Forum de FilmDeCulte

Ce qui est intéressant c'est que l'échelon politique qui demande l'interdiction est local et récent, alors que la mobilisation est generale (en Belgique hier).
Cela m'étonne qu'une communauté d'agglomérations se prononce sur un tel sujet d'ailleurs.

http://www.leparisien.fr/culture-loisir ... 197359.php

A vrai dire le plus effrayant sont moins les militantes (qui n'ont pas tort de parler de culture du viol, de présenter le problème en terme culturel et de conflit d'époque - et qui ne semblent d'ailleurs pas demander la déprogrammation) que l'hypocrise des élus territoriaux, qui semblent croire s'être tenus à l'écart de la polémique alors qu'ils en sont devenus les acteurs.

Au moins Blanche Gardin vient mettre un peu d'humour dans tout ça.

J'adore les gens qui comprennent pas la blague, le second degré... Quel monde de merde.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Dans les mentions, les "elle est ultra problématique" se multiplient. C'est flippant cette expression.

Bah, la meuf sort avec C.K., et elle tape régulièrement sur les féministes. Donc ouais, c'est "problématique".

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Je me demande quand-même comment elle a fait pour garder ses points de citoyenneté jusqu'ici.

C'est quoi la blague ?

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Quite à se demandé d'où les images proviennent.Je me demande quand-même pourquoi les féministes ne s'emparent pas de la question du porno gratuit en ligne qui est quand-même 'un peu" plus problématique pour les rapports hommes-femmes que ce que Polanski a fait il y a 45 ans ( et par ailleurs difficile à formuler en terme de genre).

Qui te dit qu'elles ne le font pas ?
Et en quoi ça devrait les empêcher de parler d'autre chose ?

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C'est une version inversée du "Putain, Polanski a 1000 casseroles au cul et tout le monde va quand même voir son film" ---> "Merde, ça a marché donc je vais fermer ma gueule"...

Y a aussi le "mettre des mots de force dans la bouche" qui est pas mal.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Sans suivre tout ce qui s'écrit, je n'ai jamais lu un point de vue fort et clair de féministes (et même de qui que se soit d'autres à part Ruwen Ogien, mais je trouve sa position faible) en français ou en anglais à ce sujet. Alors que cette production d'image a quand-même un impact sur ce à quoi #MeToo réagit, qui peut se formuler à la fois en terme psychologiques et culturels.

Justement parce que y'en a pas. La question est compliquée, d'un côté tu as celles qui défendent les travailleuses du sexe pour demander que le travail soit reconnu et protégé, de l'autre tu as celles qui veulent abolir toute forme de marchandisation du corps. C'est pas simple comme débat.

Et tu dis toi-même que tu ne sais pas tout, et tu te permet de juger, de façon à détourner le débat. C'est de la totale mauvaise foi, t'en es conscient ?

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Non, ce n'est pas de la mauvaise foi. Pas plus que de présenter le problème au niveau de la production du porno mais rarement de sa consommation (qui implique dans les feux cas bien-sûr aussi les hommes) comme tu le fais.

On a quand-même une société super-chatouilleuse sur Polanski ou Weinstein, mais ou en même temps où ce type d'image est généralisé et accessible à des enfants, sans qu'il n'y ait beaucoup de discussion. Il y a un truc qui cloche.

Mais quel putain de rapport avec Polanski et la conversation ici ?
Alors je suis d'accord, la société a un problème avec le sexe et la façon dont il est traité. Oui, ça peut pourrir le cerveau de beaucoup.

Mais si ta solution à tout c'est juste ça, on peut attendre 2 générations avant de voir un effet, et ça changera pas la vie des nanas qui se font harceler/violer MAINTENANT.

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Pour moi le puritanisme autour du cas Polanski est une réaction à cette généralisation du porno. Un transfert de culpabilité de la part d'une société qui n'assume ni sa consommation ni le besoins de censurer.