Xavierovitch a écrit:
J'ai du mal à voir un eugénisme négatif dans ce sens là. En temps que parents, je suis extrêmement soulagé que mes enfants soient tout à fait bien portant. Et pour en avoir croisé plusieurs fois, le stress dû à un enfant handicapé mental où on ne sait absolument pas comment va se passer sa vie une fois que les parents sont décédés n'est pas une sensation que j'aurai aimé vivre.
Encore une fois, on invisibilise les nains !
bmntmp a écrit:
Oui mais rien de plus logique, à moins d'être un religieux extrémiste - qui eux même en chient et doivent regretter, par moments seulement (comme tout parent, tu me diras mais plus quand même), de ne pas avoir pu avoir recours à cette solution magique.
La solution n'est pas magique, c'est de la technique médicale.
C'est tout le discours autour, surtout les justifications, qui relève de la pensée magique. Surtout celui d'accepter l'IVG comme une norme moralement supérieure d'une société humaniste progressiste alors que quand on commence à gratter un petit peu...
Désolé pour les nains mais je trouve ça assez parlant que les rebonds se fassent sur le handicap mental des enfants qui implique des questions d'autonomie de ceux-ci à long terme alors qu'a priori, une personne naine peut dépasser son handicap et vivre sans ses parents une fois adulte.
Pourquoi le nanisme est-il alors un critère d'interruption médical de grossesse ?
Je dis ça, j'aurais été, je pense, le premier à demander une IMG pour des enfants nains ou handicapés. Je veux bien comprendre qu'on simplifie l'image de l'IVG pour ne pas rendre la question plus difficile encore quand elle doit se poser à des femmes en général en souffrance face à cet acte, d'autant que des autoproclamés pro-vie manipulent ce genre d'argument.
Mais la sacralisation actuelle autour de l'IVG à vouloir l'inscrire dans la Constitution (la sacralisation de la Constitution en général de toute façon), c'est encore l'occasion de parler du sexe des anges pendant que nombre de sujets plus pragmatiques sont relégués au 2nd plan.
A peu près la même chose sur l'euthanasie. Idem sur la PMA. Un peu aussi le mariage homosexuel (même si ça me parait tellement plus banal et donc étonné des débats, mais débats bien pratiques déjà pour ne pas assumer que "mon ennemi, c'est la finance").
Le progrès ok. Qu'il y ait une multitude de problèmes certainement plus important ne doit pas empêcher de résoudre des questions accessoires mais a priori plus faciles à résoudre.
Mais là, on arrive à un point où on peut quand même se demander si à force d'évacuer la principe de classes sociales dans toute cette belle égalité de droit ne dévoie pas les jolis principes.
Combien d'IVG parce que la mère n'a pas les moyens d'élever un enfant décemment ?
Combien d'euthanasies auront lieu parce que ce sera l'alternative la plus simple (sous-entendu abordable) ?
Combien de mères porteuses chez les riches ?
Ok, ok, quand la loi l'interdit, cela reste aussi les plus aisés qui peuvent bénéficier des techniques en allant à l'étranger.
Mais on a déjà pas mal progressé sur ces questions. Faudrait peut-être à un moment se concentrer sur ce qui se dégrade pour vraiment profiter du progrès.
bmntmp a écrit:
Après les parents actuels sont déliros, leurs enfants doivent être trilingues le plus tôt possible - ceux que j'ai autour de moi à tout le moins, etc. Ça va être rigolo.
Le monolinguisme a plutôt été une régression dans l'Histoire. Les gens du peuple maitrisaient souvent le français + un patois + des bribes de latin avec la messe.
https://youtu.be/Cun-LZvOTdw Hier et aujourd'hui, les migrants jonglent avec plusieurs langues. Le seul bémol, c'est la maîtrise écrite le plus souvent. On peut facilement rencontrer des gens capables de s'exprimer dans beaucoup plus de langues que la moyenne mais avec des difficultés pour lire et écrire. C'est quand même dommage.
Qu'on souhaite un plurilinguisme oral et écrit maîtrisé pour ses enfants est alors un progressisme plutôt positif. Et c'est justement quand c'est enseigné le plus tôt possible qu'on maitrise encore plus les langues, sans que l'enseignement ne vienne empiéter sur d'autres matières.
C'est plutôt l'enseignement des langues étrangères au collège qui est une aberration. C'est trop tard.