Cronos (1993) Y a déjà tout. L'insecte, le monstre, le vampire, le non-mort, le "coincé dans le temps", la vengeance, l'enfant et la créature, le truc à rouages, le décor souterrain labyrinthique. Y a tout en brouillon. Le pitch et l'univers sont bons mais le voir après ses suivants, plus aboutis, fait un peu mal. 3/6
Mimic (1997) Bon on pourra toujours débattre de ce qu'aurait donné le film s'il n'avait pas été saccagé à l'écriture, au tournage et au montage par Dimension, il aurait probablement été plus personnel, meilleur, mais on y retrouve encore la patte de l'auteur et ça reste au demeurant un sous-Aliens efficace. Les Judas tuent. 4/6
El Espinazo del Diablo (L'Echine du Diable, 2001) Si Cronos était la naissance de l'auteur, celui-ci est sa confirmation en bonne et due forme, d'autant plus que Del Toro entame ici l'une de ses autres obsessions, articulée autour de l'Histoire de l'Espagne et de la montée du fascisme. Même formellement, Del Toro se trrouve ici, avec cette photo ambrée qui reviendra sans cesse par la suite. Du film d'épouvante mélancolique plutôt doux que dur avec une profondeur absente de la majorité des films du genre. 5/6
Blade II (2002) Un film sensiblement à l'opposé du précédent (bien qu'il partage évidemment certaines thématiques avec le reste de la filmo) mais qui démontre l'étendue du talent et des influences du bonhomme. A L'Esprit de la ruche succèdent la japanime, les comics et les jeux vidéos, pour un sommet du film d'action décomplexé témoignant de ce que la technologie numérique peut offrir de meilleur. L'adjectif "jouissif" au cinéma a été inventé pour ce film. 5/6
Hellboy (2004) A l'époque, j'avais davantage aimé, mais à la revoyure, et en comparant au second, les quelques défauts ressortent davantage. Le metteur en scène semble vouloir y marier ses deux styles de film mais s'égare un peu dans les conventions du travail d'adaptation. Cependant, malgré les ruptures de rythme, le film comporte son lot de détails qui créent un charme indéniable pour le fan que je suis. 4/6
El Laberinto del Fauno (Le Labyrinthe de Pan, 2006) Le frère de L'Echine du Diable et probablement le film de la maturité, qui s'éloigne de certaines réccurrences thématiques de son oeuvre (la vengeance du monstre, présente dans Cronos, L'Echine du Diable et Blade II) tout en développant les autres (le choix, l'imagination, le fascisme, l'enfant face au monstre) et continuant de traverser les genres du fantastiques (du film de monstres au film de fantôme au film de vampires au film de super-héros au conte de fées). 5/6
Hellboy II : The Golden Army (Hellboy II - Les Légions d'or maudites, 2008) Ce qu'il tentait sur le premier, Del Toro le réussit sur le second. Plus homogène dans son traitement, qu'il s'agisse de l'adaptation de la BD (les relations entre les personnages, les thématiques qui découlent de l'unievrs) ou de la volonté d'allier ses deux sensibilités (où comment dans une même scène, t'as de l'action de monstre géant qui démonte la ville...mais aussi la poésie de la nature). Méga-bonnard et superbement annonciateur de son dyptique à venir. 5/6
Moyenne : 4,4/6
Top : 1. L'Echine du Diable 2. Blade II 3. Hellboy II 4. Le Labyrinthe de Pan 5. Hellboy 6. Mimic 7. Cronos
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Dernière édition par Film Freak le 09 Oct 2008, 00:55, édité 1 fois.
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