me coupe pas les pattes, que ça ne me décourage pas d'écrire, au contraire. Si dans 30 ans je n'ai rien réalisé, serai-je malheureux ? Pas du tout. Mais c'est mon plaisir et je le savoure. Et je persiste. C'est parce que c'est impossible que ça me plait de m'y coller, librement, de façon réaliste, optimiste et pessimiste à la fois.
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Le sort professionnel de la vague des Premieristes est déjà hélas éclairant. Liam, Chris, Bob et les autres perceront peut-être mais certains tournent déjà des courts et des longs à leur âge, alors qu'ils galèrent. Ben s'accomplit dans son travail, grâce justement à une grande tenacité.
Je ne me suis jamais associé ou identifié à leurs ambitions ou leurs travaux. J'ai toujours été plus indépendant, plus en retrait vis à vis du forum. Je suis très curieux de leur évolution et leur souhaite le meilleur, je suis même souvent admiratif, mais je n'éprouve pas la même envie qu'eux (s'il est toutefois possible de les assimiler l'un à l'autre).
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J'aime que les choses soient énoncés clairement. Et tu louvoies sans cesse, mon dieu que c'est agaçant. La présente discussion est d'ailleurs probante. En un fil, tu es à la fois agressif et super complaisant.
Parce que je ne suis pas à l'abri de faire ou dire une erreur, dieu merci. Parce qu'il m'arrive de laisse aller spontanément mes doigts sur le clavier sans peser chaque mot. Parce que je peux comme quiconque souffler le chaud et le froid sans pour autant être hypocrite ou calculateur. Ce que je déteste, c'est que l'on me prête de fausses intentions, c'est tout.