Forum de FilmDeCulte

A part nous sortir des titres, et donc dresser un état de la comédie française (comme l'on donnerait une note), je trouve l'article totalement vide. Tous ces films sont nuls (*), ok, soit... Et ?

(*) et encore, si l'on compare à d'autres pays, je remarque surtout que :
- on manque d'excellentes comédies mais pas de comédies sympas
- on ne connait pas le DTV (là où aux Etats-Unis, une bonne partie des films cités sortiraient directement en vidéo et on n'en ferait pas un plat)

Non mais c'est vrai qu'il y un énorme embouteillage, les comédies on les fait par pelletées chez nous. Donc trois cette semaine et encore trois la semaine prochaine : Mon poussin, Cherchez la femme et Grand Froid. Sans compter Bonheur Académie, comédie "arty" qui va sortir dans dix salles.
Avec les recettes télé les films parviennent à pas trop perdre d'argent quand ça bide en salles, l'apparition de la TNT a changé la donne avec une demande beaucoup plus dense de films. Mais peu à peu à mon avis ça va se raréfier parce qu'on peut pas continuer ainsi à surproduire un genre qui marche une fois sur cinq.

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CroqAnimement votre

J'ai quand même l'impression qu'il y a toujours eu des tonnes de comédies méga pourries en France depuis les années 50, voués à l'oubli complet. Ce qui a changé c'est que ça ne contre-balance pas des masses du côté "auteurs".

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N'écoutez pas Film Freak

Autant je comprends qu'il puisse y avoir un public pour "Les tuche" (qui s'inscrit dans la longue tradition de la comédie franchouillarde que décrit Tetsuo), autant je n'arrive pas à imaginer le public des comédies arty et même des comédies genre "Grand froid" (aux teasers atroces). Je me demande à qui ça parle.

Il y a un énorme embouteillage parce que tout sort en salles. Que ces comédies soient produites, à la rigueur, ce n'est pas plus gênant que les dizaines de sous American Pie qui sortent encore aujourd'hui en DTV aux Etats-Unis. Mais que ça squatte 450 salles, en étant soit survendu chaque semaine comme la grosse comédie à voir, défendue par toutes les chaines de télé...
C'est d'ailleurs le même problème dans les autres genres : en France, un polar minable de 8M€ avec Gilles Lellouch sort sur 650 salles. Aux Etats-Unis, il sort en DTV avec Van Damme dans le rôle du méchant et ça ne choque personne.

Après, il se trouve que là on juge dans la globalité. Mais au cas par cas, il y a une bonne raison à quasiment chaque film produit.

Oui, je ne suis pas certain que ça change beaucoup. D'ailleurs, la majorité des de Funès sont aussi pourris que Alibi.com. Et on avait à l'époque aussi des films qui se montaient sur le nom de Coluche ou Michel Leeb, stars de la télé à qui on signait des chèques en blanc, même si c'était moins systématique (aucun film, sauf erreur de ma part, issu de Cocoboy, par exemple). Mais on avait en face Les Valseuses ou Les Bronzés. Aujourd'hui on a Nos jours heureux et Intouchables (que j'aime bien).

Oui il y en a toujours eu mais à ce point là, je suis pas sûr. Surtout qu'aujourd'hui on parle de comédies "institutionnalisées" produites par les chaînes de télé. Alors qu'à l'époque j'ai l'impression que les nanars de Max Pécas par exemple c'était des films tout cheap fait de brics et de brocs.

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CroqAnimement votre

Et encore, dans le genre, De Funès à l'époque c'était plutôt le haut du panier, y'avait des trucs effroyablement nuls à côté.



Ce à quoi on a échappé.



Voilà, ou même Mocky dans les années 60, Audiard et Lautner dans les années 70, etc...



Beurk.

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Oui, le système de production change, y a moins de surprises. Mais tous ces films tapaient dans le million d'entrées.

Des scènes de la 7eme compagnie passent souvent sur FB... Je suis effaré devant la nullité du truc. Les Charlots, pareil. Et ça tapait dans le 5M d'entrées... Et encore, il y a tous ces films oubliés, du genre Les Bidasses au pensionnat (que j'avais vu et adoré à dix ans !), Deux enfoirés à St Tropez, Le gagnant...

En quantité, je pense que c'est pareil. Max Pécas, c'est l'exemple de cheapisme un peu ultime mais y'avait aussi tous les trucs à la con avec Francis Perrin, Jacques Ballutin, etc... Mais sinon, oui, tu as raison. Le "statut" de ces films a changé.

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Affligeant...

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Oui voilà parce qu'il y en avait beaucoup moins et que les gens regardaient pas autant la télé qu'aujourd'hui. Mais de toutes les comédies françaises qui sortent chaque année la très grande majorité va tomber dans un oubli sûr et définitif. On parle là des comédies qui font 100/200 000 entrées alors que ça a couté entre 5 et 15M€ à produire. Chaque semaine ou presque amène son lot.
Il y a un vice dans la production c'est de croire au miracle et de "tenter" le coup. Tous les prods veulent faire un Tuche ou un Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu. Un film avec Eric & Quentin ? Ils sont à chier mais bon on sait jamais, sur un malentendu ça peut faire 2M d'entrées... Et comme le système de production français favorise très grandement les comédies, elles arrivent à se monter. L'impression que ça fonctionne comme ça, par tentatives un peu désespérée de gagner le gros lot.

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CroqAnimement votre

Peut-être aussi que ce n'est pas qu'une question de cinéma, et que le système de distribution n'a pas encore intégré le changement civilisationnel en France. Les films sortent comme si on était toujours dans les années 60, avec un peuple homogène. Si on prend les années 50 ou 60, il n'y avait pas un contraste si violent que ça entre le cinéma d'auteur et le cinéma populaire. L'article de Truffaut sur la "certaine tendance du cinéma français" fait sourire aujourd'hui, lorsqu'on voit les deux si ce n'est plus tendances du cinéma actuel, totalement irréconciliables. Un film de Truffaut n'a pas du tout le même ton, la même atmosphère, la même écriture, la même réalisation, qu'un film de Delannoy, mais on sent en les voyant qu'on a affaire à deux films provenant de la même culture. Les acteurs pouvaient encore passer d'un genre à l'autre, et même mieux encore, c'étaient souvent les petits seconds rôles, espèce disparues aujourd'hui, qui faisaient le pont entre le nouveau monde et le vieux monde. Avec du recul, on était plus face à deux tendances de faire du cinéma qu'à deux tendances de penser le monde.
En 2017, le pays est nettement moins homogène, même y compris au sein d'une classe d'âge, on est également plus individualiste, d'où ces aberrations au niveau de la production, de la distribution, mais aussi de la réception public ou critique...
Les DTV sont une pratique logique dans un pays multiculturaliste comme les USA, jusqu'à présent ça n'avait guère de sens en France, mais ça pourrait le devenir maintenant. Sous une autre forme par contre, avec YouTube par exemple, qui devient sorte de plateforme de diffusion de films à la carte...

Cosmo sur la photo de gauche, Tetsuo sur celle de droite :

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING