Forum de FilmDeCulte

A ce moment-là, j'ai envie de te retourner le truc en te demandant s'il n'est pas possible qu'à force de lire les opinions d'un critique ou d'une revue avec une certaine ligne éditoriale, n'en vient-on pas à être quelque peu conditionné par leur point de vue général jusqu'à amplifier (voire imaginer) cette "sensabilité" commune?
Même esprit de contagion...

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Oui, il y a surement aussi de la contagion dans ce sens, mais pour adhérer à une pensé, il faut aussi quelque part y être ouvert. Ce n'est pas à force de lire du Daney que je pense comme lui, c'est parce que je pense comme lui que je continue de le lire (et à le laisser me contaminer). Une critique me parle au même sens qu'un film, je vais d'abord y trouver des choses qui m'attirent avant de m'y joindre. Daney a formulé des idées, une pensée, qui était en gestation chez moi, il leur a donné corps. Souviens-toi du texte qu'il a écrit sur Rivette, c'est pareil. Certains virus n'arrivent pas à se développer ou ne se développent pas de la même manière en fonction des métabolismes. Assurément la cinéphilie en est un (de virus).

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N'écoutez pas Film Freak

C'est mauvais. Le premier est de la série Z de base qui n'apporte rien à rien sans être irregardable, le deuxième est un mélange de sous-Tueurs nés et de films d'horreur 70's vulgaire et d'une platitude totale.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Qui est bien grave. On tolère les facho parce qu'on aime "Les enfants du paradis"?

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

euh, je l'ai pas comprise comme ça moi.

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faut la prendre comment alors?

faudrait la remettre dans son contexte déjà.
tetsuo, tu veux nous donner le contexte stp?

sinon, je comprends qu'entre la fuite par la poésie de carné, et l'exposé frontal de renoir, ya deux façons de vivre.

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mais personne nous demande de choisir, non ? on peut aimer les deux. Et sinon le Goldwin point sur Carné est fort de café

ou alterner les deux

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daney a choisi en tout cas. mais personne t'oblige non.
goldwin?

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il n'y a p-ê pas de godwin point, je ne le crois pas, venant de Daney.
il me semble qu'il faudrait replace rla citation dans son contexte, ne pas la lire extraite ainsi, je suppose qu'elle vient à la fin d'une démonstration, qu'on peut sans doute discuter.

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"on pourra être sûr qu'une occupation, quelque part, continue." Le terme occupation renvoie bien sûr à la 2e guerre mondiale, non ?

sinon sur le choix... j'aime comme ça parait être quelque chose de bien à vos yeux une opinion aussi tranchée.

qu'est-ce que tu veux que j'te dise? sur le plan des idées politiques, je n'ai rien à voir avec la droite et une bonne partie de la gauche. autant l'assumer non?

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Elle est issue d'un texte de Daney où il revenait sur l'affrontement qui l'opposa à Claude Berry à propos d'Uranus (que je viens de voir, qui est bien nul). Je pense que pour recontextualiser cette citation il faut carrément connaître Daney et sa conception des choses. Il faut voir là une opposition entre l'académisme (symbolisé pour lui par Carné et la "qualité française") et la lucidité acide d'un vrai auteur de cinéma comme Renoir, beaucoup plus cruelle et dérangeante. Pour Daney (et je le rejoins à 100%) les oripeaux de l'académisme derrière lesquels une grande partie du public, des cinéphiles et de la critique se réfugient car elles sont évidentes (tient ?) et donc rassurantes, relèvent d'une certaine idéologie, au choix bourgeoise ou fasciste, ce qui est un peu pareil...

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N'écoutez pas Film Freak

bon bah voilà quoi. on est d'accord.

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