Forum de FilmDeCulte

Des petits larcins sur les bancs de Belleville aux braquages surmédiatisés des plus grandes banques parisiennes, l'ascension spectaculaire de Simon et de sa bande. Capables de vider une série de coffres sous le nez d'une police désorientée par l'audace tranquille affichée par le groupe, les inséparables sauront-ils longtemps éviter les effusions de sang, supporter l'ennui des cavales sous les Tropiques et mener de front vie amoureuse et jeu de cache-cache avec la police ? D'autant qu'il leur faut compter avec Milan, un flic acharné à les faire tomber depuis leurs premiers coups dans le quartier. Obsédé par la bande de Simon, Milan a fait de la capture de ce dernier l'unique but de sa vie.

Dès les premiers plans post-générique (plutôt pas mal, d'ailleurs, ce montage d'images du Belleville de l'époque), avec son surdécoupage infernal, on se dit rapidement que Zeitoun n'est pas Scorsese, que Elbaz n'est pas De Niro, et que la 504 break qu'ils tentent de démarrer n'est pas une cadilcac rutilante... Tout le film est ainsi, ne trouvant jamais le bon rythme (au point de se demander s'il ne manque pas des plans ou des scènes), sonnant toujours faux, enchaînant les idées convenues (le couple bousillé par la drogue et les casses, super...), répétant les mêmes musiques d'époque codifiées (99 Luftballons plusieurs fois - dont une scène en mode défilé de déguisement genre Pretty Woman, idée, heureusement courte, absolument affreuse, totalement déconnectée du reste du film -, Antisocial...). Pourtant, j'ai du mal à être véritablement négatif, parce que le film ne manque pas d'ambition et se bonnifie à fur et à mesure qu'il avance. Et que la reproduction de l'époque (costumes, décors, voitures, coiffures...) est là aussi plutôt réussie. Enfin...

2/6

[Alors pourquoi je m'inflige ça ? Déjà parce que, comme un peu tout le monde, j'avais rencontré le fameux André Bellaïche, obscure figure du banditisme et membre supposé du Gang des postiches dont Elbaz joue plus ou moins le rôle. Aussi parce que la carrière de Zeitoun (y compris celle de producteur : Baby Blood, Tom et Lola, La Banquière, Baxter, Blueberry...) me fascine totalement par son manque absolue d'unité, alors que lui parle de thèmes récurrents. Ce Dernier gang semble d'ailleurs un dernier sursaut d'ambition personnelle au milieu d'une longue série de films de commande - achevée avec le remake d'Angelique, torpillée par la presse et le box-office. Je vais maintenant me nettoyer les yeux avec un Ozu...]

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Ah?

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