Forum de FilmDeCulte

Tu me donnes envie de m'y remettre. J'avais démarré la Fille du Nil l'année dernière, mais c'est dans sa veine dépressive, avec un petit côté Wong Kar-Wai de Nos années sauvages, et j'étais pas d'humeur.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Vraiment intéressant de les regarder dans l'ordre, tant il y a l'évolution qui compense certaines faiblesses et parfois un certain ennui (même le premier, le plus faible, reste amusant à regarder en cherchant le cinéaste dans chaque plan).
Cette année je me fixe des cycles de cinéastes : Hou Hsiao-Hsien, Tsai Ming-Liang, Tavernier, Bogdanovich, peut-être Boisset... Puis surtout Fassbinder, dont j'ai la quasi intégrale en BR.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

(1985) - Un temps pour vivre, un temps pour mourir
Là on touche au sublime, entre cet aspect documentaire qui imprègne un peu plus à chaque film le cinéma de Hou Hsiao-Hsien, et ces plans fixes superbement cadrés, parfois surprenants (un plan sur une fenêtre la nuit, devant laquelle passe le personnage au bout de quelques secondes). Et puis une émotion palpable, devant ce temps pour vivre dont il faut profiter à tout prix (le film instaure un vrai suspense, une vraie course), devant ces moments bouleversants (ceux avec la grand-mère), devant ce père mutique (magnifique révélation finale). Et puis la nature, l'arbre, la ville qui peu à peu contamine tout (l'arbre qui justement n'apparaît plus à la fin). Bref, c'est magnifique.
6/6

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Now you're talking! Je sais que je l'ai vu, je sais que j'avais trouvé ça sublime, et pourtant, j'en garde aucun souvenir. A revoir d'urgence.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Me suis fait un peu chier mais il y a des scènes géniales. Y a un topic d'ailleurs.

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CroqAnimement votre

C'est impressionnant, ce gap avec les précédents. Je n'ai pas vu Un été chez grand-père, mais même si Les Garçons de Fengkuei marquait déjà le changement, c'est sans mesure avec celui-ci.

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La Fille du Nil
On retourne en milieu urbain avec ce film, que j'ai trouvé plutôt embrouillé. A chaque nouvelle scène je ne comprenais plus rien, même si je voyais bien la vision d'ensemble. Il y a ce truc que je reproche au cinéma asiatique dans son ensemble, et HHH n'y échappe pas toujours, qui consiste à filmer de loin sans qu'on sache même qui parle (c'était déjà le cas dans Un temps pour vivre, mais les monologues avaient presque fonction de voix off). Ici, c'est salement bordélique. Ca reste toujours aussi formellement puissant.
3/6

Ce soir, The Assassin. 2021, l'année où j'ai vu plus de films taïwanais que de films américains...

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The Assassin
On va faire simple : passée la première heure, je n’ai plus rien compris. Alors Shu Qi donne à son personnage une grâce infinie, qui n’a d’égale que celle de la mise en scène, toute faite de plans en perpétuel mouvement (C’est impressionnant comme HHH refuse ici le plan fixe). Le montage, notamment celui du combat en forêt, est superbe, et j’adore comment le cinéaste joue sur le hors champ (notamment quand il filme la femme enceinte tandis que le mari se bat contre Shu Qi). Mais tout ça reste bien confus.
3.5/6

Prochain : Poussière dans le vent. Avant d’attaquer le gros morceau que semble constituer La Cité des douleurs...

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Mais il n'y a rien de compliqué pourtant...

C'est quand même avec des acteurs sans doute très connus dans leur pays.

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Beaucoup de couleurs, satan.

Certains personnages sortent du chapeau quand même. Et comme ils ont tous la même gueule (et derrière cet argument raciste, je rappelle quand même que les hommes sont tous à cheveux longs, avec barbe, dans des costumes similaires, et filmés de loin)...
C'est quelque chose que l'on retrouve dans ses autres films, qui eux ne jouent pas réellement sur une intrigue. Dans Un temps pour vivre, on se fiche un peu de confondre les deux sœurs. Dans un film historique, c'est un peu plus ennuyeux.

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Je dirais pas que c'est un problème inhérent au cinéma de HHH, mais plus au wu xia pian en général, qui est souvent obscur dans son exposition et dans sa mise en avant des personnages (sans parler des scénarios, parfois incompréhensibles).
Quand on a l'habitude, The Assassin ne me semble pas particulièrement dur à comprendre. Comparé à plein d'autres films du genre, tout du moins.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'avais trouvé ça quand même confus (et ennuyeux) même en ayant vu plusieurs wu xia pan (les plus classiques)

Ca ne se limite pas au Wu Xia Pian, ce genre de mise en scène. Déjà, tous les HHH sont traités sur le même mode. C'est une méthode que j'aime bien, mais que je trouve plus (Un temps pour vivre, Les Fleurs de Shangaï) ou moins (La Fille du Nil, The Assassin) bien fichue selon les films.

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