Télérama sur l'affaire Jean Nouvel qui alimente la presse actuellement :
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"Non, Jean Nouvel n’est pas seul. Que celui qui n’a jamais triché sur les prix, jamais organisé un dîner avec des élus et des promoteurs pour obtenir un contrat, lui jette le premier parpaing. Et quelle entreprise de construction n’a jamais bâclé un chantier en recourant massivement à la sous-traitance ? L’auteur de la Philharmonie de Paris a été pris dans un système qui glorifie les architectes et les méprise en même temps. Ses confrères de la jeune génération ne rêvent plus de devenir des stars, et c’est tant mieux."
Libération :
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«Je devais jongler en permanence, raconte Gérard Juteau. Alors j’ai commencé à imaginer des combines pour faire des économies. Quand les salaires n’étaient pas suffisants, je payais des ordinateurs ou des billets d’avion en notes de frais. C’est comme ça que j’ai fraudé le fisc et l’Urssaf pendant vingt ans, surtout au début quand il fallait sortir la tête de l’eau. Aujourd’hui, on me met tout sur le dos, mais tout le monde en a profité.» Pour les seuls voyages offerts discrètement aux salariés, Juteau estime leur coût à au moins 1,5 million d’euros. «Soit une économie de charges sociales d’environ 900 000 euros pour la boîte», détaille-t-il.
Plusieurs anciens salariés d’AJN ont confirmé à Libération avoir bénéficié de tels avantages, considérés comme des «primes» ou des «suppléments de salaires», jamais déclarés aux impôts. «C’était la fête du slip», se souvient un ancien pilier de l’agence. «Toutes les boîtes faisaient ça», relativise Juteau, qui revendique une approche «plus opérationnelle que purement comptable» et se félicite d’avoir toujours réussi à éviter les conflits sociaux. S’il a émis des fausses factures, précise-t-il, c’était uniquement pour se rembourser en fin d’année des frais avancés depuis son compte personnel. Pour les salariés et les associés, donc, mais aussi pour lui-même. De but en blanc, l’ancien cadre concède avoir pris une dizaine de jours de vacances par an sur le dos de la boîte («avion et hôtel»).Ce qui, rapporté à plus de vingt ans, commence à représenter une somme rondelette. «Le reste du temps, je travaillais sept jours sur sept, soixante heures par semaine», justifie Juteau, qui conteste formellement tout autre enrichissement personnel.
A l’époque, ce dernier ne se contente pas de gérer les finances d’AJN. Il s’occupe aussi des autres sociétés de Nouvel et surtout de Pélissié, dont il a pris l’habitude d’imiter la signature. «Elles étaient toutes imbriquées avec des facturations réciproques, poursuit-il. Mais je m’efforçais de ne pas mélanger les comptes et d’éviter les conflits d’intérêts.» L’enquête judiciaire va pourtant démontrer l’existence de nombreux virements suspects entre ces différentes entités. En particulier avec une des propriétés viticoles de Michel Pélissié, qui a facturé des milliers de bouteilles à AJN. Le célèbre cabinet d’architecture a en effet pris l’habitude de faire livrer, en fin d’année, des caisses d’un de ses crus bordelais à ses clients et associés. Mais leur nombre autant que leur prix interrogent. Plusieurs milliers de bouteilles, dont le prix à l’unité est estimé à moins de 8 euros, sont écoulées à plus de 35 euros pièce. Plus troublant encore : l’impression des étiquettes elles-mêmes sera facturée à AJN près de 230 000 euros.
C’est aussi à cette période, selon la justice, que Michel Pélissé aurait commencé à instaurer des «contrats d’assistance fictifs ou disproportionnés» entre sa société de conseils et AJN, entraînant des paiements injustifiés de plusieurs millions d’euros. Mais étrangement, ces malversations ne seront découvertes par les commissaires aux comptes que des années plus tard.
J'adore. J'adore. Par souci de son précision, c'est son associé et ex-ami, qui avait renfloué l'agence une première fois, qui aurait commis le gros des méfaits, en détournant 26 millions d'euros (sans doute un peu moins car le nouvel associé de Nouvel ne lui en réclamera que

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