Qui-Gon Jinn a écrit:
Oui oui mais dont les directeurs sont indépendants des élus et peuvent faire ce qu'ils veulent.
Indépendants en théorie je pense (ca doit être écrit dans les statuts). Dans les faits si la municipalité (qui finance à 100% j'imagine) a quand même un regard et son mot à dire si la programmation dérape ou ne satisfait pas aux objectifs qui sont fixés (et peuvent être: permettre l'accès à des films hors blockbusters, défense de la diversité,...).
Instant Billy Budd: c'est marrant de voir une certaine gauche (la plus morale) hurler sur les suppressions de subventions associatives de la part de maires FN, et réclamer l’ingérence du politique dans le culturel et l'artistique (sans même parler du Sous-Marin à Vitrolles).
Outre la plaisanterie, je suis quand même un peu "choqué". La cause est évidement juste, mais la rupture du principe de l'indépendance artistique (au sens de la programmation, rien à foutre si Polanski ne fait plus de film) aura des conséquences qu'on peut imaginer graves. Comme on dit, c'est le premier pas qui coûte, et comment pourra-t-on gueuler quand une ville de droite ne voudra pas diffuser un film traitant (au hasard) des migrants?
Alors bien sûr programmer un film peut être vu comme un acte politique, mais déprogrammer un film, pour une raison aussi défendable soit-elle, en est alors également un, et pas très joli à mon sens. Je vais faire le malin mais il m'aurait sembler tellement plus intéressant de programmer des débats autour du film...