Forum de FilmDeCulte

Je suis passé par le CEEA et croyez-moi, la télévision française et ceux qui l'entretiennent (je veux dire ceux qui en constituent la majorité, les soldats obéissants formés au bon endroit) n'ont pas les moyens de faire bouger quoi que ce soit et, de toute façon, ils n'en ont pas l'intention et ils n'y verraient de toute façon pas leur intérêt.



C'est exactement le genre de merdes qu'on faisait déjà au CEEA, on avait justement eu un atelier Plus Belle la Vie, la plupart des élèves du CEEA tentent d'émarger à PBLV, c'est ce qu'on te promet de plus beau (et évidemment ce qu'on te vend simplement sur le seul fait que c'est très rémunérateur). C'est donc apparemment les mêmes ambitions, ça vole pas haut.

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Tiens je tombe là dessus, premier exemple de ce que ça peut donner.
La web-série d'une des élèves du nouveau pôle série télé de Fémis, les Textapes d'Alice :
http://www.slate.fr/culture/82265/textapes-serie-angela-soupe

Ca fait peur, c'est absolument affreux son truc. En plus pas de bol elle s'appelle Soupe .

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CroqAnimement votre

Non mais qu'ils crèvent.

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Ces observations se défendent mais on peut trouver beaucoup de films auxquels elles s'appliquent tout autant. La seule différence que je vois entre télévision et cinéma est le seul d'exigence du spectateur. C'est dans ce seuil que réside pour moi la différence entre les séries TV et les films. Nous acceptons des défauts à la télévision que nous n'acceptons pas dans un film. Ça veut dire qu'il y a des niveaux de qualité d'écriture (donc des codes narratifs, des situations) qui sont viables sur petit écran et pas sur grand écran. En dehors de ça, je ne suis pas certain qu'une différence existe dans l'absolu entre les deux médias. Entre autres, je suis convaincu qu'une série policière haut de gamme actuelle est peu ou prou identique à un film policier d'il y a deux ou trois décennies. C'est vrai pour n'importe quel autre genre.
§ The Blacklist

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Tennis de Table Bordeaux

J'ai l'impression qu'on revient à un truc que tu dis souvent et que je trouve faux : l'idée que l'art s'optimise avec le temps, comme si on améliorait un genre, comme si on apprenait à faire de mieux en mieux. Heat, qui a 20 ans, n'a aucune leçon à recevoir des films policier contemporains, qui n'ont eux-même aucune leçon à recevoir de lui. De la même façon, les séries n'ont à mon sens aucune leçon à recevoir du cinéma, et vice-versa. C'est juste deux choses différentes.

Qu'il y ait des films "réalisés comme des séries", je l'entends bien, mais c'est au sens où il ne sont pas réalisés tout court, pour parler caricaturalement - car dans un film, penser la mise en scène comme du coloriage, ça pose effectivement problème. Alors que dans une série non, car l'énonciation ne se joue pas à ce niveau... C'est marrant d'ailleurs, j'ai entendu hier une interview de Rochant (immense fan de série, à commencer par The Wire), qui disait qu'il s'était rendu compte que la mise en scène avait finalement peu d'impact sur son appréciation des séries, et que ses efforts s'étaient du coup surtout concentrés sur le casting et les méthodes d'écriture. Et pourtant, à la réal, il n'a pas employé des tâcherons.

Mais ce débat me fatigue, car dès qu'on établit une différence de fonctionnement, les gens pensent qu'on essaie d'établir une hiérarchie et on se retrouve à se défendre de réflexes paranos...

Ce n'est pas moi. Même pas cette fois ci. Les séries ne se sont pas forcément améliorées au cours de cette évolution.


Je suis assez d'accord. Le fait que ça ne pose pas problème est justement le coeur de ma réponse à la question posée dans ce topic. § plus haut.


Une autre façon de répondre à cette question est une expérience de pensée : tu prends les membres les plus calés de ce forum et tu leur soumets des extraits de séries télévisées qu'ils n'ont jamais vues et de films qu'ils n'ont jamais vus. Feront ils la différence entre les séries et les films ? On suppose qu'ils n'ont pas d'indices extra artistiques comme la présence d'un acteur au cursus connu etc.

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Tennis de Table Bordeaux

Si tu te sens le courage de préparer l'exercice...

C'est l'avantage d'une expérience de pensée. Les préparatifs sont rapides.

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