Forum de FilmDeCulte

Vu sans rien en savoir, le film se présente d'abord comme une chronique douce d'un jeune mec qui veut devenir photographe et qui y parvient d'une manière assez originale et humoristique (en prenant sa famille en photo dans des situations incongrues) avant de bifurquer d'un coup vers la catastrophe du Tsunami de 2011, coupant le film en deux parties assez distinctes mais qui se rejoignent intelligemment à la fin. Tout est visiblement une histoire vraie, le livre qui rend le photographe célèbre existe et est exactement le même que celui du film.

On est dans le maître étalon du "feel good" movie, un film qui promeut des valeurs simples (la famille avant tout, l'entraide) et qui tente de voir le positif et l'humain dans les situations les plus désespérées, le tout avec un humour gentillet. Alors c'est touchant et la seconde partie est plus intéressante que la première avec ce petit stand de sauvetage de photos de disparus mais c'est tellement premier degré (cette musique d'ascenseur), tellement toujours trop gentil qu'on finit par bailler un peu. Tout manque de folie, l'humour est ultra basique, le personnage principal est un bon gars sans histoire.... Je me faisais la réflexion que dans le même film américain on aurait des blagues de cul, des situations qui sortent un peu des clous, des persos un peu plus hauts en couleur (sans pour autant garantir que ce soit mieux) mais là c'est juste un peu fade tout le temps, zéro conflit (le seul mec un peu méchant s'avèrera très émouvant lors de sa deuxième scène).

Le film va même jusqu'à créer une espèce de faux suspense à l'émotion en nous faisant croire

Du "crowd pleaser" pas désagréable, rafraîchissant dans son humilité, mais un peu trop évident, même si le film propose quand même une belle réflexion sur l'image, sur la photo de famille et ce qu'elle dit, sur qui la prend.

3/6

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CroqAnimement votre

Horrible BA que j'ai du me taper une dizaine de fois au ciné (ASADA, ASADAAAAAAAAAAA), pire repoussoir.

Oui je pense que tu peux totalement détester (vu que tu n'as pas de coeur ).

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CroqAnimement votre

Oui ça vend un peu trop de la bonne humeur™, et puis les photos rappellent aussi celles des nuques dans Yi Yi donc ça en met un petit coup à l'originalité.

J'en ai probablement plus que Ji-min Park.

Tssss, touche pas à Ji-min toi.

Art Core a tellement, mais tellement tout dit. Rien à ajouter à son message. Film gentillet et bien intentionné mais dénué de la moindre aspérité. Bon sentiments, cinéma du care, personnage principal fade, léger décrochages comiques japonais mais c'est tout. Inoffensif au possible. Et comme le souligne Art,
Je sais que Karloff et Cosmo l'ont vu également et ont même été cueillis par l'émotion sur la fin. Ca me fait délirer car si c'avait été le même film en France réalisé par, je sais pas moi, Marie-Castille Mention-Schaar, personne à part Abyssin n'y serait allé.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui mais si c’était Abyssin et pas une autrice que j’apprécie énormément qui me l’avait conseillé, j’y serais pas allé non plus vu que je m’en foutais totalement.
Après le film est doux et paisible comme un Été de Kikujiro, le talent de Kitano en moins. Il fait le job, émeut comme il faut, ça ne va pas tellement plus loin effectivement. Mais je confirme, certaines scènes sont très touchantes (sauf pour des batards insensibles )

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Non mais il y a clairement une prime à l'exotisme, oui. Après si le film touche, est-ce due à l'incroyable histoire racontée ou la façon un peu naïve avec laquelle elle est racontée ? La mise en scène est vraiment plate mais le cinéaste a déjà rencontré le succès par le passé...

Plus je pense à ce film, moins je le comprends. Au final, quel est le lien entre les deux parties ? D'abord Masashi qui fait des portraits marrants de famille, et dans la deuxième partie lui qui trouve et nettoie des photos de disparus. OK, mais comment ces deux parties sont-elles censées dialoguer ?

C'est pas comme si au début Masashi était dans l'illusion ou le cynisme (genre photographe calculateur et insincère) et que la seconde moitié venait lui "apprendre la vie": dès le début c'est un bon gars porteur de valeurs saines.

Donc je sais même pas ce que le film raconte "de plus que les faits". Cette construction en deux parties me paraît donc particulièrement malaisée, surtout que le film est long...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Hier, ma femme avait prévu d'aller voir ce film. J'ai réussi à la convaincre d'aller plutôt voir Mayday. Je pense que j'ai bien fait.

Je crois que le film se veut une réflexion générale sur la "photo de famille" comme expression du lien qui en unit les membres (notamment à la fin, la seule bonne idée du film, sur qui prend la photo). Et puis la deuxième partie vient faire sortir le personnage de son petit projet autocentré sur son petit nombril (= sa petite famille) même si ce n'est peut-être pas assez verbalisé.

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CroqAnimement votre

Mais même avant le tsunami il traverse le pays en faisant des photos d'autres familles, en leur apportant du bonheur...

Bref, à être trop gentillet tu sens le film qui refuse de "tordre" son personnage, d'en extraire un arc, du sens.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui, j'avais déjà oublié qu'il faisait des photos d'autres gens . Après comme c'est une histoire vraie je pense que ça suit tout simplement le parcours du perso mais oui ça manque d'un truc plus fort pour faire tenir les deux parties ensemble.

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CroqAnimement votre

Au risque de te décevoir, je n'ai vu aucun film de Marie-Castille Mention-Schaar.