Citation:
C'est marrant que ça arrive "que maintenant", alors qu'avant on ressentait moins ça.
Je pense qu'on est en pleine étape de transition ou la presse se cherche, essaie de trouver des solutions et le juste milieu papier/web.
Déjà y a une profonde crise dans la presse papier (qui date d'avant la crise économique actuelle), c'est aussi un milieu traditionnel et très syndiqué (on a pu voir un exemple quand les premier journaux gratuits sont sortis en france) dans lequel l'argent ne semblait pas être un problème y a encore quelques années et où les acquis sociaux pour les employés sont parfois indécents au regard d'autres catégories de métiers. Aujourd'hui pour X raisons y a moins d'argent, il faut donc couper dans les dépenses, faire des sacrifices et c'est là que le clash entre nouvelle économie et ancienne économie fait surface.
À Montréal par exemple, la direction du Journal de Montréal a tenté d'exiger de ses journalistes papier qu'ils écrivent des textes pour le papier ET le web sans compensation salariale en plus de remettre en cause certains acquis sociaux (semaine de 30h et 6 semaines de congés payés à un taux de 1.5 là ou la norme est entre 35 et 40h par semaine et 2 à 3 semaines de congés payés). Les journalistes ont refusés - évidemment ils ont énormément à perdre - et sont en lockout depuis plusieurs mois.
La vérité c'est que même s'il y a un transfert progressif d'investissement pub vers le web, c'est pas encore là qu'on fait de l'argent. On est donc dans un contexte ou y a moins d'argent et ou chacun veut le beurre et l'argent du beurre. Ça me fait penser à la grève des scénaristes qui exigeait d'être rétribués sur les ventes numériques des films et séries TV, alors que pour l'instant ça reste des revenus minoritaires.
On a donc d'un coté les professionnels trads qui à juste titre veulent conserver leurs intérêts mais vont doit dans le mur, et d'un autre coté des directions qui se disent : pourquoi s'emmerder avec tous ces gens syndiqués alors que je peux payer au lance pierre des jeunes qui sortent de l'école, des bloggueurs qui seront content d'arrondir leur fin de mois, etc... Quand tu vois que
20 ans qui ressort un mag prend une stagiaire comme rédactrice en chef ça fait peur.