Forum de FilmDeCulte

je pense aussi que le Chalandon a de bonnes chances (et puis c'est un beau sujet et il sait de quoi il parle), de même que le Jenni qui ressemble aux Bienveillantes mais pour l'Algerie et l'Indochine. Certains de ces trucs sont vraiment de sombres merdes (le Foenkinos et le Sportès) et il suffit de les feuilleter pour s'en rendre compte.

Foenkinos, comme De viguan je doute qu'ils remportent le prix de toute façon. Le Jenni ça peut le faire effectivement.

alors, étant donné que j'écris sur les prix littéraires, j'essaie de tous les lire, donc

Retour à Killysberg c'est vraiment très bien, une histoire forte, des phrases chocs, ça donne un peu de contexte à Hunger, mais je doute que le goncourt soit pour lui.

Le Sportès est assez effarant dans ce qu'il raconte. Après je suis pas super fan du traitement, mais ça se lit super vite et ça permet de nourrir beaucoup de conversation à la machine à café.

Le Foenkinos, c'est toujours plaisant à lire, mais bon... j'ai un peu l'impression que c'est conçu pour plaire aux lectrices.

Le Lyonel Trouillot c'est haïtien, ce qui veut tout dire... Ecrit avec un lyrisme un peu fatigant et symbolico-mystico-bobo.

Enfin le Alexis Jenni. Pas fini - je dirais même que j'en suis au début, mais c'est déjà méga-impressionnant et Goncourt-able. Après notre ami est édité par Millet qui a des ennemis - mais a eu le goncourt pour les Bienveillantes.

Le De Vigan, on m'en a pas dit du bien. Les deux autres, je les fais lire...

Il y a de ça, je pense. Et le truc des murmures a ses chances.

Et donc :

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Grand roman.

Les Inrocks sont pas d'accord :
http://www.lesinrocks.com/livres-arts-scenes/livres-arts-scenes-article/t/72569/date/2011-11-02/article/goncourt-alexis-jenni-art-francais-de-la-guerre/

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CroqAnimement votre

Je dirai ça dans un an

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La critique littéraire des Inrocks, en même temps...

A noter que Gallimard a eu tous les votes au premier tour

Mal écrit, avec des formules commes ce problème ressort de la microéconomie.

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There is no such thing in life as normal

De toute façon, il n'y a que les journalistes pour croire qu'on écrit encore des grands romans en France.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Surtout pour lui opposer le moins bon Carrère, sinon le seul mauvais, car il vaut nettement mieux lire les livres de Limonov lui-même, même traduits, que le nouveau prix Renaudot.

Je n'ai d'ailleurs jamais compris comment quelqu'un qui écrit aussi mal que Nelly Kaprièlian puisse être "critique littéraire".

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There is no such thing in life as normal

En même temps les journalistes de presse culturel à grand tirage ou de presse généraliste lisent les livres que les éditeurs veulent bien leur envoyer, qui se retrouveront en plusieurs exemplaires en librairie. En gros, comme il est impossible de s'y retrouver dans les sorties de la rentrée littéraire, tout le monde lit à peu près la même chose, en se raccrochant aux "conseils" des éditeurs, aux auteurs connus. La presse cinéma peut embrasser toutes les sorties du mois et encore, certains beaux films passent à la trappe. En littérature c'est plus difficile. S'il y a déception, le boulot n'est pas fait du côté des éditeurs et des médias. Enfin tout ça pour dire que c'est pas bien de dire que France=panne d'inspiration.

Oui pour les éditeurs etc, mais :
1. Le boulot de critique littéraire est aussi de chercher à côté, et de ne pas attendre sur le cul sur une chaise de recevoir le dernier Gallimard.
2. Je l'ai déjà dit, la "panne d'inspiration" de la France n'est pas un effet de la seule économie éditoriale, c'est une logique historico-esthétique, qui prend sa source au tournant du XXème siècle et atteint son sommet depuis les années 80. Ca n'empêche pas d'ailleurs, tout du moins en théorie, que de grands textes puissent émerger : ils n'appartiendront pas à ce qu'est la littérature française en tant que tradition esthétique.

La France est littérairement et musicalement morte, il n'y a que des français qui ne le savent pas.

Après, je veux bien qu'on dise le contraire, mais qui est capable de citer un grand auteur français vivant ? Pas un auteur de livres pas mal, pas un Houellebecq, mais un vrai ?

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2. Die.
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