Zad a écrit:
j'aurais bien des références à dévleopper ici-bas, mais çame fatigue.
je ferais un bien mauvais délégué syndical.
si néanmoins tu veux que je développe, j'essaierai de prendre le temps. Mais ça me désole que tu réfléchisses sur des idées générales, basées sur ton ressenti, si je comprends bien... Mais j'ai l'impression que tu t'en foutras un peu de ce que j'aurai à dire.
Honnètement, non, je ne m'en foutrai pas. Je ne suis pas certain de lire en détail des textes si tu les copies ici, mais j'essaierai un peu quand même.
Cependant, je me base sur un ressenti, et sur certains cas précis aussi. Il y en a un, notamment, qui me sidère (même si je pense qu'il est assez exceptionnel) : un pote bosse à la billèterie de la sncf. Et quand je parle de billeterie, je ne dis pas caissier dans une station de rer. Il est à bercy, dans des beaux locaux, il voit la lumière du jour, et passe sa journée au téléphone pour vendre des billets grande ligne, etc. Il est agent de voyage, en gros.
Lui vient du privé, donc la grève, il ne la fais pas, il pige pas bien le truc. Il m'a montré son contrat de travail, c'est du domaine du honteux : le mec a un salaire de 1800€ brut, il touche grâce aux primes 1800€ net. Heureusement, sur son contrat est stipulé qu'il ne touchera pas la prime du charbon.
Les horraires sont tranquilles, son boulot est peinard, rien de pénible. Il touche, net, 500€ de plus que dans son ancien poste, identique mais dans le privé. Ca lui a changé sa vie.
Lui est très content de son contrat, il a de quoi, il trouve ça un peu honteux, mais bon, il en profite, il a raison. Mais il ne fait pas grève.
Tous les collègues de son service, qui ont des contrats identiques au sien, font grève.
Tu vois, des mecs comme ses collègues, je les choppe un jour je leurs mets ma main dans la gueule. Eux, ils mériteraient direct d'aller pointer au chomage, ça leurs ferait les pieds. Parfois, j'ai vraiment envie de leurs dire tout simplement : "vous n'êtes pas contents de votre boulot ? Mais cherchez en un autre, bordel". Cest ce que je dis tout le temps à ma collègue de bureau qui passe son temps à se plaindre.
Il y a bien entendu certains boulots beaucoup plus durs dans la ratp et la sncf. Mais ils restent bien moins durs qu'il y a vingt ans, lorsque ces acquis sociaux ont été votés. Ce qui me choque chez les grévistes, c'est qu'ils sont bloqués dans le passé. Ce qui est acquis est acquis... Ben non. Même si on étudiait tout ça cas par cas, il y aurait un paquet de mécontents et des grèves à n'en plus finir. Si on calculait la retraite sur la pénibilité du travail, dans chaque secteur, les mecs de la ratp/sncf ne seraient pas forcément les mieux lottis.