Dès que des recherches médicales recoivent une large écho dans les médias, les charlatans s'en mettent plein les poches. Dans cette décennie, le pompon revient aux tests génétiques. Depuis hier, des petits malins baptisés
Atlas Sports Genetics vendent 149 $ un test censé vous dire vers quel type de sport orienter votre enfant.
Un gène nommé ACTN3 existe sous deux formes, R et X. Un être humain peut avoir les combinaisons suivantes : RR, RX ou XX. En 2003,
une étude australienne avait produit un résultat intéressant. Des sportifs de haut niveau dans des disciplines d'endurance (marathon etc.) sont souvent porteurs de la forme X. Inversement, dans les disciplines de résistance (sprint, arts martiaux etc.), la forme R prédomine.
25% des athlètes d'endurance ont la combinaison XX (au lieu de 18% pour le citoyen lambda). A l'inverse, 50% des sprinters de l'étude ont la combinaison RR. Résultat encore plus marqué chez les femmes, aucune n'a la combinaison XX.
Bien sûr, le fait d'être porteur d'une forme ou d'une autre autre ne fait pas d'un bambin de deux ans un futur champion. On pense qu'environ 200 gènes sont impliqués dans les performances athlétiques. Mais le grand public ne fait pas la différence entre un lien infime et une implication directe. Les effets d'annonce récents autour de tests génétiques bidon confirment cette bonne vieille fascination pour les poudres de perlimpinpin.